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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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pour lui faire l’honneur de la table de Himmler. Un commandant sortit de sa poche un cigare qu’il renifla avec plaisir, mais un » regard du maître le lui fit rentrer aussitôt. Himmler avait horreur de la fumée du tabac. Le café se prenait debout (un café ersatz) dans une autre pièce ; une tasse pour chacun et seuls les privilégiés avaient droit à un verre de cognac. Le Reichsführer fit un signe à deux généraux affectés à la lutte contre les maquisards.
    – Oberführer Strauch, j’ai appris que vous avez gracié un tas de bandits et c’est la seconde fois que vous faites preuve de faiblesse depuis votre affectation en Yougoslavie.
    – Reichsführer, il s’agissait de six femmes et de deux gamins de douze ans !
    – Mon cher Strauch, nous ne pouvons pas nous permettre de sensiblerie ! Si vous soupçonnez un nourrisson de travailler contre nous, tordez-lui le cou ! Combien avez-vous de prisonniers à Belgrade ?
    L’Oberführer S. S. pâlit sous le sourire en biais de l’hôte redoutable,
    – Deux mille neuf cent huit en prison, Reichsführer.
    Himmler hocha la tête et tapota le baudrier de son invité.
    – Vous êtes mal informé de ce qui se passe chez vous : il y a en a trois mille deux cent dix-huit. Vos tribunaux d’exception traitent cinquante cas par jour, c’est trop peu. Si vous manquez de juges, trouvez-en d’autres. Il n’est pas nécessaire que ce soient des nigauds de juristes, n’est-ce pas Choltitz ?
    – Si nous voulons gagner la guerre, la dureté est indispensable. C’est notre existence même qui est en jeu. Les Alliés n’auront aucune pitié, ils ne l’ont jamais caché.
    Une fois Himmler et Choltitz revenus dans la grande salle de conférence, un officier d’ordonnance étala sur la table une carte de Paris.
    – Selon les experts du génie, la ville peut être entièrement paralysée et l’on fait sauter les ponts, déclara Himmler. Nous avons trouvé un vieux rapport où l’on en a retrouvé quelques-uns et ça nous sera d’un grand secours mais il faut d’abord et avant tout écraser la Résistance. Après les Juifs, le peuple français est notre pire ennemi ; il l’est depuis des siècles. A Paris, nous connaissons deux organisations de Résistance : l’une, la communiste, est dirigée par un rêveur qui se pare de faux galons, et mes indicateurs l’ont rencontré bien des fois. C’est l’organisation la plus dangereuse. L’autre est sous la houlette d’un tas d’intellectuels qui se réclament de ce Charles de Gaulle condamné à mort. Il faut amener ces deux bandes à lutter l’une contre l’autre, ce que nos camarades rouges – Himmler eut un sourire sardonique – cherchent d’ailleurs ardemment. Ils ne peuvent pas supporter les intellectuels. Nous emploierons donc les communistes pendant un certain temps, et puis on les pendra.
    – Que me donnez-vous comme unités ? demanda von Choltitz en interrompant ce flot de paroles.
    – Je vous donne la 19 e S. S. Panzerdivision « Letland s>, et la 20 e S. S. Panzerdivision « Estland » qui sont, pour l’instant, au Danemark. En outre vous aurez deux régiments de feldgendarmerie de Pologne, et la 35 e S. S. Polizei-Grenadier-Division. Mes experts ont calculé qu’il vous faut douze jours pour miner la ville. Vous aurez pour ça le 912 e bataillon de Pionniers et le 27 e Panzer Regiment Z. B. V. Ça vous suffit, Choltitz ?
    – Oui, si les unités promises arrivent, sinon ma tâche sera impossible.
    – Général, deux fois au cours de cette guerre vous avez réussi des actions qui semblaient impossibles : Rotterdam et Sébastopol. Le général en chef hollandais n’était pas un novice, mais vous Choltitz, lieutenant-colonel alors inconnu, vous l’avez vaincu. Si vous n’aviez pas tenu la route Monster-La Haye, Wo tan sait ce qui se serait passé !
    Von Choltitz se détourna et prit discrètement un calmant. En mai 1940, von Choltitz commandait dans les marais de Hollande le 16 e régiment d’infanterie, 3" bataillon avec ses JU 52, avions de transport. Il prit le commandement des diverses unités de combat de la 2 e Luftland division et commença la lutte dans la région de Woolhaven et de Rotterdam. Les routes et les ponts de chemin de fer menant à Rotterdam furent occupés en un tournemain ; chaque mètre coûta des torrents de sang ; soixante-sept pour cent du corps des officiers tomba. Lorsque après cinq jours terribles, le combat prit fin,

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