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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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lieutenant. Vous ne savez probablement pas à qui vous avez affaire.
    Löwe salue de deux doigts à son front bandé.
    – Mon général, le chef de groupe de combat Löwe demande à mon général de prendre à son bord les blessés et de les amener à l’ambulance la plus proche.
    – Et moi je vous ordonne de disparaître, lieutenant, je n’ai pas l’intention de faire cochonner ma voiture par ce fumier des tranchées. Le transport des blessés est l’affaire du Service de Santé. Je suis en route pour ma division et j’ai des choses plus importantes à faire qu’à m’occuper de ces gens.
    – Quelle division mon général ?
    – Ça vous regarde ? Laissez-moi passer ou je donne l’ordre de tirer sur vous !
    – Mon général, emmenez-vous les blessés oui ou non ?
    Le général réfléchit une seconde, son regard se rétrécit, et il fait un signe au feldwebel qui prépare son M. G. Moi, j’arme ma mitrailleuse. A cet instant précis, débouche une grande voiture camionnette « tout-terrain », et nous voyons à côté du chauffeur un général de brigade S. S., grand et mince, en uniforme fané, sans aucune marque distinctive au col. Tout le monde reconnaît le commandant de la 12 e division de chars « Panzer Meyer », le plus jeune général de l’armée allemande.
    – Que se passe-t-il ?
    L’Oberleutnant Löwe met rapidement le nouvel arrivant au courant de la situation..
    – Refuse d’emmener des blessés ?
    La mâchoire osseuse et sale de « Panzer Meyer » se contracte avec rage.
    – Oui, le général ne veut pas salir sa voiture avec ce fumier des tranchées.
    – A peur des poux interrompt Petit-Frère.
    « Panzer Meyer » regarde le géant de travers, aperçoit le melon gris non réglementaires, et le grand nagan russe des commissaires de la N. K. V. D.
    – Vous refusez de prendre les blessés, mon général ?
    – Ma division est en ligne, répond l’autre qui a blêmi. Cet idiot de lieutenant m’a déjà retardé d’un quart d’heure.
    – Quelle division ?
    – 21 e P. D.
    – Curieux. J’arrive justement de chez le général Beyerling qui commande la 21 e Panzer Division. A mon avis, ça me paraît plutôt une fuite devant l’ennemi !
    – Etes-vous fou ? rugit le général. Vous vous permettez de m’accuser de désertion ?’Vous ne savez pas qui je suis !
    « Panzer Meyer » hausse les épaules et fait un signe à Löwe :
    – Emmenez
    La lourde patte de Petit-Frère s’abat sur l’épaule du général.
    – Venez oiseau doré !
    L’homme hurle, se débat, tandis que le géant le pousse vers un poteau télégraphique et l’y attache avec sa ceinture.
    – C’est un assassinat ! hurle le condamné. A l’aide ! Assassinat ! Ecoutez-moi… Assassins ! Assassins ! crie-t-il encore avant de tomber sous la courte salve du MPI russe.
    Connaissant la manière, Petit-Frère n’omet pas le coup de grâce, puis regarde les gendarmes d’un air intéressé :
    – Et vous autres, ça vous dit ? Si vous descendiez de vos haridelles d’acier pour aider les blessés ? – Les feldgendarmes se précipitent.
    – Les bons cœurs ! rigole Porta.
    Vingt-cinq grands blessés sont installés dans les véhicules, et lorsque le dernier a été chargé, « Panzer Meyer  » serre la main de Löwe, saute dans sa camionnette et disparaît à l’horizon.
    Mais voilà autre chose. Une moto fonce vers nous, se cabre… C’est l’agent de liaison de la compagnie, Werner Krum.
    – Ordre du régiment ! récite Krum d’une haleine. Les Churchill sont signalés. Il faut tenir la route jusqu’au dernier homme et la dernière cartouche. Le P. C. du régiment se trouve près de Chaumont.
    Le lieutenant Löwe rajuste son pansement et gronde quelque chose d’incompréhensible.
    – 2 e section en colonne par un derrière moi, commande le Vieux en jetant sa mitraillette sur l’épaule.
    Nous arrivons à un hameau formé de quelques maisons. Sous un toit de chaume qui descend très bas, on aperçoit des silhouettes trempées, par la pluie. Un grenadier allemand fraternise avec un fantassin américain, et tous deux s’abritent sous une toile de tente.
    – Hello boys ! crie l’Américain. Salut de tout cœur. Vous aime mieux que les Français. Je leur ai expliqué que j’appartenais aux libérateurs mais ils m’ont dit merde ! Si on ne parle pas français, on est ennemi. Avant la prochaine guerre faudra apprendre le français !
    De

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