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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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routes avec des distances d’une journée n’est également pas spécifique à l’Ordre, ni aux musulmans   ; il provient, lui aussi, de Byzance. Ces distances, relativement courtes, entrecoupées souvent de tours solitaires, étaient nécessaires aux signaux d’alarme. Seule la stratégie était différente. Les tours solitaires de Palestine, comme Bordj-el-Zara, Maksour, Aïn-el-Arab, Toklé, Kermel, se retrouvent aussi en Castille. Elles étaient bâties, en général sur des pitons rocheux, au sommet des cols et, surtout, à la jonction des points stratégiques importants.
    Cependant, les chrétiens, et non seulement les Templiers, reprirent la tactique militaire des musulmans, si bien que l’on retrouve, chez les uns comme chez les autres, les mêmes principes offensifs et défensifs, principalement dans les garnisons de frontières. Les points névralgiques furent toujours confiés à des religieux militaires.
    Il faut malgré tout noter ce qui fit la force des musulmans et causa la perte des croisades. L’islamisme imposait à ses fidèles une règle acceptée avec d’autant plus de passion qu’elle était sévère. Tout élan religieux se transformait en mouvement politique et guerrier. Le Sheik était, pour le musulman, à la fois un directeur spirituel et un chef de guerre en puissance.
    Ces comparaisons ne peuvent donner qu’un vague aperçu des forteresses et châteaux templiers en Palestine. Ce fut sous la maîtrise de Guillaume de Chartres que se réalisa une des plus grandioses constructions templières, à laquelle participèrent les pèlerins, d’où son nom   : Château-Pèlerin.
    La fortification du Mont Thabor par les musulmans, point stratégique et dangereux, menaçait toute la plaine d’Acre. Elle fut un plat de choix pour les Croisés et se trouve être à l’origine du siège de Damiette.
    Olivier le Scholastique nous raconte comment se déroula ce siège. Le Maître du Temple, malade à Acre, avait délégué ses pouvoirs à son maréchal. En compagnie du Maître de l’Hôpital, des armées des deux ordres, des rois de Jérusalem, de Hongrie et de l’archiduc d’Autriche, il donna le premier assaut. Le Maître de l’Hôpital voyant l’échec complet de cette première attaque, proposa une nouvelle tentative qui n’aboutit qu’à la retraite, à cause surtout de la lâcheté des croisés laïcs.
    Jean de Brienne, alors roi, voulut construire un château sur les marches de son royaume. L’entreprise fut décidée, tandis que le Maître du Temple et le Conseil de l’Ordre acceptaient de fortifier le promontoire d’Athlit, le futur Château-Pèlerin, l’une des forteresses les plus imposantes de l’Ordre du Temple.
    La deuxième grande forteresse templière en Palestine est Tortose, acquise en 1169. Immenses et protégés par deux enceintes, les bâtiments abritaient les mêmes charges que la maison centrale de Jérusalem   : magasins importants situés à l’opposé des bâtiments conventuels, chapelle rectangulaire, etc. Ayant le même type de défense que Château-Pèlerin, Tortose s’ouvrait sur la mer par un immense donjon dont il ne reste, actuellement, que les ruines des fondations.
    Deux autres constructions du Temple sont à signaler. Elles présentent les mêmes caractéristiques de défense. Chastel-Blanc, perdu dans les montagnes, et situé entre Tortose et Tripoli. Là encore, deux enceintes protègent les bâtiments, parmi lesquels le donjon- chapelle, permettant de soutenir un siège. Au sommet, une plate-forme crénelée, d’où l’on découvre le pays alentour, permettait à la garnison d’échanger des signaux avec le Crack et Areymeh, plus connu sous le nom de Château-Rouge.
    Ce dernier n’est pas templier d’origine. Les chevaliers ne construisirent que la deuxième enceinte. Le reste est byzantin, et c’est alors que l’on remarque le choix des Templiers puisqu’ils ne firent aucune autre construction.
    Le deuxième exemple de type de construction que nous ayons en Palestine est le château de Saphet. Il est instructif de connaître les origines de la reconstruction de cette forteresse dont le premier élément avait été élevé entre il38 et 1140, sous le règne de Foulques d’Anjou. Située à l’est de Saint-Jean d’Acre, la forteresse fut prise par Saladin en 1188. Les musulmans s’acharnèrent dessus et la démolirent complètement en 1220. Il faudra attendre 1240, à la suite du traité conclu avec le sultan de Damas, pour

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