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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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scella notre amitié avec des hamburgers, de la bière et des milkshakes au Mad Dog Tavern.
    Tout fut délicieux.
    Les choses allaient bien.
    Cela signifiait que nous allions tomber sur notre premier ralentisseur.

12
 
EXPLICATION DES GRAVURES
    Mi-août 2002
     
    — Vous n’êtes pas « officiels » ? Qu’est-ce que tu veux dire, bordel de merde ?
    C’était Slats. Il avait Rudy dans le collimateur.
    Rudy était défoncé. Ses yeux étaient aussi petits et aussi noirs que ceux d’un ours en peluche.
    Nous étions au Carré, juste avant une de nos séances de préparation. Au cours de ces réunions, les agents infiltrés et les informateurs étaient assis à une extrémité de la pièce, tandis que Slats et ses collègues, feignant d’être des Hells Angels, les mettaient sur le grill. C’était un jeu de rôles destiné à nous maintenir en alerte et dans la peau de nos personnages.
    Rudy changea de position et baissa la tête.
    — Bon, je veux dire, tu vois, que j’ai pas payé mes cotisations. Slats devint livide.
    — On t’a donné de l’argent. Pourquoi tu ne les as pas payées ? Pops, tu es allé à Tijuana avec Rudy ?
    — Ouais, répondit Pops.
    — Et alors ? Vous n’avez pas payé ?
    Pops dit calmement :
    — Je croyais qu’on l’avait fait. Rudy s’est occupé de ça.
    Slats se tourna vers Rudy.
    — Explique-toi immédiatement, sinon j’appelle le panier à salade et, ce soir, c’est pas Iwana qui te fera reluire.
    Rudy répondit sans lever la tête.
    — Il y avait pas assez. Je devais trois ans de cotisations. Il fallait aussi payer la création du club en Arizona. Il y avait pas assez, répéta-t-il.
    Slats se dirigea vers lui, sortit une boîte de Copenhagen, se mit du tabac dans la bouche et dit, sans hausser le ton :
    — Tu règles ce merdier aussi vite que possible, pigé ?
    Rudy fixait le sol comme s’il espérait qu’il allait s’ouvrir et l’engloutir. Slats poursuivit :
    — Si je m’aperçois que tu claques l’argent qu’on te donne en came et en chatte minable, je jure devant Dieu Tout-Puissant que je te vire séance tenante. Tu piges ?
    Je me penchai vers Pops et lui rappelai à voix basse :
    — Ne te fous pas Slats à dos dans cette affaire.
    Il acquiesça.
    Rudy :
    — Ouais. Mais j’aurai peut-être besoin d’aide.
    — Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? s’écria Slats.
    Rudy nous expliqua alors que non seulement nous n’étions pas officiels au quartier général des Solo Angeles, à Tijuana, Mexique, mais aussi que nous n’étions pas censés nous être organisés en Arizona. Il ajouta qu’ils n’avaient pas dit que nous ne pouvions pas le faire, mais qu’il n’en avait tout simplement pas obtenu l’autorisation parce qu’il leur devait de l’argent.
    Il fallait qu’on soit créatifs, et vite.
    Premier arrêt : Los Angeles, quartier général des Solos américains, afin de rencontrer leur président, Dave Rodarte, surnommé « Teacher ».
    Avec Rudy et Carlos, j’allai chez Rodarte, qui nous reçut dans son salon. Au début, Teacher ne marcha pas. Il fit venir quelques-uns de ses amis et on leur flanqua les foies. Il leur demanda d’attendre dehors pendant qu’on lui exposait la situation. Au bout du compte, les bras croisés et le regard noir, on l’obligea à céder. On lui dit que le club de l’Arizona existait, que nous regrettions de ne pas être à jour mais que nous réglerions rapidement ce que Rudy devait. On ajouta qu’on se débrouillait bien et qu’on ne serait plus jamais en retard sur nos cotisations. On lui dit aussi qu’on avait agi dans les règles et obtenu la bénédiction des Hells Angels.
    Mettre la pression sur le président américain était une tactique risquée, mais nous n’avions pas le choix. Nous n’avions plus le temps de finasser, parce que les Angels deviendraient dangereusement méfiants s’ils apprenaient que nous n’étions pas officiels au sein de notre propre foutu club. Les délinquants – même les motards minables comme Teacher – n’imaginent pas qu’un agent infiltré puisse être plus dur qu’eux. La logique était : ouais, peut-être qu’on a déconné, mais regarde-nous, on a nettement moins l’air de rigolos que toi, donc ferme-la et donne-nous ce qu’on veut.
    Il s’exécuta.
    En gage d’appréciation et de bonne foi, on lui remit cinq cents dollars en liquide.
    Il nous expliqua qu’il y avait tout de même un hic : il fallait qu’on

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