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Marco Polo

Marco Polo

Titel: Marco Polo Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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taché comme gage de la défloration.
    Puisque je parle des peuples étrangers, je me permets
de faire remarquer que, dans les contrées musulmanes, on chérit volontiers une
certaine croyance. Leurs habitants pensent que, lorsqu’ils meurent et montent
au paradis, qu’ils appellent Djennet, ils vont pouvoir profiter pour l’éternité
de pleins harems de femmes à la beauté surréelle appelées houris, lesquelles,
parmi leurs innombrables talents, possèdent celui de pouvoir renouveler leur
propre virginité. C’est la même chose pour les bouddhistes avec ces femmes
nommées devata, dont ils pourront jouir dans les Pures Terres de
l’entre-deux-vies. J’ignore si ces femmes surnaturelles existent vraiment dans
l’au-delà, mais je suis témoin que les femmes Min, sur notre Terre ferme,
possèdent la fabuleuse qualité de ne jamais devenir flasques et lâches de
l’intérieur. Ou du moins, Hui-sheng l’avait-elle.
    Son ouverture n’était pas seulement aussi ténue que
celle d’une enfant (une simple fossette, la plus discrète qui se puisse
concevoir), elle était aussi, à l’intérieur, incroyablement étroite et vous
enserrait donc toujours de très près. Même à l’âge adulte, son intimité,
délicatement musclée sur toute sa longueur, procurait lorsqu’on la parcourait
non pas une sensation de compression constante, mais celle d’une ondulation
répétée, de l’entrée de ses profondeurs jusqu’à leur plus intime recoin. Outre
les effets délicieux de son exiguïté, je ressentis chaque pénétration, avec
Hui-sheng, comme une première fois. Telle une houri ou une devata, elle
était perpétuellement vierge.
    Certaines de ses particularités physiques me
frappèrent dès notre première nuit, avant même que nous fassions l’amour. Je
devrais d’ailleurs préciser qu’elle n’avait pas résulté d’une « prise
d’assaut » de Hui-sheng par mes soins, mais de son désir de se donner à
moi. J’avais scrupuleusement tenu la promesse que je m’étais faite de ne jamais
la forcer ni la brusquer en quoi que ce fut, préférant lui mener une cour
galante et raffinée à la façon d’un modeste ménestrel désireux de manifester
son affection à une dame de condition supérieure. Durant tout ce temps,
j’évitai bien sûr toute autre femme et ne m’accordai nulle sorte de
distraction, passant l’essentiel de mon temps en sa compagnie. Si elle dormait
dans ma chambre, nous faisions lit à part. Je ne saurai jamais laquelle de mes
attentions finit par faire céder son cœur, mais je me souviens du jour où cela
se produisit. C’était celui où elle m’avait montré, dans le pavillon aux flûtes
aquatiques, comment ressentir la musique comme si on l’entendait. Cette
nuit-là, elle apporta pour la première fois dans ma chambre son petit encensoir
et l’alluma à côté du lit. Puis elle se blottit contre moi, et, disons cela
ainsi, m’autorisa de nouveau à percevoir la musique, aussi bien qu’à
l’entendre, à la voir et à la goûter (à la sentir, même, le tout dans le parfum
doux et entêtant du trèfle tiède après la fraîcheur de l’ondée).
    Une autre saveur particulière allait définitivement me
marquer lorsque nous ferions l’amour. Cette première nuit, elle me demanda
timidement si je désirais avoir des enfants. Oui, j’en aurais certes un jour,
et d’une femme aussi précieuse qu’elle... mais justement parce qu’elle m’était
si chère je refusai de la vouer aux horreurs de la maternité. Aussi lui
opposai-je un refus net. Elle accusa le coup, légèrement déçue sans doute, mais
prit immédiatement toutes les précautions pour parer à cette éventualité. Elle
alla chercher un tout petit citron, le pela et le coupa en deux. J’exprimai mon
scepticisme quant à l’efficacité d’un moyen de contraception aussi simple. Elle
sourit avec assurance et me montra comment on s’en servait. Elle me donna le
morceau de citron et me laissa le lui mettre en place (pérennisant dès lors cet
usage pour toutes nos nuits ultérieures). Elle s’étendit sur le dos et ouvrit
les jambes, mettant à nu le pli de son petit porte-monnaie couleur pêche, et
j’en écartai avec douceur la mince vallée pour y pousser la part de citron.
C’est alors que je me rendis compte de son étroitesse virginale, avec son
conduit exigu même pour mon doigt. C’est donc avec la plus grande précaution et
frémissant d’incertitude que je l’enfonçai dans le chaud

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