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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Yves Bigot
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différences » entre enregistrer en France et en Amérique, où l’album a été réalisé en grande partie. Là, Michel est presque en croisade. « C’est un faux problème, comme pour la chanson française. Tout ça, c’est de la connerie, si ça ne fait pas trop Neuilly. Il y a de très mauvais musiciens aux États-Unis, de très mauvais studios, et il y en a aussi de fantastiques. Pareil en France. J’ai fait mille fois des mélanges de musiciens de toutes nationalités et à niveau égal, il n’y a aucun problème. Je suis mon propre producteur et réalisateur, donc je ne subis rien. Il arrive en revanche qu’il y ait des problèmes de preneur de son. Pour l’album de Johnny au Canada, j’ai emmené Jean-Pierre Janiaud avec qui je fais équipe depuis longtemps. De toute façon, en général, je fais les mixages et les voix à Paris. Le plus difficile pour moi, ce fut Starmania, parce qu’il fallait que j’intègre des interprètes aussi différents que Balavoine, Diane Dufresne. Par ailleurs, quand je prépare un disque, j’ai besoin d’être tranquille et il m’est préférable dans ce cas de partir loin. À Paris, ça revient environ 30 % moins cher. Mais c’est fluctuant, puisque fonction du taux du dollar. Par exemple, Différences a coûté plus cher que Débranche à cause de ça. Pour le Zénith, j’ai voulu n’avoir que des musiciens nouveaux, mais je tenais à ce qu’ils soient français. J’ai ramé comme un fou pour trouver de bons musiciens disponibles. C’est une toute nouvelle équipe, à part Janik Top. Le Zénith est une salle que j’aime beaucoup, car elle est conçue pour le spectacle, tout le monde y voit bien. Je vais la transformer en amphithéâtre pour la rendre plus chaleureuse encore, car je me suis aperçu, lors du passage de France, que c’était un endroit vraimenttrès grand et que je me sentirais mieux si les gens m’entouraient. »
    À propos de Zénith, il est alors au sien. « Je suis d’accord. C’est maintenant qu’il faut en profiter. Ça ne sera pas plus tard. Différences est mon album le plus abouti, celui qui représente le plus ce que je voulais faire depuis toujours, celui dont les textes sont les plus importants pour moi. »
    Du 11 au 19 avril 1986, il y chante un medley de « Quelque chose de Tennessee » et « Si, maman, si », et termine tous les soirs par « Si tu plonges », directement adressé à Raphaël, où Michel ressasse la dichotomie regrets/remords, sur une thématique volontariste mêlant les arguments respectifs de « Jump » (Van Halen) et « Shower the People » (James Taylor). « Y a pas de honte » franchit le pas de l’hédonisme et tente le jeu de mots, cependant que « Quand on est ensemble » rappelle le « Get Together » (Youngbloods, Jefferson Airplane) hippie et deviendra – ça fait mal au cul – l’hymne des deux premières éditions de la « Star Academy » (tout comme « Musique » qui en sera le thème). Mais la chanson qui marque ces Différences, les incarne, c’est « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux », dont Lâam fera un énorme tube en 1999. Le clip montre Michel attrapant Souvenirs d’aventures du pays de l’or de Jack London en édition poche avec sa couverture orange, puis le filme voyageur, entrecoupé d’images d’Afrique, d’Asie du Sud-Est, perpétuant, épousant la diagonale French Doctors/Gérard Manset/Band Aid/Amnesty International. « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux » : est-ce que ce n’est pas ce que nous essayons tous de faire, chacun à notre façon, avec nos moyens, qu’on se l’avoue ou pas ? Lorsqu’il fait « Mon Zénith à moi » face à Michel Denisot sur Canal plus, il martèle ses convictions, avecdistance et légèreté, mais pas moins de certitudes : « Le rock est beaucoup plus fort que la politique. La tournée de Sting et Bruce Springsteen pour Amnesty International est imparable parce qu’ils sont porteurs de quelque chose grâce à la complicité qu’ils partagent avec leur public. »

    Mais si Michel se pique d’humanitaire et de spiritualité, il n’en reste pas moins pragmatique, décidé à profiter de son statut pour défendre la cause de sa profession. Après avoir fustigé auprès de son ami Lescure la création du Top 50 par Canal plus, Europe 1 et Télé 7 Jours, dont il estime, à raison, comme Manset qui annonce hâtivement sa retraite, qu’il nuit gravement à la diversité (mais s’attaque au thermomètre plutôt qu’à

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