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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Norvège, Il s’agit de tenir encore deux ans, nous le pouvons, alors nous les balaierons à la mer, ces Anglo-Américains ! L’invasion de la Normandie est leur dernier soubresaut et ils ont raclé leurs tiroirs pour la réaliser. Mais en attendant, il faut être dur, Choltitz, nous ne pouvons nous permettre aucune humanité. La destruction de Paris sera une manifestation de notre puissance.
    Le général von Choltitz respira profondément.
    – Reichsführer, Paris ce n’est ni Rotterdam ni Sébastopol. Un cri d’indignation va s’élever des quatre coins du monde, et malheur à nous si nous perdons la guerre !
    Himmler eut un sourire satanique.
    Néron faisait de la musique pendant que Rome brûlait. On parle toujours de Néron.
    Dans mille ans, on parlera encore de vous et de moi ; nous dépasserons Attila et César ! Et si contre toute attente nous devions être vaincus, alors ce serait finir en beauté. Le monde aura la chair de poule rien qu’en prononçant nos noms.
    Von Choltitz porta sa main à son haut col prussien et avala un nouveau comprimé calmant.
    – Et si les blindés de Patton arrivent assez tôt à Paris pour m’empêcher d’exécuter les ordres ?
    – Si c’est à votre famille que vous pensez, général, je vous garantis sa sécurité. Restez en contact avec Model et Hausser. Von Rundstedt, lui, est une vieille baderne. Quant à Speidel, il a déjà un pied dans Gemers-heim (Prison militaire de Coblence).
    – Quoi ! Le général Speidel ! s’exclama von Choltitz avec stupéfaction.
    Himmler ricana doucement et frotta l’une contre l’autre ses mains soignées.
    – Mes agents savent tout mais nous frapperons quand l’heure sonnera. Les traîtres nous sont connus et je vous jure qu’ils seront pendus haut et court aux crocs de l’étal de Plötzensee !
    Von Choltitz, d’un air pensif, alluma une nouvelle cigarette. Il fumait sans arrêt ce qui rendait malade son hôte dont l’horreur du tabac était pathologique.
    – Vous pouvez compter sur moi. L’ordre sera exécuté dès que j’aurai les troupes et les armes promises, mais aujourd’hui je n’ai même pas de quoi défendre l’hôtel Meurice. On m’annonce en effet un régiment de chars lourds, le 27« Z. B. V., seulement il n’a même plus un char par compagnie ; en outre il lui manque la moitié de ses effectifs. En tout et pour tout, il a sept chars Panther dont il vaut mieux ne pas parler vu l’état où ils sont et deux Tigres , plus une réserve de munitions pour vingt minutes de combat. Les équipages se promènent dans la campagne et sont simples combattants. Je n’ai aucune envie d’être pendu comme criminel à Plötzensee, maisje ne garantis l’exécution des ordres que si je reçois l’armement promis.
    Himmler hocha la tête :
    – Vous aurez ce qu’il vous faut.
    Puis les deux hommes se penchèrent sur la carte d’état-major et envisagèrent la destruction de l’immense ville.
    Dans tout le Grand Reich résonnèrent les téléphones. En Jutland, où cantonnait la 9 e S. S. Panzer Grenadier Division « Letland », on sonna le rassemblement. Des centaines de véhicules lourds sortirent du camp militaire Boris. A Flensborg et Neumunster, on rassemble six cents blindés de tout genre. En une nuit, le génie construit les pistes. Les chefs houspillent leurs hommes. Rien n’a été prévu pour le départ des divisions blindées. Embouteillage monstre… Le Jutland devient un énorme camp militaire.
    Au même moment, la 20 e S. S. Panzer Grenadier Division « Estland » qui se rendait justement au Jutland reçoit l’ordre de faire demi-tour ! Le commandant, Obergruppenführer Wengler, en a une attaque.
    – Quel est le crétin, hurle-t-il dans la nuit pluvieuse, qui a donné cet ordre ? Est-ce que je peux faire faire demi-tour à une division sur des chemins pareils l
    – C’est le Reichsführer des S. S., répond en riant l’officier de liaison dont la capote de cuir noir et la lourde moto ruissellent de pluie.
    Le commandant Wengler en crache de dégoût.
    – Ordre aux commandants de régiments : tout le monde retourne direction Neumunster. Destination inconnue. En vitesse, messieurs.
    Les officiers filent dans toutes les directions. Wengler crache de nouveau. C’est un des plus durs commandants de blindés d’Allemagne, il n’aime que le front et déteste les garnisons.
    Confusion démentielle. Des camions se renversent, des blindés tombent en panne en travers

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