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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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Paula Strasberg, l'actrice couvrait d'ailleurs d'éloges son thérapeute : « Il est mon sauveur, mon allié contre le reste du monde [3] . »
    Même George Cukor reconnaîtra, en 1979, que Greenson avait été « le seul médecin à n'avoir pas fait de mal à Marilyn d'une manière ou d'une autre [4]  » et expliquera, comme l'entourage de la star, que Marilyn « l'écoutait vraiment ».
    *
    Médicalement et psychologiquement parlant, 1962 était une année difficile.
    Pour son retour au grand écran, l'actrice entama un régime draconien. Déterminée à être plus svelte que jamais, elle limita ses apports de nourriture quotidiens à six cents calories. En se privant drastiquement, elle avait perdu douze kilos durant les deux mois précédant le tournage de Something's Got to Give . De quoi perturber grandement son organisme.
    Cette épreuve physique ne suffisant pas, Marilyn dut aussi, au printemps, lutter contre sa terrible infection des sinus. Aux effets largement amplifiés par son refus de se nourrir convenablement. Afin d'y faire face, le docteur Hyman Engelberg augmenta ses visites. Non pour des injections d'hydrate de chloral, puisque Marilyn, malade et sous-alimentée, présentait des signes d'anémie, mais afin de la « remonter » ! Et le remontant trouvé – les factures d'Engelberg l'attestent – est un remède de cheval connu depuis 1926 et peu appétissant : des injections d'extraits de foie pour suppléer la carence en vitamine B 12 [5] .
    Une perspective plutôt dégoûtante pour elle. Mais elle s'y plia.
    Sur le plateau du film de Cukor, Marilyn Monroe accepta aussi quelques hot shots . Histoire, grâce à cette mixture à base d'amphétamines et de vitamines, de supporter les multiples prises exigées par le réalisateur.
    *
    Pour Greenson et Engelberg, l'essentiel était cependant ailleurs.
    Si le manque de sommeil constituait toujours le problème majeur, sur ce plan la situation s'était améliorée. Notamment à cause d'un achat immobilier. Le Dr Greenson avait en effet insisté pour que Marilyn s'offre sa première propriété, le psychiatre étant persuadé que des attaches solides réduiraient les peurs nocturnes de la star.
    Combinée aux multiples séances thérapeutiques, cette acquisition eut des effets positifs. D'ailleurs, comme le prouvera par la suite le détail de ses factures téléphoniques, Marilyn appelait de moins en moins après minuit. Or longtemps le téléphone avait été son antidote. Pendue au bout du fil jusqu'aux premières heures du jour, elle attendait, bercée par une voix rassurante, que le sommeil l'emporte sans qu'elle s'en rende compte.
    Les perspectives de guérison semblaient donc désormais réelles. Mieux, d'autres fronts médicaux s'apaisaient. Car durant l'été 1962, Marilyn parvint à ne plus être dépendante.
    *
    Cette information se révèle évidemment capitale.
    Car Monroe n'étant plus sous l'influence des barbituriques lors de son décès, le deuxième pilier étayant la thèse du suicide s'effondrait de lui-même.
    Résoudre le mystère Monroe revenait de plus en plus à assembler les pièces d'un puzzle sans connaître d'avance le résultat final. Et cette fois, un nouvel élément apparaissait et ébranlait plus encore. Un élément enfoui là où on l'attendait le moins.
    *
    Le 17 août 1962, deux semaines après le décès de la star, le docteur Theodore Curphey présentait les conclusions de l'enquête de la Suicide Prevention Team. Dans un document s'achevant sur ce qui deviendrait l'explication officielle : « Un probable suicide ».
    Mais c'était une partie, moins médiatisée, de ce rapport qui avait soudain attiré mon attention. Un long passage qui détaillait les étapes de la thérapie entreprise par les docteurs Greenson et Engelberg et révélait que, « récemment, l'un des objectifs principaux de son traitement psychiatrique était la réduction de sa consommation de médicaments ». Avant d'ajouter : « Cet effort avait été partiellement couronné de succès durant les derniers mois [6] . »
    Partiellement couronné de succès…
    Perdue au milieu d'un jargon médico-légal, la phrase prenait encore plus d'ampleur avec les lignes qui la suivaient : « (Marilyn) appliquait les instructions de son médecin relatives à l'utilisation de médicaments. La quantité de médicaments retrouvée chez elle au moment de sa mort n'avait rien d'anormal [7] . »
    Cette information majeure avait échappé à

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