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L'Héritage des Cathares

L'Héritage des Cathares

Titel: L'Héritage des Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hervé Gagnon
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un quart de lieue d’ici, tout au plus.
    —    Et que font-ils ?
    —    Rien de particulier. Sauf que.
    —    Sauf que ?
    —    J’étais loin et il faisait sombre, mais dame Esclarmonde avait un petit coffre. Elle l’a ouvert et en a sorti des documents. Montbard les a lus et.
    —    Et ? Et ? Accouche, nom de Dieu !
    —    Je crois qu’il pleurait.
    —    Montbard ? Pleurer ? Allons donc. Il ne verserait pas une larme sur la tombe de sa propre mère.
    —    Et pourtant.
    Je me relevai d’un coup, décidé à en savoir plus sur tous ces mystères.
    —    Allons voir ça de plus près.
    —    Je me doutais que tu dirais ça, ricana-t-il en se levant à son tour. Allons à pied. Dans cette noirceur, ce sera plus avisé. Nous y serons en moins d’une heure.
    Je prévins les soldats de mon absence temporaire sans leur en expliquer l’objet et leur ordonnai de rester en alerte. Ugolin hésita, ramassa un dernier morceau de fromage, le fourra dans sa poche, et nous nous mîmes en route. Autour de nous, le silence de la nuit n’était brisé que par le chant des cigales et, sur la voûte céleste, les étoiles scintillaient. Le Minervois savait exactement où il allait et nous avançâmes à bon rythme. Lorsqu’il nous jugea près de notre but, il prit sur sa droite à travers bois et me guida. Nous posions les pieds sur le sol avec une extrême prudence, cherchant la terre meuble et la mousse, évitant les branches sèches.
    —    C’est tout près d’ici, me murmura-t-il à l’oreille. Nous devrons rester loin, sinon ils vont nous entendre.
    —    Ça suffira, dis-je en observant la lune, qui éclairait suffisamment les environs pour que nous y voyions clair.
    Soudain, des cris retentirent, suivis du son à nul autre pareil d’épées qui s’entrechoquent. Quelque part, tout près, on se battait, ce qui signifiait que Montbard était impliqué. Sans attendre, nous tirâmes nos épées et nous élançâmes dans le sentier, sautant les pierres et esquivant les crevasses de notre mieux dans la pénombre. Nous débouchâmes dans une petite clairière où se déroulait un violent affrontement. Les quatre templiers - je considérais Montbard comme l’un d’eux - formaient un cercle protecteur autour de dame Esclarmonde et se défendaient furieusement contre une douzaine d’assaillants. Je me lançai dans la bataille sans hésitation, prenant les inconnus à revers en compagnie d’Ugolin. Nous eûmes vite fait d’en occire deux sans leur donner le temps de se retourner et foncions vers les prochains quand Montbard m’aperçut.
    —    Derrière toi, sur ta gauche ! cria-t-il d’une voix puissante tout en parant les attaques de deux adversaires.
    Je me retournai et bloquai in extremis une épée qui allait me fendre le crâne. J’allais contre-attaquer quand j’entrevis le visage de mon assaillant dans les rayons de la lune. Je fus frappé de stupeur en reconnaissant un des hommes d’Evrart de Nanteroi. Heureusement pour moi, il fut lui aussi stupéfait, ce qui permit à l’arme d’Ugolin de le traverser de part en part. Le géant retira sa lame ensanglantée et se dirigea vers le suivant avec l’enthousiasme que je lui connaissais.
    Autour d’Esclarmonde, le cercle s’était resserré et les templiers commençaient à peiner sous les attaques soutenues. Mais notre arrivée impromptue força les agresseurs à diviser leurs forces, relâchant ainsi la pression sur les autres. Quatre hommes nous firent face et cinq autres continuèrent à attaquer mon maître et ses compagnons. Côte à côte, Ugolin et moi nous lançâmes à corps perdu dans la bataille, tranchant et piquant à qui mieux mieux. Les adversaires étaient de taille et ne s’offraient nullement en pâture. À plusieurs reprises, je dus reculer devant leurs attaques habiles.
    Je profitai de la tentative ratée de l’un d’eux de m’atteindre la jambe pour lui écraser le nez de mon poing, le déséquilibrant momentanément. Il recula en titubant et, d’un grand coup du revers, je lui ouvris la gorge, détachant à moitié sa tête. Il s’effondra au milieu de gargouillements liquides pendant que je me retournais vers un autre adversaire, qui tentait de profiter du fait que mon attention était occupée ailleurs pour me transpercer le côté. Je roulai à terre et il passa dans le vide. Encore accroupi, je lui fendis l’avant d’un genou jusqu’à l’os. Je bondis sur lui pendant

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