L'homme lesbien : Précédé de Tombeau de Merlin ou Jean Markale, poète de la celtitude
généralement par l’éducation, et grâce à un cheminement intérieur et des expériences individuelles, certains d’entre eux parviennent à découvrir leur nature réelle non seulement en intégrant cette part de féminité, mais en la mettant en pratique.
On peut ajouter que, la ménopause favorisant l’émergence des hormone mâles chez la femme et l’andropause celle des hormones femelles chez l’homme, les deux sexes seront amenés, la longévité aidant, à vivre plus longtemps dans une relation reposant sur la complicité fraternelle, en d’autres termes : à vivre un amour lesbien (aux antipodes de l’androgyne qui a pour condition la jeunesse).
Il faut cependant admettre que nombre de femmes se satisfont de l’attitude machiste et même la souhaitent ou la réclament. C’est le résultat, comme il a été dit plus haut, d’une éducation que perpétuent les mères de famille obéissant aux normes de la société androcratique dans laquelle elles-mêmes ont été élevées. Nombre de femmes se sentent protégées au milieu d’un « panier de crabes » établi par les hommes à leur unique avantage. Se rendant compte ou non qu’elles sont devenues la propriété de celui qui les a pénétrées, elles acceptent la loi des mâles, tout en la contournant chaque fois qu’elles le peuvent. Rares sont celles qui défient ouvertement cette loi.
Or, l’homme lesbien ne peut trouver son épanouissement qu’avec une femme libérée du carcan – une femme compréhensive.
Que cherche profondément l’homme lesbien ? La Beauté.
Il la découvre chez la femme non pas en voulant devenir femme comme certains travestis et transsexuels, mais en la contemplant et en la servant comme le ferait un prêtre face à un dieu.
Peut-être faut-il trouver une explication à l’homme lesbien dans un idéalisme. Déçu par le monde, il se réfugie dans une attitude contemplative, adoptant une attitude esthétisante qui lui permet de se distinguer de l’homme fruste.
L’homme lesbien est un dévot de la femme en laquelle il guette la perfection, c’est-à-dire le contact intime avec la divinité féminine considérée comme créatrice du monde, – à moins qu’il ne soit sensible à un dieu égaré dans le monde sous la forme féminine. Toutefois il aime la femme dans sa totalité et pose un regard plein d’aménité sur ses imperfections. L’homme lesbien est ainsi une sorte de prêtre voué au respect de la femme en laquelle il trouve une richesse humaine confinant avec la perfection divine.
L’homme lesbien vénère la femme non seulement comme sa partenaire sexuelle, mais comme une sorte de sœur un peu incestueuse et sa « complice » en toutes circonstances.
Vénérer. Ce terme n’est pas éloigné d’adorer. Il n’a pas la connotation habituelle du dogme chrétien (on n’adore que Dieu), mais sous-entend le respect. Le verbe vénérer provient d’une racine qui exprime la beauté, et que l’on retrouve dans le nom de la déesse Vénus. Cela nous renvoie à la formule grecque kalos k’agathos qui veut dire : beau et bon. Par principe, la divinité ne peut être que belle et bonne, et la meilleure façon de vénérer, c’est d’aimer. L’amour est le fondement du comportement de l’homme lesbien. Non l’amour que l’on dit faussement être platonique, non l’amour mystique : l’homme lesbien est tribade : caresseur.
Mû par la bienveillance, l’homme lesbien caresse la peau dont Valéry nous a dit qu’elle est ce qu’il y a de plus profond dans l’être humain. – Caressez-vous, ô êtres humains ! Sensible à la beauté de la femme, à sa fraîcheur, à la douceur de sa peau, son frémissement, à son odeur, sa voix, son râle de jouissance, à ses réactions sous les caresses prodiguées, l’homme lesbien se reconnaît dans un espace mental féminin qui ajoute à son envergure d’homme. La connivence profonde entre la femme compréhensive et l’homme lesbien signe un amour humain intense et poignant, et fonde une harmonie.
L’amour de l’homme lesbien s’exprime dans une sexualité qui se manifeste différemment selon les cas et la personnalité de chacun, mais qui est toujours dépourvue d’agressivité, ce qui rend l’amant nullement moins viril.
Cependant c’est la sensualité, une sensualité innocente et chaleureuse, qui domine et donne à la relation de l’homme lesbien et de la femme aimée un caractère singulier. La
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