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Les voyages interdits

Les voyages interdits

Titel: Les voyages interdits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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l’offre,
jeta-t-elle, soudain très froide.
    Mais elle se rapprocha de façon à m’effleurer
subrepticement du doux contact de son sein, et je sentis bien qu’il n’avait
rien de froid.
    — Ou bien alors tu peux t’abîmer avec moi dans un
délice total tout en accomplissant une bonne action au profit d’une pauvre
créature condamnée à la réclusion et à l’anonymat. Alors... souhaites-tu
décliner cette offre ? (Sa main palpa la réponse.) Ah, je savais bien que
non... Je savais bien que tu saurais te montrer gentil. Très bien, Marco,
allongeons-nous, tu veux ?
    C’est ce que nous fîmes. Je demeurai couché sur le
dos, comme exigé, Phalène étendit son corps de rêve en travers de mon torse, de
façon que je ne pusse rien voir au-dessous de celui-ci, et nous nous laissâmes
aller aux délicieux préludes de la musique des sens. Elle promena délicatement
ses ongles sur mon visage, dans ma chevelure et sur mon torse, je fis de même
avec elle, et, à chaque contact, quel que fût l’endroit que nous touchions,
nous ressentions l’espèce de frisson piquant que l’on éprouve lorsqu’on caresse
la fourrure d’un chat à rebrousse-poil. Mais, en réalité, il n’y avait aucun geste
désagréable dans les caresses qu’elle me prodiguait ni dans celles que je me
permettais sur elle, comme je le découvris peu à peu. Les pointes de ses seins
enflaient joyeusement aux sollicitations de mes doigts, et, même dans la
lumière diffuse, je pouvais lire l’abandon dans ses yeux et sentir sur ses
lèvres la vigueur de sa passion.
    — Pourquoi appelles-tu ça « jouer de la
musique », souffla-t-elle doucement au beau milieu de nos étreintes. C’est
mille fois plus agréable que la musique, non ?
    — C’est vrai, tu as raison, admis-je au bout d’un
instant de réflexion. J’avais oublié le genre de musique que vous jouiez ici,
en Perse...
    De temps à autre, elle étendait une main vers le bas
de mon corps, pour en caresser une partie qu’elle dérobait à ma propre vue, et,
chaque fois, elle déclenchait en moi un désir irrésistible. Mais elle prenait
soin d’arrêter son geste juste au bon moment, ou j’aurais, je crois, explosé
sous la simple pression insistante de ses doigts. Elle me laissa à son tour
descendre ma main vers son entrejambe, se contentant de me chuchoter :
    — Doucement, avec les doigts. Juste le zambur... Pas à l’intérieur, rappelle-toi.
    Cette simple manipulation suffit cependant à l’emmener
plusieurs fois au paroxysme de la jouissance.
    Un peu plus tard, elle escalada ma poitrine, le torse
droit, ses boucles intimes affleurèrent doucement devant mon visage, et son mihrab se trouva bientôt juste à portée de ma bouche. Elle me murmura alors :
    — La langue ne peut déchirer la membrane du sangar. Tu peux me faire, avec elle, tout ce que tu veux.
    Bien que la princesse ne portât nul parfum, cette
partie d’elle-même embaumait très légèrement la fougère fraîche ou la laitue.
Et ce qu’elle avait dit de son zambur n’était nullement exagéré. J’avais
l’impression d’avoir le bout d’une autre langue contre la mienne, et on aurait
dit qu’il léchait, se mouvait et fouillait à l’unisson de mes propres
mouvements. Ceci amena Phalène à jouir d’un long orgasme, juste déclinant et
croissant par moments en intensité, à l’image du gémissement continu qu’elle ne
cessait d’émettre en guise d’accompagnement.
    Jusqu’aux limites de l’extrême, avait dit Phalène, et
ces limites nous les atteignîmes. Lorsque j’éjaculai pour la première fois,
j’eus vraiment la sensation que c’était en quelque sorte dans son mihrab que
je le faisais, même si le sien était toujours chaud et humide tout contre ma
bouche. Ce ne fut qu’en reprenant un peu mes esprits que je constatai qu’une
autre personne du sexe féminin devait être montée à califourchon sur la partie
inférieure de mon corps. Ce ne pouvait être que Shams, la fameuse sœur recluse.
Je ne pouvais la voir, je ne désirais ni n’essayais de le faire, mais, à son
faible poids sur moi, j’en déduisis que l’autre princesse devait être frêle et
de petite taille. Je détournai ma bouche de la motte avidement poussée vers
elle pour demander :
    — Ta sœur est-elle beaucoup plus jeune que
toi ?
    Comme rappelée à contrecœur d’un endroit fort éloigné,
elle se ménagea dans son extase une pause juste suffisante pour me répondre, le
souffle

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