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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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impérial de Boulogne, le 10 fructidor an 13.
    Copie d'une lettre de Napoléon à M. Dejean.
Monsieur Dejean, le ministre de la guerre a dû vous faire passer différens ordres, pour mettre en état de faire la guerre, une armée d'Italie et du Rhin ; vous pouvez la regarder comme certaine. «J'ai donné des ordres pour pourvoir aux capotes et souliers nécessaires à l'armée ; faites-moi connaître si vous avez quelque chose de disponible à Paris.» J'ai besoin que vous donniez des ordres à tous les régimens de cavalerie de se remonter à toute force. Je ne vois pas d'inconvénient à leur distribuer pour cela un million. J'ai mis à votre disposition une somme extraordinaire de deux millions deux cent mille francs, dont un million pour l'achat de chevaux de train et d'artillerie, et un million deux cent mille francs pour les capotes et souliers. Occupez-vous du charrois ; faites construire à Sampigny ; il y a un marché pour des transports ici ; voyez à lui donner une plus grande extension. J'imagine que vous avez pourvu à ce que j'aie du biscuit à Mayence et Strasbourg ; j'en ai ici beaucoup. Il faut faire manger la partie faite depuis vingt mois ; il restera ici plus de vingt mille bouches ; la partie qui est faite depuis douze mois pourra être conservée. Il se peut que les affaires s'arrangent après quelques batailles, et que je revienne sur la côte. Faites hâter la fourniture de draps de l'an 14, c'est de la plus grande urgence.
Vous allez avoir, dans toute la cinquième division militaire, depuis Mayence jusqu'à Schelestatt, cinq à six mille chevaux d'artillerie, neuf mille chevaux de dragons, huit ou neuf mille de chasseurs et de hussards, quatre à cinq mille de grosse cavalerie, et quinze cents de la garde, indépendamment de tous ceux de l'état-major.
    Je désire que le service soit fait par la même administration qu'à Boulogne, surtout pour le pain et la viande. Ne perdez pas un moment à faire accaparer des vins et des eaux-de-vie à Landau, Strasbourg et Spire. Landau sera un des principaux points de rassemblement.
J'imagine que Vanderberghe envoie à Strasbourg les mêmes individus qu'à Boulogne. Les premières divisions sont parties ; voyez-les pour cela. «Je vous ai demandé cinq cent mille rations de biscuit à Strasbourg, je ne verrais pas d'inconvénient à les diviser ainsi : deux cent mille à Strasbourg, deux cent mille à Landau, et cent mille à Spire. J'attends de vous deux états, dont le premier me fasse connaître le nombre existant des chevaux propres au service de chaque régiment de cavalerie ; ce qui existe en caisse de leur masse, et l'état des chevaux qu'ils peuvent se procurer : le second état me fera connaître la situation de l'habillement de tous les corps de la grande armée, et le temps où ils auront l'habillement de l'an 14.» Le ministre de la guerre vous aura envoyé l'organisation de la grande armée partagée en sept corps. Pensez aux ambulances, et occupez-vous sans délai des détails de l'organisation de cette immense armée. Je vous dirai, mais pour vous seul, que je compte passer le Rhin le 5 vendémiaire ; organisez tout en conséquence. Il me reste à vous ajouter que cette lettre doit être pour vous seul, et qu'elle ne doit être lue par personne. Dissimulez, dîtes que je fais seulement marcher trente mille hommes pour garantir mes frontières du Rhin. Avec les chefs de service auxquels on ne peut rien dissimuler, vous leur ferez sentir l'importance de dire la même chose que vous. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.
NAPOLÉON.

Ingolstadt, le 18 avril 1809, à cinq heures du soir.
    Instruction.
Le capitaine Galbois retournera sur-le-champ près du maréchal Davoust ; il passera par Vohbourg et Neustadt, et de là à Ratisbonne : aussitôt qu'il aura causé avec le maréchal Davoust, il reviendra me rendre compte.
Il fera connaître au maréchal Davoust qu'il apprendra ce qui s'est passé dans la journée au corps du duc de Dantzick ; que je n'en ai aucune connaissance, mais que je suppose que le corps du duc de Dantzick, fort de trente mille hommes, a battu la plaine jusqu'à l'Isère, et l'a secouru si cela a été nécessaire.
Le général Demont est à Vohbourg avec sa division, huit mille hommes de cavalerie.
La division Nansouty et la cavalerie wurtembergeoise sont en colonne sur la route d'ici à Vohbourg.
Le général Vandamme, avec douze mille Wurtembergeois, couche ce soir à Ingolstadt.
Le duc

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