L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE
conseils et les enseignements. Leurs relations avec la Hiérarchie occulte furent brisées. Les intérêts personnels, la soif des richesses et de l’autorité, l’humiliation et la ruine de leurs ennemis devinrent de plus en plus le but vers lequel furent dirigés leurs pouvoirs occultes ; ceux-ci, détournés de leur adaptation légitime, et pratiqués dans des vues égoïstes et malveillantes, devinrent inévitablement ce que nous appelons la sorcellerie.
Considérons un instant la signification réelle de ce mot de sorcellerie qui, durant des siècles de superstition et d’ignorance, a été accueilli, d’une part, avec crédulité, de l’autre, avec dédain ; voyons aussi de quels terribles effets la pratique de la sorcellerie est suivie.
Grâce en partie à leurs facultés psychiques qui n’étaient pas encore étouffées par le matérialisme vers lequel la race s’achemina plus tard, et en partie à l’acquisition de notions scientifiques dont le développement marqua l’apogée de la civilisation atlantéenne, les membres les plus intelligents et les plus énergiques de la race obtinrent graduellement la connaissance des lois de la nature et ils acquirent un contrôle de plus en plus parfait sur ses forces cachées.
La profanation de cette connaissance et son emploi dans un but égoïste constituent ce qu’on appelle la sorcellerie. Les effets terribles d’une pareille profanation se montrèrent dans les catastrophes épouvantables qui atteignirent cette race. Car, dès que les pratiques de la magie noire eurent pris naissance, elles s’étendirent tout alentour. La direction spirituelle supérieure ayant ainsi été retirée, le principe kamique, qui, étant le quatrième, atteignit naturellement son zénith pendant la durée de la quatrième race, s’affirma de plus en plus dans l’humanité. La luxure, la brutalité, la férocité allaient en augmentant et la nature animale de l’homme se manifestait de la manière la plus dégradante. Depuis les temps les plus reculés, une question de morale divisait la race atlantéenne en deux camps hostiles ; ce qui avait commencé à l’époque rmoahal s’accentuait de plus en plus dans l’ère toltèque. La bataille d’Armageddon fut livrée plusieurs fois à chaque époque de l’histoire.
Ne voulant plus se soumettre au sage gouvernement des empereurs initiés, les partisans de la « magie noire » se révoltèrent et élevèrent au pouvoir un empereur rival ; celui-ci, après de grandes luttes et de grandes batailles, chassa l’empereur blanc hors de sa capitale appelée « la ville aux Portes d’Or » et le remplaça sur le trône.
L’empereur blanc chassé vers le nord s’installa de nouveau dans une ville fondée par les Tlavatlis ; cette ville, située dans la partie méridionale du district montagneux, était alors le siège d’une des royautés tributaires toltèques.
Le roi accueillit joyeusement l’empereur blanc et mit la ville à sa disposition.
Plusieurs autres rois tributaires lui demeurèrent également fidèles ; mais la plupart firent acte de soumission au nouvel empereur qui régnait dans l’ancienne capitale. Ceux-ci, cependant, ne demeurèrent pas longtemps fidèles.
Ils manifestèrent constamment des velléités d’indépendance ; des batailles continuelles étaient livrées dans différentes parties de l’empire, et pour augmenter les pouvoirs de destruction que possédaient les armées, on eut largement recours à la pratique de la sorcellerie.
Ces événements se passèrent cinquante mille ans environ avant la première grande catastrophe.
À partir de cette époque, les choses allèrent toujours plus mal. Les sorciers usaient de leur pouvoir avec témérité et le nombre des personnes capables d’acquérir et de pratiquer cette terrible magie noire allait toujours en augmentant.
C’est alors que survint le terrible châtiment qui fit périr des millions et des millions d’hommes. La grande « Cité aux Portes d’Or » était devenue à cette époque un repaire d’iniquités. Elle fut balayée par les vagues, ses habitants furent engloutis, tandis que l’empereur noir et sa dynastie furent renversés pour ne plus jamais se relever.
L’empereur du nord de même que les prêtres initiés dans tout le continent avaient été prévenus du désastre qui menaçait le pays ; on verra dans les pages suivantes l’exposé des nombreuses émigrations qui précédèrent cette catastrophe
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