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L'Héritage des Cathares

L'Héritage des Cathares

Titel: L'Héritage des Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hervé Gagnon
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qu’il s’écroulait et lui abattis mon arme sur la tête. Aux aguets, je balayai les alentours du regard et constatai qu’Ugolin en avait aussi terminé avec ses adversaires et se lançait maintenant à l’aide des templiers qui avaient éliminé deux de leurs agresseurs.
    J’allais le suivre lorsque j’aperçus à l’orée de la clairière un des étrangers qui filait furtivement vers les bois. Il semblait porter quelque chose sous le bras. Puis je vis dame Esclarmonde qui gisait inerte derrière les chevaliers du Temple. De toute évidence, il avait profité de leur distraction pour se glisser à revers et voler quelque chose à la Parfaite.
    — Ne le laisse pas s’enfuir ! rugit Montbard entre deux parades désespérées.
    L’individu entendit l’ordre de mon maître et se retourna. Lorsqu’il me vit, il abandonna toute tentative de discrétion et fila droit devant. Je me lançai aussitôt à sa poursuite. Malgré l’obscurité, le vacarme qu’il faisait me permettait de le suivre. Je fonçai tête baissée et gagnai du terrain. Bientôt, une silhouette se détacha de la pénombre devant moi. J’accélérai et le plaquai violemment à la hauteur des reins. L’homme plia vers l’arrière en grognant de douleur puis tomba. Ce qu’il emportait vola dans les airs et atterrit dans un buisson. Entraîné par mon élan, je me retrouvai au sol près de l’inconnu, sans mon épée. J’étais en train de me relever lorsqu’un poing s’abattit lourdement sur mon oreille. Je retombai, étourdi. Puis sentis quelque chose de froid contre ma gorge.
    —    Tu as bien mal choisi ton camp, Gondemar, fit une voix dans le noir.
    Je me raidis en l’entendant. Aucune erreur possible. C’était Evrart de Nanteroi.
    —    Va retrouver le diable en enfer, hérétique, cracha-t-il en me tirant les cheveux vers l’arrière pour tendre la peau de ma gorge. Je regrette seulement de ne pas pouvoir te mettre sur le bûcher comme tu le mérites.
    Je tirai ma dague dans ma ceinture et frappai vers l’arrière au hasard. Je sentis ma lame s’enfoncer dans quelque chose de mou. Un grognement retentit et la pression sur ma gorge se relâcha. Je pivotai pour voir Evrart échapper son arme et tomber à genoux, les mains sur l’abdomen. Dans la lumière de la lune, ses doigts luisaient. Il m’adressa un regard incrédule.
    —    Tu. iras en. enfer. suppôt. de Satan.
    Il vacilla, se retrouva face contre terre et ne bougea plus. Je me relevai et m’approchai du cadavre.
    —    J’y suis déjà allé, dis-je sombrement.
    Je fouillai les environs des yeux et repérai dans un buisson l’objet qu’il avait échappé. Intrigué, je m’approchai, m’accroupis et l’examinai. Il s’agissait d’une cassette en bois. Je la ramassai et mon souffle resta coincé dans ma poitrine. La croix sculptée sur le couvercle arrondi était la même que celle que Métatron m’avait incrustée sur l’épaule. Sur le devant se trouvaient trois serrures. Cette cassette, je l’avais vue en rêve. C’était celle d’où Esclarmonde de Foix avait fait jaillir la lumière. Sans doute aussi celle que Montbard avait été chargé de lui apporter. La Parfaite la transportait secrètement depuis le jour où nous l’avions tirée des griffes d’Onfroi. Je la ramassai et me levai. Dans un état second, je retrouvai mon épée et la remis au fourreau puis rebroussai chemin. La tête me tournait et l’oreille me sonnait encore lorsque je revins auprès des autres.
    Dans la clairière, la bataille était terminée. Les hommes d’Evrart traînaient, morts, sur le sol. Je cherchai Montbard et le repérai. Les deux plus jeunes templiers et lui se pressaient autour de dame Esclarmonde, qui avait repris conscience et était assise. Le templier plus âgé, par contre, gisait face contre terre. Ugolin, lui, se tenait un peu à l’écart, nettoyant avec sa chemise une plaie sur son avant-bras gauche, un sourire satisfait sur les lèvres.
    —    Tu l’as rejoint ? demanda mon maître lorsqu’il m’aperçut, l’angoisse étouffant sa voix.
    Pour toute réponse, je m’approchai et déposai la cassette près d’Esclarmonde.
    —    J’ignore ce qu’elle contient, mais cela semble assez important pour qu’on ait envoyé un escadron de croisés vous la dérober, dis-je. La voici. Vous auriez mieux fait de voyager avec les autres.
    La Parfaite s’accroupit devant la cassette. Puis elle s’adressa aux deux templiers.
    —

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