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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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prenant garde de ne pas boucher le gué au reste de la troupe. En temps de guerre, ils ne doivent pas s’arrêter, sauf si le Gonfanonier en a donné l’ordre. Si le cri de guerre retentit pendant une chevauchée, les frères les plus près montent leurs chevaux de combat, prennent leurs écus et leurs lances, et se tiennent prêts, en attendant les ordres du Maréchal.
    Les tactiques de guerre des Templiers sont quelquefois citées dans la Règle. Ainsi, toutes les routes de la Palestine étaient jalonnées en étapes d’une journée de cheval. Chaque étape se terminait par une commanderie, un casai, un terrain de bivouac. Cela était nécessaire aux patrouilles de l’Ordre qui parcouraient la région située entre Gaza et les monts d’Arménie.
    Le Sous-maréchal a la garde du Gonfanon, à côté du Maréchal, jusqu’à l’attaque. Au moment de charger, le Maréchal prend l’étendard. N’étant plus en état de défense, il s’entoure de cinq ou six chevaliers – il peut en demander dix. Il nomme alors un commandeur des chevaliers, lequel porte 1 enroulé autour de sa lance un deuxième gonfanon, dans le cas où le premier serait enlevé ou déchiré par l’ennemi. Si le Maréchal est blessé, c’est le commandeur qui se fait protéger et fournit alors la pointe.
    Il est strictement interdit d’abaisser l’étendard et de s’en servir comme lance   ; la Règle est très sévère à ce sujet. Le mal est si grand que le coupable sera mis aux fers   ; il ne pourra plus porter le gonfanon haussant, ni être commandeur des chevaliers ou commandeur de maison. Ce geste signifierait en effet pour les combattants éloignés que les Turcs ou les ennemis se sont emparés de l’étendard, et les frères quitteraient le champ de bataille. Or, personne n’en peut partir tant qu’il aperçoit le gonfanon   ; s’il partait, il serait déchu pour toujours. Et la Règle va plus loin, elle interdit à tout chevalier d’abandonner un champ de bataille tant qu’il y a un gonfanon chrétien.
    S’il advient qu’un frère se trouve séparé des siens et qu’il ne puisse rejoindre son gonfanon, il doit rallier la première bannière chrétienne, de préférence celle de l’Hôpital. Au cas où le combat tourne « à la déconfiture   », aucun frère ne doit quitter le champ de bataille pour retrouver sa garnison tant qu’il y a un étendard chrétien « déployé   ». Lorsque le dernier aura été abaissé, à ce moment seulement, il «  pourra tourner sa bride et pourra se réfugier où Dieu le conseillera.   »
    Ainsi se termine cette partie de la Règle traitant des retraits et pouvoirs des dignitaires et des chevaliers, en un mot, des obligations de chacun.

 
    CHAPITRE V   La vie du templier
     
    L A Règle du Temple subit plusieurs retouches au cours de l’existence, relativement brève, de l’Ordre   : des changements de forme, des ajouts, au fur et à mesure de l’évolution du droit et de l’observance du gouvernement.
    Le rédacteur de la Règle, en dehors des retraits et de la traduction de la Règle primitive, s’exprime sur un ton familier, tout en restant effacé, employant le « nous   » au lieu du « je   ». Il retrace la vie quotidienne du couvent, depuis les Vigiles — Matines – jusqu’au coucher. Il énumère les offices religieux. Pour les frères dans les territoires de combats, il précise quelques données sur la vie militaire.
    Pour les commanderies situées hors des pays de conquête, nous avons la chance d’avoir des textes qui racontent la vie du templier. Quelquefois, certaines entorses à la Règle, permettent de juger d’une relative indépendance des commanderies, sans toutefois être hors de la légitimité.
    En dehors de la vie conventuelle, le rédacteur traite de la tenue ordinaire des Chapitres et des peines infligées aux fautes contre la Règle. Cet ensemble, malgré sa composition, paraît avoir été jeté sur le parchemin à la suite, sans classement.
    Le traité de la vie conventuelle est suivi des Égards, ou code pénitenciel, traduisant les divers jugements donnés dans les chapitres. Cette partie ne put être ajoutée qu’en 1221, au Chapitre Général d’Acre, après une série de chapitres provinciaux, ainsi qu’en témoignent les textes   : 1217, Tomar, Lisbonne, Zamora   ; 1218, La Rochelle, Ponthieu, Monzon   : 1219, Paris, Londres, Carlat, Montpellier, Mas Deu, Monzon, Calatayud, Alberstadt.
    La dernière compilation

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