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Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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désemparée, qui craint que son amant ne lui échappe.
     
    – Quand le gras sultan aura repassé ta Sublime-Porte, dit Axel, amer, pour faire un mot.
     
    – Toi, je t’aime de cœur ! lança-t-elle en sautant du lit.
     
    Mais, déjà, Axel descendait l’escalier.
     
    1 Remue surface et fond.
     
    2 On est mieux à l’abri que sous l’averse.
     
    3 Potée aux poireaux, liée de pommes de terre écrasées, qui accompagne la saucisse aux choux ou le saucisson fumé.
     
    4 Cette spécialité prendra le nom de malakoff après la chute du fort du même nom, pendant le siège de Sébastopol (1855, guerre de Crimée).
     
    5 Cité par Pierre Serval dans son excellent ouvrage la Ténébreuse Histoire de la prise d’Alger , Calmann-Lévy, Paris, 1965.
     
    6 Déclaration d’un vigneron vaudois, M. Samuel Cossy, à l’auteur. À défaut des œnologues l’histoire lui donne raison. La Suisse romande, que certains nomment encore Bourgogne transjurane, fit partie du duché de Bourgogne jusqu’à la moitié du xv e  siècle. Le thème a été développé par l’auteur dans Tastevin en main, Gazette de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin , numéro 94, premier semestre 1992.
     
    7 On fit appel entre autres officiers de mameluks, en retraite ou demi-solde, à Bracevitch, un des interprètes de Bonaparte en Égypte, à Jacob Habaïby, vaillant colonel des mameluks, à Abdallah d’Hasbonne, ancien chef d’escadron des dromadaires. Paul Raynal, l’Expédition d’Alger, lettres d’un témoin [Paul Chaudru de Raynal], introduction et notes par Augustin Bernard, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, Paris, 1930.
     
    8 Cité par Jean-Paul Garnier dans Charles X , Fayard, Paris, 1967.
     
    9 Communiqué à l’auteur par Jean-Claude Mellerio, dont la famille perpétue, dans la même boutique, 9, rue de la Paix, la tradition ancestrale.
     
    10 Lettre de Byron à Douglas Kinnaird, datée de Gênes, 2 avril 1823.
     

3.
     
    La prise d’Alger par les troupes françaises fut connue, à Lausanne, le 10 juillet 1830. Blaise de Fontsalte, lisant la Gazette de Lausanne sur la terrasse de Beauregard, se dit enfin apaisé. La reddition du dey, intervenue cinq jours plus tôt, alors que le débarquement avait commencé le 14 juin à Sidi-Ferruch, donnait à la France une victoire sans panache mais non sans profit.
     
    – Même si c’est un drapeau fleurdelisé qui flotte sur la casbah, c’est tout de même un pavillon français ! Le dey a rendu sans condition son épée à Bourmont, puis s’est embarqué pour Naples avec ses cinquante-quatre femmes et ses esclaves. Son trésor mal acquis, évalué à cinquante-cinq millions de francs, est entre les mains des vainqueurs. Il couvrira les frais de l’expédition. C’est donc une bonne opération, puisque l’injure faite à la France a été lavée.
     
    – Aussi, hélas, dans le sang de quatre cent quinze Français et par les souffrances de plus de deux mille blessés, si l’on en croit le Nouvelliste , compléta Charlotte.
     
    Les hôtes de Beauregard ignoraient encore que le Te Deum , chanté le 11 juillet à Notre-Dame, en présence du roi et de la cour, serait le dernier du règne de Charles X. Pendant leur séjour à Paris, Fontsalte et Ribeyre avaient été informés du mécontentement des intellectuels, mais aussi de celui des ouvriers, des industriels, des commerçants et de la fronde déclarée des deux cent vingt et un députés libéraux, qui constituaient, depuis 1827, une opposition relativement courtoise aux gouvernements successifs de Sa Majesté. Le désaccord entre ministres et députés libéraux avait été consommé après qu’un élu eut déclaré sans fard : « Le concours nécessaire entre les vues du gouvernement et les vœux du peuple n’existe pas. » Le 16 mai, la Chambre dissoute, les collèges électoraux avaient été convoqués, le 23 juin à Paris, le 3 juillet dans les départements. Or la prise d’Alger, si flatteuse qu’elle fût pour l’orgueil national, ne pouvait compenser la déconvenue du gouvernement face aux résultats d’élections qui venaient de donner, en pleine euphorie patriotique, deux cent soixante-quatorze sièges à l’opposition, contre cent quarante-trois au ministère. Onze indécis, au vote fluctuant, complétaient la nouvelle assemblée, dont la majorité renforcée semblait décidée à obtenir du roi un changement de politique. Sur les deux cent vingt

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