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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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pouvait récupérer les effets de Censorinus.
    En disant cela, Petro tapota le paquetage posé à côté de lui.
    — Est-ce que ça veut dire que tu lui as donné rendez-vous ici ? Quelle idée as-tu derrière la tête ?
    — Oh, un vague espoir de le voir se troubler sur les lieux du crime ! précisa Petro en grimaçant. Ça pourrait marcher… si toi et moi ne mourons pas empoisonnés par ce qu’Epimandos nous a donné à manger avant son arrivée !
    — Mais si tu ne le crois pas coupable, pourquoi fais-tu ça ? Qu’est-ce qu’il t’a raconté comme histoire ?
    — Ils étaient tous les deux en permission et Censorinus était hébergé par la famille « d’un ami ». Naturellement, je me suis bien gardé de lui apprendre que je vous connaissais tous sur un plan personnel. Ce Laurentius est né à Rome, alors lui s’est installé chez sa sœur.
    — Naturellement, tu as vérifié ?
    — Naturellement. C’est la vérité.
    — Et il était où, ce Laurentius, quand le meurtre a eu lieu ?
    — Il a accompagné sa sœur et ses quatre enfants chez une tante qui vit dans le Lavinium. Ils y sont restés un mois.
    — Et je suppose que tu arrives du Lavinium ? demandai-je sombrement.
    — Tu sais bien que tu peux compter sur moi, Falco ! Mais tout le monde, à commencer par le premier magistrat de la ville, m’a confirmé leur présence. En outre, ils assistaient à un mariage la nuit du meurtre ! Et impossible d’imaginer que le centurion ait pu faire un aller-retour discret à Rome. Il a été très remarqué au cours de la fête, et il est resté vautré ivre mort dans la cuisine jusqu’au milieu de la matinée suivante. Tous les invités peuvent témoigner pour lui, sauf le marié qui pensait à autre chose. Laurentius ne peut pas être le coupable, confirma Petro d’une voix posée. (Il fit une pause pour se nettoyer les dents du bout des ongles.) Et l’ayant rencontré, je peux te dire que je n’arrive pas à l’imaginer dans la peau d’un meurtrier.
    — Les meurtriers n’ont pas toujours le physique de l’emploi !
    — Tu as raison, admit mon ami, comme si les jugements instinctifs n’étaient émis que pour être contredits.
    Il était facile de deviner que le centurion lui avait plu. Ce qui signifiait très probablement qu’il me plairait aussi – même si son innocence me compliquait encore la tâche pour essayer de prouver la mienne. Le découragement s’emparait de nouveau de moi. J’étais redevenu l’unique suspect.
    Le menton dans les mains, je contemplais la table crasseuse en silence. Le chat filiforme venait d’y bondir, mais il avait contourné l’endroit où j’étais installé, comme s’il était vraiment trop graisseux pour ses pattes. Petro le caressa machinalement, après avoir fait signe à Epimandos de nous rapporter du vin.
    — On finira par trouver quelque chose, Falco.
    Je n’étais pas d’humeur à me laisser consoler.
     
    Nous étions en train de boire en silence quand Laurentius se présenta.
    Dès que je le vis s’appuyer au comptoir extérieur, je compris ce que Petro avait voulu dire. Il avait sans doute souvent infligé la mort en tant que soldat, mais il n’avait rien d’un meurtrier occasionnel. Âgé d’une cinquantaine d’années, doté d’un visage intelligent aux traits fins, il avait l’air d’un type parfaitement équilibré. Ses mains puissantes s’étaient probablement musclées en faisant des travaux manuels. Son uniforme avait beau être parfaitement entretenu, les rivets de bronze ne brillaient pas d’une façon ostentatoire. Il paraissait calme et rationnel. Tant pis pour moi !
    Il nous chercha des yeux, puis commanda à boire. Dans cet ordre. Il vint ensuite tranquillement nous rejoindre, apportant poliment son flacon avec lui.
    Arrivé près de nous, il me regarda de nouveau très ouvertement et dit :
    — Toi, tu es certainement parent avec Didius Festus ?
    Tous ceux qui avaient connu mon frère s’apercevaient tout de suite de la ressemblance.
    Petronius se chargea de faire les présentations, sans expliquer pour autant les raisons de ma présence.
    — J’ai vérifié tes déclarations en ce qui concerne la nuit du meurtre, déclara-t-il tout de go au centurion. Elles m’ont été confirmées par plusieurs témoins. (D’un bref signe de tête, l’homme parut admettre que Petronius avait un travail à faire, et qu’il l’avait fait en toute impartialité.) Je t’ai apporté le paquetage

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