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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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et lui pressa l'épaule.
    -
Je comprends.
    Il
s'éloigna pour rejoindre la salle de banquet et sa tablée mais se rendit vite
compte en arrivant qu'il aurait pu s'absenter deux ou trois heures sans que
personne ne cherche à savoir où il était passé. En effet, une attraction
exotique attirait toute l'attention des convives, qui se pressaient autour
d'elle, et cette attraction s'appelait Apollonius.
    L'oracle,
installé au centre de la pièce et assisté de son impressionnant serviteur,
exerçait son art entre les fumées d'encens et les petits gloussements
hystériques des femmes, davantage impressionnées par ses traits délicats et sa
longue chevelure opalescente que par ses prédictions.
    -
Tu l'as invité ? demanda Kaeso à Caligula en s'allongeant de nouveau à ses
côtés.
    Ce
dernier acquiesça.
    -
Concordia n'avait que son nom à la bouche. Et puis que serait un dîner sans un
bon spectacle ? lança-t-il avec un clin d'oeil mutin qui rappela à son ami
l'une des mimiques favorites de son frère. Au fait, à propos des paris
clandestins dont tu m'as parlé tout à l'heure..., ajouta-t-il sur un ton plus
bas, profitant du fait que Kaeso et lui étaient les seuls de la tablée à être
restés à leur place. Je n'ai pas réagi sur le moment parce que je voulais
vérifier mes informations, mais j'ai peut-être des pistes pour toi.
    -
Sur quelque chose en particulier ?
    Caligula
acquiesça.
    -
Le sénateur Sextus Valerius Flacus.
    -
Celui dont l'écurie de gladiateurs est concurrente de celle de Placidus ? Ce
dernier me disait qu'il soupçonnait justement le sénateur d'avoir fait tuer
l'un de ses poulains.
    -
Oui, à en croire mon oncle Claude, le nom de Flacus revient un peu trop souvent
dès lors qu'il est question de paris clandestins.
    Claude,
l'oncle paternel de Caligula, avait deux passions dans la vie, ou plutôt trois
: la culture étrusque, les jeux d'argent (totalement illégaux) et la bonne
chère. On pouvait donc lui faire une confiance aveugle pour ce qui était de
dénicher la plus belle antiquité, le meilleur vin ou... le meilleur tripot
clandestin de la ville.
    -
Dis-m'en un peu plus.
    -
Pas ici. On pourrait nous entendre. Tout à l'heure, lorsque je pourrais m'éclipser
un moment sans me faire trop remarquer.
    Kaeso
posa la coupe de vin qu'il était en train de boire et s'appuya sur ses deux
coudes pour se pencher vers son ami.
    -
Tu crois sérieusement qu'un homme politique dans sa position tremperait dans
des affaires aussi sordides, au risque de ruiner sa réputation et celle de sa
famille ?
    -
Tu n'as pas idée de ce que les "hommes politiques dans sa position"
sont capables de faire de nos jours...
     
     
     
    Victoria
bondit du chariot couvert arrêté en plein milieu de la voie pavée, se planta
sur le bas-côté, bras croisés, cracha sur le sol et jura.
    -
Pourquoi ne me l'as-tu pas dit avant ?
    Son
père, Placidus, sortit à son tour du véhicule et leva les bras au ciel nocturne
comme s'il prenait les étoiles à témoin.
    -
Précisément parce que je voulais éviter ce genre de scène ! Ce n'est qu'un
combat de démonstration !
    -
Sans moi !
    -
Juste quelques minutes !
    -
Non !
    -
Bon, ça suffit ! Remonte dans ce chariot, Victoria ! ordonna-t-il. Maintenant !
    -
Je ne combattrai pas pour ce fils de...
    -
Un peu de tenue, par les couillons d'Ares !
    Les
serviteurs et gladiateurs qui escortaient le petit convoi, torches ou bâtons à
la main, échangèrent des regards las, depuis longtemps habitués à ce genre de
scène entre la fille capricieuse et le père obstiné.
    -
Quand je pense que tu disais encore à Kaeso il y a peu que tu ne t'abaissais
pas à ce genre de choses ! s'écria la jeune femme, méprisante. Ah ! s'il
savait...
    Elle
eut un geste de profond dégoût et Placidus se gonfla d'une rage telle qu'il
parut sur le point d'exploser.
    -
Parce que tu l'appelles par son prénom, maintenant ? Puis-je connaître la
raison de cette soudaine familiarité ?
    Victoria
s'approcha de lui, provocante.
    -
Ça, je ne suis pas sûre que tu aimerais le savoir !
    Son
père pressa les deux mains sur sa poitrine comme si elle venait de lui
transpercer le coeur.
    -
Oh ! Je... Oh ! Si ta pauvre mère te voyait !
    -
Elle me voit et elle est ravie ! C'est en te voyant, toi, qu'elle a envie de
sortir de son tombeau pour te mordre les fesses !
    Serviteurs
et esclaves pouffèrent.
    -
Victoria ! Un peu de tenue ou je...
    -
Tu quoi ? fanfaronna la jeune femme en le toisant du haut des cinq bons

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