Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
Vom Netzwerk:
porcheries, les poulaillers, les bergeries et les jardins potagers dans lesquels poussaient lentilles, fèves, choux, oignons, vesces nécessaires à la nourriture des frères. Les textes signalent que, dans certaines maisons d’Orient, il y avait des ruches et des moulins.
    En dehors du nécessaire pour les hommes, il existait des silos pour le fourrage,  l’orge et le blé. Ces greniers à provisions se voient, encore de nos jours, à Jérusalem. Creusés à même le rocher, ils forment un réseau de souterrains, entrecoupés de citernes relativement profondes pour recueillir les eaux. Néanmoins, les Templiers n’avaient aucune bête dans leur maison de Jérusalem, sinon le strict nécessaire. Les actes de Terre Sainte indiquent que les chevaux, les bœufs et les moutons étaient parqués près de la terre du patriarche.
    La maison-mère du Temple ne groupait pas moins de trois cents chevaliers et un nombre indéfini de sergents. C’était le couvent. Il formait la force militaire disponible et mobile de première urgence. On remarquera d’ailleurs qu’au cours des grandes batailles, lorsqu’il est question du couvent, le nombre des chevaliers ne dépassera pas quatre cents membres. En campagne, souvent, ce nombre de chevaliers sera largement dépassé   ; il faudra alors entendre   : le couvent plus les garnisons des autres maisons, forteresses et commanderies. Le désastre, causé par Armand de Périgord, fut la perte des chevaliers du couvent au nombre de trois cent douze.
    On ne peut pas savoir le nombre exact de Templiers hébergés ensemble dans la maison de Jérusalem. Les textes ne donnent pas de chiffre, même approximatif. Tout ce monde vaquait aux divers travaux de la maison   : les chevaliers habillés de blanc, les sergents de noir et les affiliés de brun, tous arborant fièrement la Croix rouge du Temple sur leur dos et leur poitrine. Tous étaient frères du Temple, tous vivaient dans la même paix et la même charité. Aucun mépris entre les catégories, à l’égard des fonctions inférieures, de ceux qui restaient au couvent, qui ne combattaient pas. Ils étaient tous religieux à part entière, prononçant des vœux identiques. Si la règle fait état d’une hiérarchie, il n’en reste pas moins vrai que tous vivaient en fraternité sincère. Les écuyers qui ne servaient qu’à gages, ne faisaient pas partie de l’Ordre, ni les Turcopoles qui combattaient sous les ordres du Chevalier Turcopolier   ; mais ils étaient là pour la même cause et se devaient de vivre dans la meilleure entente.
    Le voyageur Jean de Wirtzbourg accuse les Templiers de trahison, principalement contre l’Empereur Conrad. Ses soupçons reposent sur une coïncidence. Celle de l’arrivée à Jérusalem, dans la maison du Temple, de l’ambassadeur des musulmans de Damas, Ousama Ibn Mounkidh. Or, il faut remarquer que les alliances entre chrétiens et musulmans étaient fréquentes. Si les Templiers passèrent des accords avec certains infidèles, les Hospitaliers de Saint-Jean et même les teutoniques en firent autant. Raymond d’Antioche ne s’allia-t-il pas avec Saladin contre Guy de Lusignan   ?
    En 1149, lors des préparatifs de l’attaque d’Ascalon, l’ambassadeur de Damas n’était plus à Jérusalem, mais chez les Khalifes fatimides du Caire. La bataille d’Ascalon fut l’affaire des Templiers et des Hospitaliers. Dès 1153, les barons firent le siège du port musulman, défendu par des murailles d’une hauteur moyenne de quinze mètres, sur une surface en demi- cercle de quatre cent cinquante mètres de rayon.
    Les préparatifs furent menés par le jeune roi Baudouin III. Le blocus dura quatre mois, décourageant les chevaliers séculiers. La lutte fut prise en main par Bernard de Tremelay, Maître du Temple, et par Raymond du Puy, Maître de l’Hôpital. Le 13 août, ce fut le dernier souffle musulman. La défense stratégique des Infidèles causa leur propre perte   : voulant brûler les engins de guerre des Francs, les flammes léchèrent les murailles de la ville tant et si bien que, le lendemain, une brèche s’ouvrit et un pan de muraille s’écroula. Deux chroniqueurs évoquent ce siège   : Guillaume de Tyr et Jacques de Vitry, l’un totalement défavorable à l’Ordre et l’autre les qualifiant de martyrs. Aussi faut-il prendre un peu chez les deux pour se faire une idée juste de ce qui se passa.
    Voici comment Guillaume de Tyr raconte l’attaque de la ville par

Weitere Kostenlose Bücher