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Montségur et l'enigme cathare

Montségur et l'enigme cathare

Titel: Montségur et l'enigme cathare Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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– pour les traditions qui localisaient le
Graal à Montségur, en pays cathare, c’est-à-dire chez les « Purs ».
    N’oublions pas que le but d’Hitler était non pas de
préserver la race, mais d’en créer une autre, entièrement pure, par une sorte
de mutation biologique que seuls les véritables Aryens étaient capables d’entreprendre.
Et, dans la pensée hitlérienne, c’est la S. S. qui devait constituer cette
élite incomparable. On a trop tendance aujourd’hui à ne considérer la S. S.
que sous son aspect policier. Elle offre bien d’autres connotations : la S. S.,
c’est avant tout un Ordre religieux et
ésotérique, très hiérarchisé, avec des règles très précises et des conditions
de recrutement particulièrement difficiles. « Dans les hautes sphères (du
régime nazi) se trouvent les responsables conscients d’un Ordre noir, dont l’existence
ne fut d’ailleurs jamais officiellement reconnue par le gouvernement
national-socialiste. Au sein même du parti, on parlait de ceux qui étaient « dans
le coup du cercle intérieur », mais jamais une désignation légale ne fut
donnée. Il semble certain que la doctrine, jamais pleinement explicitée, reposait
sur la croyance absolue en des pouvoirs dépassant les pouvoirs humains
ordinaires » [51] . On sait où cela a
conduit sur le plan de la recherche raciale, de l’élaboration d’un monde nouveau
selon des critères surgis de la nuit des temps, sur le plan de l’élimination
des races dites inférieures, sur le plan de la recherche biologique pratiquée
sur des humains et atteignant les plus hauts degrés de l’aberration.
    On sait aussi que le rêve hitlérien s’est effondré sous un déluge
de feu, en mai 1945. Tout cela est devenu un cauchemar dont on tente
désespérément d’atténuer les ultimes soubresauts. Mais le rêve dont Hitler a
été le pivot n’était pas seulement contenu dans l’organisation de l’État
national-socialiste. Il était contenu ailleurs ,
et cet ailleurs n’a pas été détruit par l’effondrement
du III e  Reich, puisque, officiellement, il
n’en faisait pas partie. Il faut savoir que l’Ordre noir existe toujours, et qu’il
est présent ailleurs , en Brocéliande bien sûr,
mais aussi à Montségur, à Ussat-les-Bains et aux alentours de Rennes-le-Château.
L’Ordre noir se passionne toujours autant pour les Cathares et pour le Graal. Ce
Graal est, plus que jamais, la Pierre qui donne tous les pouvoirs. Et l’Ordre
noir, n’en déplaise aux sceptiques, ce sont les héritiers d’une tradition
animée par les étranges gardiens du Graal décrits dans Parzival [52] .
    Écoutons le poète allemand : « En ce château
réside une noble confrérie. Ceux qui en font partie ont avec vaillance combattu
pour empêcher les hommes de tous les pays d’approcher le Graal, en dehors de
ceux qu’à Montsalvage l’inscription désigne pour entrer dans la troupe sainte »
(trad. Tonnelat, II, p. 39). Quand Parzival est allé pour la première fois
à Montsalvage, son nom n’avait pas encore été lu sur la pierre. Voilà pourquoi
il n’a pas posé la question : « De quoi souffres-tu ? »
Quand il est chassé du château, après cet échec, un écuyer invisible lui crie :
« Que la haine du soleil retombe sur toi ! » Voilà bien d’étranges
paroles : que signifie cette malédiction assez peu chrétienne dont la
référence mazdéenne paraît évidente ? Est-ce à dire que Parzival, en ne
posant pas la question, ne s’est pas réveillé, et que son âme dort toujours
dans les ténèbres de la matière où le Soleil ne peut pénétrer ? Là, nous
sommes en présence d’un élément qui suffirait pour qualifier définitivement le
texte de Wolfram d’ouvrage cathare.
    Dans le discours qu’il tient à Parzival, Trévrizent parle de
la blessure d’Anfortas. On pourrait en effet être étonné de voir que la vue du
saint Graal guérit tout le monde, du moins pendant une semaine, mais non le
principal intéressé, le roi du Graal, Anfortas. Une malédiction pèse sur
Anfortas. Il est blessé et infirme « parce que dans sa quête d’amour, il
ne sut pas respecter la chasteté ». Cela paraît bizarre. Qu’est donc cette
quête d’amour ? Peut-être s’agit-il d’une forme d’amour « platonique »,
d’une transcendance de l’amour physique ? Ce qu’on sait de la Fine Amor , après analyse, ne plaide guère en faveur
de cette réponse : la Fine Amor ,

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