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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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au médecin du plateau de s'assurer que Marilyn était bien en état de travailler.
    Rupert Allan, qui avant de rejoindre Grace de Monaco s'occupait des relations publiques de la star, s'est souvenu ensuite avec précision du traitement de cheval qu'on lui administra alors quotidiennement : « Les médecins, sur le tournage des Misfists, sont en partie à blâmer. Comme Marilyn ne réussissait pas à dormir, ils lui prescrivaient d'énormes doses de Séconal, Démérol et Nembutal [7] . »
    Avec des résultats bien pires que les symptômes censés être traités, évidemment. Car sans sa double dose de hot shot , Marilyn était incapable de sortir de la torpeur chimique dans laquelle les somnifères l'avaient plongée. Une spirale infernale apparut : alternant excitants et calmants, la star s'effondra.
    Résultat, le tournage fut interrompu et Marilyn Monroe rapatriée d'urgence à Los Angeles. Là, un psychiatre qui l'avait traitée un an plus tôt essaya l'impossible : la guérir de sa dépendance.
    1 -
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    2 -
    http ://sante.canoe.com/drug_info_details.asp ?brand_name_id=449&rot=4
    3 -
    http ://www.servicevie.com/02sante/Sante_ados/Ados13082001/librium.html
    4 -
    À ce sujet, lire Hollywood Confidential, Ted Schwarz, Taylor Trade Publishing, 2007.
    5 -
    In Joe & Marilyn : The Ultimate L.A Love Story, Maurice Zolotow, 1979.
    6 -
    Ibid.
    7 -
    Marilyn, The Last Take , op. cit .

43. Peur
    Le véritable mal de Marilyn ne constituait en rien un secret. Ni une tare : Monroe, depuis l'adolescence, souffrait d'insomnies.
    Elle-même, lors d'une interview de 1959, en avait évoqué les origines, liées à l'un de ses séjours en orphelinat : « J'ai une peur maladive du noir. Je ne m'y sens pas en sécurité. (À l'orphelinat), des personnes arrivaient puis repartaient au milieu de la nuit. Lorsque le soleil se levait, certains des enfants n'étaient plus là. Depuis, je ne me suis jamais sentie en sécurité dans la nuit. Comme si on pouvait venir m'enlever sans que quiconque s'en rende compte [1] . »
    *
    Durant son hospitalisation d'une semaine au Westside Hospital de Los Angeles, le docteur Greenson put établir un diagnostic des fragilités de sa patiente. Selon lui, recourir aux somnifères ne servait à rien puisqu'ils ne traitaient pas les causes mêmes du mal. Aussi, avant de renvoyer Marilyn achever le film de John Huston, le psychiatre avait-il établi avec elle un plan de bataille précis. Si la Blonde voulait maîtriser sa relation au sommeil, elle devait d'abord cesser toute consommation de barbituriques. À ses yeux, grâce aux conseils d'un autre médecin capable de faciliter le processus de désaccoutumance, c'était faisable. Sous réserve, toutefois, que l'actrice adopte son programme et l'applique scrupuleusement.
    Mais les bonnes paroles et les feuilles de route les plus élaborées ne servent à rien dans ces cas-là. Il faut que la volonté de s'en sortir vienne du plus profond du patient. Certes, Greenson entretenait certaines raisons d'espérer. Car il avait remarqué que « si, à première vue, Marilyn présentait des symptômes d'addiction très sévères, au fond cela n'était pas le cas ». Et d'ajouter : « Elle avait la capacité de tout arrêter brusquement sans connaître les symptômes physiques associés au manque [2] . »
    Autre piste pour l'aider selon lui… un autre médicament. À savoir un hypnotique de synthèse, l'hydrate de chloral, très populaire dans le milieu de la psychiatrie en ces années 1960. Doté d'une bonne réputation de produit d'usage aisé avec accoutumance limitée, il représentait pour beaucoup la panacée, le remède idéal susceptible de réduire cette dépendance.
    Le docteur Hyman Engelberg, qui suivit Monroe à partir de 1960, travaillerait de concert avec Greenson. Ce dernier tenterait de plonger dans les ténèbres de l'inconscient de Marilyn, tandis qu'Engelberg lui injecterait fréquemment des doses de plus en plus faibles d'hydrate de chloral. À terme, le produit remplacerait avantageusement le redoutable Nembutal, puis disparaîtrait à son tour.
    *
    Marilyn, consciente de l'enjeu, s'était transformée en patiente modèle. Convaincue, heureuse d'avoir enfin trouvé une porte de sortie à l'un de ses pires soucis. Puisque, pour la première fois, un médecin s'attaquait directement aux racines de son mal, elle acceptait de jouer le jeu.
    Écrivant à son amie

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