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Les voyages interdits

Les voyages interdits

Titel: Les voyages interdits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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comme on les laissait en général aller presque nus et les mains vides, les
seuls projectiles dont ils parvenaient à nous bombarder étaient leurs propres
excréments... Nous saisîmes alors le bien-fondé de la blouse qui nous avait été
distribuée et fumes bien aise de pouvoir, grâce à elle, nous sentir protégés.
    Parfois, au cours des nuits que nous passions avec la
princesse, j’eus l’impression d’être moi-même, comme l’un de ces internés,
soumis à de bien étranges exhortations et suggestions. La troisième ou la
quatrième fois que nous nous retrouvâmes pour nos câlins nocturnes, avant que
la jeune sœur se glissât subrepticement dans la chambre et alors que Phalène et
moi, à peine dévêtus, en étions aux préliminaires, elle cessa de faire folâtrer
ses mains sur moi pour lâcher :
    — Ma sœur Shams aurait une faveur à te demander.
    — Voilà bien ce que je craignais, me récriai-je.
Elle souhaiterait se passer de ton intermédiaire et prendre ta place en haut,
c’est cela ?
    — Certainement pas. Jamais elle ne ferait une
chose pareille. Cet arrangement nous convient parfaitement, tel quel. À un seul
détail près.
    Je me contentai de grogner, circonspect.
    — Je te l’ai dit, Marco, Lumière du Soleil a
pratiqué la zina maintes et maintes fois déjà. Elle y a même tant et
tant sacrifié, et avec une telle générosité, que le mihrab de la pauvre
fille s’en est quelque peu distendu, à la longue. Pour être franche, disons
qu’elle est aussi large en bas qu’une femme qui aurait eu beaucoup d’enfants.
Aussi, son plaisir, dans notre zina, en serait d’autant plus grand si le
volume de ton zab pouvait être renforcé par...
    — Non ! clamai-je d’un ton décidé, essayant
de me dégager de son emprise en glissant en crabe vers le côté. Pas question qu’on
se livre sur moi à une quelconque opération visant à...
    — Attends ! protesta-t-elle. Calme-toi. Je
ne suggère rien de tel.
    — Je ne sais pas ce que tu as en tête, dans ce
cas, et pourquoi tu tiendrais tant à modifier mes mensurations, m’indignai-je,
gigotant toujours. J’ai déjà vu le zab d’un certain nombre d’Orientaux,
et il se trouve que le mien les surpasse assez largement. Je refuse donc
toute...
    — J’ai dit calme-toi ! Tu as un zab admirable,
Marco. Il suffit presque à emplir ma main. Et je n’ai aucun doute sur le fait
qu’en longueur comme en circonférence il suffit parfaitement à satisfaire
Shams. Elle suggère juste une petite amélioration qualitative de tes
performances.
    Voilà qui était à présent carrément vexant.
    — Aucune autre femme ne s’est jamais plainte de
mes performances ! tempêtai-je. Et si cette demoiselle est aussi
repoussante que tu l’affirmes, je la trouve mal placée pour émettre la moindre
critique quant aux faveurs qu’on lui accorde !
    — Écoutez-moi ce beau parleur, répliqua Phalène d’un
ton moqueur. As-tu idée du nombre d’hommes qui rêvent, sans aucune chance de
succès, de s’allonger au lit avec une princesse royale ? De seulement voir
d’une telle princesse le visage non voilé ? Là, tu en as deux avec
toi complètement nues, toutes dévouées à tes fantasmes, chaque nuit ! Et
tu oserais refuser à l’une d’entre elles un tout petit caprice ?
    — Bon..., concédai-je, dompté. C’est quoi, ce
caprice ?
    — Il existe une façon de décupler les sensations
d’une femme nantie d’un large orifice. Cela n’accroît pas le zab en
lui-même, mais juste le... comment appelles-tu cette partie arrondie qui se
trouve au bout ?
    — En vénitien, c’est la fava, le gros
haricot. En farsi, je crois qu’on dit la lubya.
    — Très bien. J’ai remarqué, évidemment, que tu
n’étais pas circoncis, et c’est tant mieux, car ce raffinement ne peut être
pratiqué avec un zab circoncis.
    Elle me montra, ceignant mon membre de sa main et
tirant en arrière la peau du prépuce aussi loin qu’elle pouvait aller tout en
enserrant un peu plus fort sa base entre ses doigts.
    — Tu vois ? Ton gros haricot enfle,
visiblement.
    — Oui, mais ce n’est pas spécialement agréable,
je te signale, et ça fait même mal.
    — C’est très bref, Marco, cela reste donc
supportable. Tu n’as qu’à le faire juste au moment où tu t’introduis. Shams
assure que cela procurera aux lèvres de son mihrab la délicieuse
sensation d’être écartées. Comme une sorte de viol ardemment désiré, selon

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