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L'Héritage des Cathares

L'Héritage des Cathares

Titel: L'Héritage des Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hervé Gagnon
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temps approchait où je détiendrais le pouvoir de l’exercer à ma guise. Je vengerais Pernelle, et ma vie de paria par la même occasion.
    L’année de mes seize ans me vit devenir un homme à un autre égard, alors que je franchis pour la première fois le seuil du temple féminin.
    Hormis un fugitif baiser échangé avec Pernelle, qui n’avait été, somme toute, qu’un jeu d’enfant, je ne connaissais rien aux femmes. Mais les changements que subissait mon corps me firent bientôt jeter vers certaines filles du village des regards concupiscents. Un jour que l’entraînement imposé par Montbard avait été si exigeant que lui-même l’avait terminé fourbu et en nage, je retournai à la maison, le pas un peu traînant. Je traversai la place lorsqu’une voix retentit sur ma gauche.
    — Te voilà bien éreinté, jeune seigneur.
    Je m’immobilisai et tournai la tête. Entre deux maisons se tenait Jehanne. Depuis les événements tragiques survenus lors du passage des brigands, la donzelle avait eu le temps d’enfanter deux autres fois avant de devenir veuve grâce à une fièvre virulente. Elle était seule pour nourrir sa progéniture et les mauvaises langues racontaient qu’elle y parvenait en travaillant sur le dos plutôt que sur ses deux pieds.
    Le passage du temps avait été clément pour elle. Maintenant dans la fin de la vingtaine, elle était d’une rondeur un peu maternelle, mais non moins aguichante. Son visage était toujours dénué de rides et ses formes pulpeuses suscitaient à la fois le désir des hommes et la jalousie de leurs femmes. Ses cheveux bruns aux mèches rousses bouclées avaient une texture soyeuse et ses petits yeux coquins, couleur de noisette, brillaient d’un amusement perpétuel. Une veuve joyeuse qui, disait-on, ne le resterait pas longtemps.
    —    Si tu veux, tu peux passer te reposer un instant chez moi, dit-elle d’un ton suggestif.
    Pour appuyer sa proposition, elle fouilla dans son corsage et en sortit un sein énorme et rond à la pointe dressée qu’elle soupesa effrontément dans sa main sans me quitter des yeux.
    —    Tu pourrais poser ta tête sur ce coussin, si tu le voulais.
    Sans rien ajouter, elle tourna les talons et s’engagea entre les
    demeures, en direction de la petite masure qu’elle occupait à l’orée du village. La gorge sèche, je restai planté là, incapable de bouger. Je la regardais s’éloigner en admirant le roulement lascif de ses hanches et de ses fesses bien rondes. Ensorcelé, je la suivis.
    Lorsque j’entrai dans la petite maison délabrée, elle se tenait au milieu de l’unique pièce. Elle avait retiré sa chemise, exposant ses seins lourds aux mamelons foncés. Le regard lubrique qu’elle m’adressait était sans équivoque. Malgré moi, je m’avançai et me jetai avec fougue sur ses mamelles, que je dévorai, mordis et suçai tout à la fois avec la remarquable maladresse empressée du débutant. La chair en était douce et malléable. Jehanne ricana en passant ses doigts dans mes cheveux, me laissant donner libre cours à mon émoi. Pendant que je m’acharnais, je sentis une main qui se glissait dans mon entrejambe.
    —    Tu n’es pas si vanné que ça, on dirait, jeune seigneur, chuchota-t-elle dans mon oreille. Ton estoc est au garde-à-vous.
    Elle me prit par la chemise et m’entraîna à reculons vers une paillasse posée à même le sol. Sans que ma bouche ne cesse ses activités, elle releva sa robe jusqu’à la taille, découvrant un entrejambe velu. D’une main experte, elle détacha mes braies et libéra mon membre, qui s’était raidi comme cela lui arrivait souvent au réveil. Elle le caressa doucement, me causant des sensations dont j’ignorais l’existence. Puis elle m’empoigna et me guida. En ricanant, elle croisa ses jambes sur mes reins et m’attira contre elle, ses doigts enserrant ma nuque. La nature fit le reste. Bientôt, le monde autour de moi explosa en un aveuglant éclair de plaisir qui me laissa pantelant et couvert de sueur.
    —    Reviens quand tu veux, beau seigneur, roucoula-t-elle lorsque je me rhabillai. La prochaine fois, apporte-moi un petit présent ?
    Lorsque je sortis de chez Jehanne, deux vieillards s’adressaient des regards grivois en jouant du coude. Visiblement, ils devinaient ce qui venait de se produire et s’en trouvaient fort amusés. Ma félicité fut aussitôt remplacée par l’irritation. D’un pas résolu, je m’approchai

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