Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
Vom Netzwerk:
que le lieutenant lui tape sur l’épaule.
    – Allons, courage Barcelona, dans trois semaines tu es de retour. Ce n’est pas grave si l’infection ne s’y met pas.
    – Gardez-moi ! supplie le malheureux.
    Löwe secoue la tête et lui fait cadeau de son briquet en or.
    – Avec ça, tu iras loin, bonne chance vieux Blom.
    Nous l’enveloppons d’une cape, d’un imperméable et on place un fusil mitrailleur sur ses genoux pour qu’il puisse au moins appuyer sur la détente. Le side-car démarre sous nos grands signes d’adieu.
    – Au rapport pour les pertes, commande Löwe.
    Les chefs de section dénombrent leurs hommes et font leur rapport au chef de compagnie. Un homme est envoyé au régiment.
    – Qu’est devenu le caporal américain ?
    Un des libérateurs lui a donné son compte.
    Il a couru dans le champ et j’ai essayé de le protéger de ma mitrailleuse, malheureusement il est tombé sur un salaud d’insulaire. Mais je l’ai eu cet Anglais, il a fait au moins trois culbutes !
    – C’étaient deux braves types, ces deux-là, murmure Gregor. Maintenant tu peux jeter leurs adresses !
    – C’est la guerre ; dit le légionnaire en haussant les épaules.
    Nouvelle salve ! Les jumelles de Porta lui sautent des mains, et il regarde avec stupéfaction l’instrument que la balle a coupé en deux. Un centimètre plus loin, et c’était lui qui n’avait plus de visage. Voilà l’ennemi qui apparaît venant de deux directions… Fuyons ! c’est la seule chose à faire, mais la mitrailleuse me gêne… Ils sont à mes trousses ; une grenade roule près de moi, je lui donne un coup de pied et elle explose devant deux soldats en kaki. Nous fuyons, nous fuyons. Rassemblement derrière une colline, mais le lieutenant Löwe est hors de lui : il était persuadé que nous dormions. Dans sa fureur, il parle de conseil de guerre.
    – Si ça vous chante, répond le légionnaire indigné. Et pourquoi pas écrire à Adolf ?
    – Dites donc ? s’écrie le lieutenant stupéfait, vous parlez à un officier, soldat des sables !
    Le légionnaire, sourd à tous les appels, tourne les talons, et vers le matin, Petit-Frère chargé de deux caisses de confitures fait une rentrée très remarquée.
    – Pourquoi avez-vous filé ? crie-t-il de loin. Les libérateurs ont foutu le camp eux aussi ! Ils ont seulement réussi à chiper un lance-flammes français. J’ai eu toute la caverne pour moi tout seul ! Trente et une dents en or ! Un sergent en avait toute la denture, ça brillait tant que j’en avais mal aux yeux !
    – On partage, dit Porta en regardant avec envie les deux petits sacs de toile.
    , – Va te faire voir, sourit le géant qui boutonne soigneusement sa veste de camouflage.
    Mais un ordre retentit : la 2 e section doit reconnaître vers le nord-ouest la forêt de Ce-ris. Le régiment veut savoir si le bois est occupé. Nous transpirons vers le soleil qui tape dur, mais le Vieux refuse la moindre halte, il faut d’abord gagner le bois. On tire du côté de Balleroy. Le Vieux lève la main…
    Une demi-douzaine d’hommes en kaki travaillent parmi des centaines de tonneaux d’essence et des tas de grenades. Nous sommes immédiatement repérés et accueillis par de grands signes d’amitié.
    – Seigneur ! murmure le Vieux, ils nous prennent pour des confrères.
    C’est tout un village de tôle ondulée : quatre gros camions flanqués de remorques déchargent des munitions ; nous sommes tombés sur un dépôt monstre.
    – Je me demande combien v en a ? murmure Porta craintivement. Si on tire, toute la boutique saute, et c’est fourni pour plusieurs armées.
    – Cache ce flingue, imbécile ! grogne le Vieux en voyant Petit-Frère qui retire la sûreté de son nagan.
    – Hello boys ! Vous avez des souvenirs à vendre ? Cent dollars pour une croix de fer !
    Heide se dresse :
    – Tu veux une croix de chevalier ? cent cinquante balles.
    – O. K., rigole l’Américain qui arrive au galop et s’arrête pile, terrifié.
    Il a découvert qui nous sommes ! Cri d’effroi, mais le légionnaire est déjà sur lui comme un tigre et lui plante son couteau dans le dos. Les autres n’ont rien remarqué. Muets comme des serpents, nous rampons vers le groupe, il ne s’agit pas qu’on donne l’alarme. Des bonds de panthère… on les étrangle. Depuis la Russie, nous avons l’habitude. Le reste du commando déjeune autour de deux grandes tables, et les sentinelles

Weitere Kostenlose Bücher