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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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coin d'Ennia, Marcia s'agita nerveusement sur
son lit.
    -
Elle ajuste mangé quelque chose qui ne passe pas, crut-elle bon de préciser,
faisant blêmir Kaeso et pouffer Drusilla.
    "Non,
ma fille n'est pas enceinte !" avait-elle envie de crier, sachant très
bien ce que devait penser l'épouse du préfet.
    "Tu
te sens humiliée parce que tout le monde croit que Concordia attend un enfant ?"
avait raillé son époux. "À qui la faute ? Qui est sottement allé le crier
sur les toits du Palatin dans une caserne remplie de prétoriens bavards ? Qui,
à part toi, aurait pu prendre cette farce au sérieux ? Tu devrais pourtant
connaître ta fille, depuis le temps !"
    Ennia
sourit de plus belle et acquiesça, moqueuse.
    -
Bien entendu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, de toute façon ?
    Prise
d'un haut-le-coeur, Concordia bondit de son lit, les deux mains sur la bouche,
et se précipita dehors sous le regard amusé d'une bonne partie des invités.
    -
Les premiers mois, c'est toujours un calvaire. Pauvre petite..., entendit-on
une femme soupirer, faisant se raidir Marcia, qui se serait redressée pour
répliquer vertement si son mari ne l'avait retenue par le bras.
    -
Tu as fait assez de dégâts comme ça, chuchota-t-il. N'en rajoute pas, veux-tu ?
    Hildr
fit dévier la conversation sur Drusilla, s'étonnant de la ravissante jeune
fille qu'elle était devenue et s'enquérant de la santé de son aînée et de sa
cadette.
    Au
bout d'un moment, ne voyant pas revenir sa fille, Octavianus Torquatus commença
à montrer quelques signes d'inquiétude.
    -
Kaeso, mon garçon, peux-tu aller voir ? Je ne voudrais pas qu'elle trébuche ou
qu'elle ait un malaise et...
    -
Bien sûr, mon oncle, le coupa le jeune prétorien en se levant pour se rendre à
son tour dans le jardin.
    L'air
nocturne était frais, on ne peut plus agréable, et sentait délicieusement bon.
Pour ajouter à la quiétude et au charme des lieux, les serviteurs avaient
disposé quelques petites lampes dans les allées, nimbant certaines zones d'une
douce lueur dorée.
    Kaeso
scruta la pénombre à la recherche de sa cousine et crut entendre sa voix sous
la colonnade plongée dans l'obscurité qui courait autour du jardin.
    Il
s'approcha discrètement par-derrière.
    La
jeune femme était assise sur un banc, au pied d'un citronnier, et parlait à
voix basse avec un homme.
    -
Kaeso et Nero ont pour ainsi dire grandi ensemble, partageant jusqu'à la même
nourrice, parfois, disait-elle. Caligula et moi tentions toujours de nous mêler
à leurs escapades et à leurs bêtises mais ils étaient "des grands" et
ne voulaient pas de "petits" avec eux. Nous essayions quand même,
bien sûr, en cachette, mais ils nous attrapaient à chaque fois et nous
menaçaient des pires supplices ! raconta-t-elle en riant.
    -
Il me parlait toujours de cette époque, soupira son compagnon. J'aurais aimé le
connaître à ce moment-là.
    Kaeso,
non sans surprise, reconnut la voix de Donar.
    -
Tu aurais adoré ça, assura Concordia avec sa chaleur habituelle. Je n'étais
qu'une toute petite fille mais je m'en souviens comme si c'était hier, tu sais.
Germanicus et mon oncle Licinus, le père de Kaeso, adoraient les enfants, et
cette maison était toujours pleine de rires, de jeux et d'histoires
terrifiantes que nous racontait tante Hildr la nuit, ici même, sous cette colonnade.
Nous n'en dormions pas mais, dès le lendemain, nous en redemandions !
    Kaeso
aurait voulu rester caché pour écouter mais, hélas pour lui, Io l'avait suivi
et alla se frotter contre les jambes de Concordia.
    -
Je suis venu voir si tu étais encore souffrante, fit-il en apparaissant devant
eux.
    -
Je me sens mieux depuis que j'ai pris un peu l'air, affirma sa cousine.
    -
Ton père s'inquiète.
    -
Alors il faut que j'y retourne avant que mère ne recommence à faire l'idiote.
Tu viens, Io ?
    Elle
s'esquiva avec le fauve, laissant les deux hommes en tête à tête. La
connaissant, c'était à dessein, ne put s'empêcher de penser le jeune prétorien.
    Il
toussota, mal à l'aise.
    -
Est-ce que tout va bien, Donar ? Tu ne...
    -
Oui, le coupa sèchement ce dernier.
    -
Je vois... Alors je te laisse. Passe une agréable soirée.
    Il
s'éloigna de quelques pas et...
    -
Attends ! l'apostropha le garde germain. Kaeso se retourna.
    -
En fait, poursuivit Donar dans sa langue, non. Ça ne va pas très bien. Je... Je
dois te dire quelque chose. À propos de Nero.
    Le
prétorien revint sur ses pas et s'assit à ses côtés,

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