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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Petit-Frère qui lui tape sur l’épaule.
    – Te voilà chef, te cherche partout. Te croyais mort.
    Le règlement interdit formellement de porter la main sur un supérieur. Hors de lui, le lieutenant envoie un direct dans la figure du géant.
    – Tu cognes, chef ? Ça va mal. Si je dis ça à Hinka, tu iras à Torgau et c’est pas agréable. Moi j’y ai été des deux côtés de la porte.
    On voit le lieutenant porter la main à son revolver, mas il sait bien qu’il est impuissant. Porta, grimpé sur son bulldozer, le met en route, perd le contrôle de la direction et n’arrive à l’arrêter que lorsqu’il a déjà démoli la moitié du baraquement.
    – Ça va nous coûter la tête, gronde le lieutenant qui de désespoir frappe un arbre de ses deux poings.
    – Mais non, mais non, bafouille Porta en lui jetant un œuf. D’abord on n’est plus chez toi, on a changé de crémerie. – Il se tord de rire. – Tu ferais mieux de voir à te débiner, espèce de Prussien, avant qu’on te fasse prisonnier. Captain ! hurle-t-il à Petit-Frère, y a des Krauts dans le camp, tu vois ça, Captain !
    Soudain, d’un baraquement voisin, jaillit un geyser de flammes.
    – On saute ! crie une voix.
    Fuite générale. L’explosion doit s’entendre jusqu’à Berlin. Vingt minutes de tonnerre ; les arbres déracinés s’abattent. Porta, tel Diogène, s’est caché dans une buse ; il en sort avec le sourire et dit au lieutenant ;
    – T’es le meilleur Oberleutnant de toute la terre d’Adolf. Je t’aime bien ! – Löwe lui jette un regard meurtrier. – Pourquoi tu es si fâché, chef ? reprend Porta en lui tapotant l’épaule avec amabilité. T’es un héros, t’as sauvé la 5 e compagnie. Si tu étais pas arrivé, tout le monde se débinait I
    Il faut croire que le lieutenant Löwe n’envoya pas son rapport car heureusement l’affaire n’eut pas de suite.
     
    Dans l’immeuble de la Gestapo situé avenue Foch, le commissaire Helmuth Bernhard, section IVf2 A, interrogeait le journaliste Pierre Brossolette. Plusieurs interrogatoires avaient déjà eu lieu depuis qu’on avait arrêté Brossolette sur une plage de Normandie alors qu’il cherchait à gagner l’Angleterre pour dévoiler le plan d’insurrection de Paris,
    La Gestapo savait tout, mais on voulait les noms des conjurés et il s’agissait de faire parler le journaliste par tous les moyens.
    Le commissaire Helmuth Bernhard n’avait pas pour méthode de cogner : c’était un moyen réservé aux idiots. Lui en connaissait bien d’autres, autrement raffinés. Pierre Brossolette ne pouvait déjà plus marcher ; les deux jambes brisées, il se traînait et son pouvoir de résistance s’usait. Tôt ou tard, il savait bien qu’on arriverait à le faire parler. Un instant d’inattention de ses bourreaux, et il se jeta par la fenêtre, mais deux étages plus bas, une terrasse Varrèta. Les gens de la Gestapo dégringolèrent l’escalier juste à temps pour voir le prisonnier escalader la balustrade de la terrasse. Tout c’était passé en une seconde. Maintenant, un corps gisait mort sur le pavé de l’avenue Foch. Jamais plus Brossolette ne parlerait.
    Ce soir-là, on fusilla huit otages.
     

LE GENERAL VON CHOLTITZ CHEZ HIMMLER
     
    C ’ETAIT dans un château non loin de Salzbourg que le S. S. Reichsführer Heinrich Himmler avait installé son quartier général. Des S. S. grands et minces montaient une garde sévère autour de la demeure, des soldats de la division spéciale S. S. de Himmler : la 3* S. S. Panzer fanatisés de la division Totenkopf – seule division S. S. ne portant pas de runes sur les écussons des cols, mais une tête de mort brodée en soie.
    Depuis dix ans qu’existait cette division, quatre commandants avaient déjà disparu sans laisser de trace. Himmler ne les aimait pas. Quant à Hitler, il haïssait la T-Division qui ne recevait d’ordres que de Himmler lui-même.
    Trois grosses voitures de luxe aux fanions de généraux attendaient devant la grande entrée du château, tandis qu’un général d’infanterie montait lentement les degrés. Un S. S. Sturmbannführer l’accueillit et s’empara de sa serviette.
    – Veuillez m’excusez, mon général, dit en souriant l’officier S. S., ce sont les nouvelles instructions depuis le 20 juillet. Le maréchal du Reich lui-même s’y conforme lorsqu’il nous rend visite.
    – Voulez-vous aussi mon revolver ? gronda le nouvel

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