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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Goliaths ! crie le commandant Hinka.
    Ce sont de mini-chars radioguidés, chacun desquels, contenant cent kilos d’explosifs. On lance à la hâte cent quarante de ces petits appareils sur le terrain éventré. Stupeur des fantassins anglais hilares ! Jamais ils n’ont vu ça !
    – C’est l’arme secrète nazie ? crient les hommes en ricanant.
    Explosions ! Les premiers Cromwell sautent, mais l’ennemi pense toujours aux canons antichars et ne comprend pas le danger de ces ridicules engins. Deux Goliaths, l’air innocent, s’arrêtent devant une compagnie ; l’un d’eux est un peu penché, l’autre tout à fait ; ils ont l’air de ne plus pouvoir avancer sur ce terrain difficile. On voit des grenadiers ramper vers ces choses étranges, les photographier, s’enhardir, les toucher en riant ! quelqu’un leur donne un coup de pied ce qui motive le hurlement d’un officier qui saute dans un abri. Lui doit savoir ce que c’est ! Un caporal s’assoit triomphant sur la dangereuse bombe radioguidée, fait le clown, chante « Tipperary »… Barcelona appuie sur la détente. Un geyser de feu monte vers le ciel projetant des lambeaux humains.
    – Espèce de cons ! grogne le légionnaire. Savent pas encore qu’on se débine quand on voit quelque chose d’inconnu !
    Soixante-dix chars flambent dans une fumée noire et grasse et des corps carbonisés pendent par les écoutilles, mais l’attaque continue avec de nouvelles réserves. Une marée. On fait avancer deux batteries de 88 et une compagnie de lance-flammes de la 12 e division S. S. C’est un enfer où s’engloutit, hurlante, l’infanterie ennemie. Les chars sont des boules de métal en fusion, et cela dure dix-huit heures, avec des pertes terribles des deux côtés.
    A bout de forces, nous nous jetons sur le sol, mais Heide a trouvé du whisky, et même s’il sent un peu l’aluminium, que c’est bon ! Quant au légionnaire pour qui sonne l’heure de la prière, il se prosterne vers La Mecque.
    Beaucoup de Français inconnus, membres de la Résistance, aidèrent les forces de l’invasion, et l’on ne saura jamais le nombre de ceux qui tombèrent devant les pelotons allemands.
    Un jour, Londres eut l’inconscience de demander au chef de la Résistance de Caen, l’ingénieur Meslin, des renseignements sur les fortifications allemandes, sans se douter une minute de ce que comportait cette mission Meslin se prit la tête à deux mains : comment faire ? Chaque sentier menant vers la côte était étroitement surveillé, et tout homme s’aventurant sans permission dans le secteur était immédiatement fusillé. Cette mission se révélait impossible. Même en demandant du travail à l’Organisation Todt, on ne verrait qu’une infime partie du littoral, et il faudrait des milliers d’agents pour dresser la carte des cent soixante kilomètres de plages. C’est ici que la chance intervint.
    Un des membres du groupe, René Duchez, entrepreneur en peinture que Von avait surnommé « Sang-Froid », se promenait un jour dans les rues de Caen en rêvant à l’irréalisable tâche. Devant la préfecture, une affiche l’arrêta : l’Organisation Todt cherchait un peintre qualifié. Duchez se dirigea vers l’immeuble de l’O. T. où la sentinelle le repoussa grossièrement ; Duchez s’obstinait lorsque arriva un sous-officier qui demanda à voir un officier.
    – C’est très important, assura-t-il.
    On le fit entrer dans le bureau du contrôleur des bâtiments civils et il s’entendit répondre que son offre de service aurait un résultat sous huit jours. Les huit jours, Duchez savait parfaitement leur emploi : le temps pour la Gestapo de faire son enquête.
    Huit jours après, à l’heure dite, il se présenta au siège de l’O. T., et tandis qu’il proposait ses échantillons à un Oberbaufiihrer, entra soudain un ingénieur de l’Organisation.
    – Heil Hitler ! dit l’homme en jetant sur le bureau un rouleau de plans.
    – Vous ne voyez donc pas que je suis occupé, grogna l’Oberbaufiihrer.
    L’ingénieur disparut et l’Allemand se mit à feuilleter les plans sous le regard faussement indifférent de Duchez qui n’en croyait tout de même pas ses yeux. C’étaient les plans du Mur de l’Atlantique, tout le long de la côte entre Honfleur et Cherbourg, inutile de dire que son cœur battait la chamade.
    L’Oberbaufuhrer agacé repoussa le rouleau et se plongea dans les échantillons de peinture et papiers

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