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Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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Pasta, née Negri, cantatrice italienne (1798-1865), très prisée par Stendhal. Elle connut ses premiers succès à Milan et à Venise avant de triompher à Paris, Saint-Pétersbourg et Londres, dans les œuvres de Bellini notamment.
     
    7 Sorte de petit mirador qui surmonte les toits ou terrasses de certaines maisons vénitiennes.
     
    8 En dialecte vénitien : porche donnant accès à un passage. Le mot italien est sottoportico.
     
    9 Une plaque a été apposée sur cette Napoleon House, 500 Chartres Street. Si la demeure ne fut jamais occupée par Napoléon, mort avant le départ de l’expédition montée pour sa délivrance, elle fut en revanche habitée, en 1834, par le docteur Antonmarchi, dernier médecin de Napoléon à Sainte-Hélène, quand il vint ouvrir un cabinet à La Nouvelle-Orléans.
     
    10 Né à Pise en 1761, mort à Paris en 1837. Naturalisé français pendant la Révolution, il fut chargé de mission en Corse, à Lyon et auprès de l’armée d’Italie. Disciple inconditionnel du babouvisme, doctrine de Babeuf, il fut déporté à l’île d’Oléron après l’échec de la conjuration des Égaux. Libéré à la demande de Bonaparte, il ne rallia pas pour autant l’Empire et tenta, en 1812, de soulever Grenoble. Exilé à Genève et devenu carbonaro, il se consacra à l’action nationaliste italienne, ce qui lui valut d’être expulsé de Suisse. Il termina sa vie à Paris, en donnant des leçons de musique pour subsister. Il est l’auteur d’une Histoire de la Conspiration de l’égalité (dite de Babeuf ) publiée en 1828. Cet ouvrage eut, en son temps, un grand retentissement dans les milieux intellectuels épris de socialisme.
     
    11 Bateau qui reliait Padoue à Venise par la Brenta.
     

4.
     
    Ce qu’Axel Métaz devait nommer, tout au long de sa vie, « l’aventure vénitienne » ne prit réellement fin qu’au moment où la diligence de Lyon franchit le col de la Faucille et amorça la descente vers Genève. Le nez collé à la glace de la voiture, il retrouva, ému, le décor familier du Léman, serti dans ses montagnes comme un saphir dans son chaton. En cette fin d’après-midi de mars 1820, la lumière annonçait déjà le printemps. Le lac reflétait le bleu du ciel et, sur les lointains sommets des Alpes, la neige rosissait à l’approche du couchant.
     
    Tout au long du trajet, de Padoue à Gênes, où il avait remis, comme prévu, le buste du roi de Rome à l’homme dont la montre s’ornait des portraits de Robespierre et Marat, il n’avait pu tirer que des banalités de son cocher tsigane. Ce n’est qu’à Gênes, au moment d’embarquer pour Marseille, qu’il avait appris les événements qui agitaient l’opinion : l’assassinat, à Paris le 13 février, du duc de Berry, par un déséquilibré nommé Louvel, et la conspiration de Cato Street, à Londres, au cours de laquelle auraient dû périr les ministres de lord Robert Jenkinson Liverpool 1 . Les Génois déploraient surtout l’échec de la rébellion piémontaise. Des insurgés, fuyant la répression sarde, cherchaient le salut par la mer et erraient sur le port en quête d’un embarquement pour l’Espagne où, d’après eux, la révolution semblait triompher.
     
    Un homme d’allure sévère, à barbe brune, portant un poignard à la ceinture, quêtait pour les nouveaux proscrits. Axel Métaz avait versé dans le mouchoir noué qui tenait lieu d’aumônière ce qui lui restait d’argent italien, dont il n’avait plus l’usage. Le don avait impressionné le barbu.
     
    – Vous venez d’honorer en ma personne le capitaine Rini, de la Garde nationale, et tous ses camarades. Les patriotes en lutte pour l’indépendance du Piémont vous saluent ! Que Dieu vous protège pendant la traversée !
     
    Neptune avait entendu le souhait du révolutionnaire piémontais : la navigation de Gênes à Marseille s’était déroulée par beau temps et sans incident. Les seuls souvenirs désagréables du voyage terrestre étaient dus aux lits défoncés et vermineux, aux brouets peu ragoûtants des auberges françaises de la vallée du Rhône. Il avait fallu un bon lit et un excellent souper lyonnais pour réconcilier le Vaudois avec la gastronomie des relais de poste français !
     

    La diligence entra en ville par la porte de Cornavin. Axel fut heureux de présenter ses passeports à un brigadier de gendarmerie. L’homme portait l’habit bleu de roi aux retroussis bleu ciel, shako à

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