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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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golf. L’un d’entre eux avait une casquette Titleist {53} noire. Ils appartenaient à l’existence banlieusarde de Jay Dobyns, n’étaient pas flics. C’étaient des pères et des maris… des mystères. Je les connaissais depuis trente ans et je dus faire un effort de mémoire pour me souvenir de leur profession.
    Ils frappèrent à la vitre. Je ne me levai pas. Je fis signe de la main. Scott ouvrit le battant coulissant.
    — Salut, mec.
    — Comment ça va, les gars ?
    — Ça va.
    Ils me fixèrent comme si j’étais un animal captif dans un diorama grandeur nature… l’agent fédéral chez lui.
    Finalement, John dit :
    — Bon sang, Jay, tu sais que tu as l’air d’un putain de camé ?
    Je me forçai à rire.
    — Ouais. Merci bien.
    Scott demanda :
    — Tu veux faire quelques trous ?
    Je m’installai un peu plus confortablement sur le canapé.
    — Non. Je suis occupé.
    Ils haussèrent les épaules, on déconna encore un peu et ils s’en allèrent.
    J’éteignis la télé. Je regardai le parcours de golf. Contrairement à moi, il ne changeait pas.
    Le dimanche matin, Gwen me demanda d’accompagner Dale qui allait chercher sa nouvelle guitare. Je répondis que je n’étais pas sûr de pouvoir mais Dale était si enthousiaste que je m’aperçus que cela me ferait plaisir. Gwen me donna l’adresse. Le magasin se trouvait à quelques blocs de la boutique de tatoueur de Mac, le Black Rose.
    C’était un peu avant midi, un dimanche, et je ne pensais pas rencontrer Mac ou quelqu’un d’autre. Néanmoins j’avais institué, entre les enfants et moi, quelques gestes simples destinés à leur indiquer, en cas de nécessité, qu’un de mes « méchants » était sur le point de nous aborder.
    On alla au magasin. Le vendeur apporta une Fender Sonoran acoustique, un étui neuf et une bandoulière en tissu couleur d’arc-en-ciel. Dale prit l’instrument, plaqua quelques accords, le soupesa et le retourna. Je payai le solde et on sortit.
    La sonnette de la porte retentit lorsque le battant se ferma. Je tenais Dale par la main. Je levai la tête et m’aperçus que Robert « Mac » McKay, se tenait devant nous.
    J’exerçai une pression sur la main de Dale. Elle répondit de la même façon.
    Je la lâchai et serrai la main de Mac. Je lui donnai l’accolade.
    — Voilà ma fille.
    Il se pencha sur elle.
    — Ravi de faire ta connaissance, jeune demoiselle. Tu as un père formidable.
    Dale ne se démonta absolument pas. Elle remercia sans la plus petite trace de nervosité.
    Il me demanda ce que nous faisions. Je lui répondis que depuis des mois je promettais une guitare à Dale. Elle la montra. Je n’avais pas de raison de mentir. Mac était de bonne humeur, mais, alors qu’on allait se séparer, il m’entraîna à l’écart et dit avec animation :
    — Putain, Bird, où est ton blouson ? Fais voir ce que tu es !
    Puis il se tourna vers Dale et, d’une voix sucrée, répéta qu’il avait été ravi de faire sa connaissance.
    Dans la voiture, avec l’innocence de la jeunesse, Dale demanda :
    — C’est un Hells Angel ?
    — Oui.
    — Il n’a pas l’air d’un méchant. Je l’ai trouvé très gentil.
    — Il faisait tout pour paraître sympathique. Ne t’y trompe pas, ce type est dangereux. Si tu le rencontres à nouveau, prends la direction opposée.
    — D’accord.
    — C’est promis ?
    — D’accord. Promis.
    Je posai une main sur son genou et sortis de ma place de stationnement.
    Le 30, Bobby me téléphona, me chargea d’appeler Timmy pour lui dire de l’appeler. Je lui demandai pourquoi il ne téléphonait pas lui-même à Timmy et il hurla :
    — Parce que c’est toi que j’appelle, fils de pute !
    Je téléphonai à Timmy. Timmy appela Bobby. Puis Timmy me rappela. Il me dit que Bobby lui avait ordonné d’aller à Cave Creek où Spa Bob, le président, qui avait succédé à Hoover, lui remettrait un paquet qu’il devrait apporter le lendemain matin à Skull Valley. Il ajouta que Bobby lui avait dit de ne même pas envisager de l’ouvrir.
    Après en avoir pris livraison, Timmy me rappela et dit :
    — Même si je voulais, je ne pourrais pas ouvrir ce truc. C’est une boîte à chaussures entourée d’au moins dix couches de ruban adhésif.
    — Qu’est-ce que tu vas faire ?
    — J’ai parlé à Slats. On va le radiographier.
    — Génial. Tiens-moi au courant. Pops, JJ et moi, on sera au mobile home à minuit.
    Il me

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