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Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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samedi 5 mai, après une maladie de six semaines, qui n’avait pris un caractère sérieux que dans la dernière quinzaine. Le cancer qui lui rongeait l’estomac avait produit une large ulcération. Il a été exposé depuis hier au soir, après que l’amiral, le gouvernement et autres autorités eurent visité le corps.
     
    » Quoique sa maladie ne se fût pas prononcée, d’abord, d’une manière alarmante, il sentait qu’il n’en pouvait pas revenir. Bientôt les médecins en furent eux-mêmes persuadés. On dit que cinq ou six heures avant de mourir, il a donné des instructions relativement à ses affaires et à ses papiers. Il a demandé à être ouvert afin que son fils pût être informé de la nature de sa maladie. L’ouverture a été faite par son propre médecin. Nous croyons qu’il a laissé un testament, qui, avec tous ses autres papiers, sera envoyé en Angleterre. »
     
    Et la Gazette enchaînait, avec une correspondance de Londres, datée du 4 juillet, qui confirmait le décès de l’empereur et précisait :
     
    « Il a demandé qu’après sa mort son corps fût ouvert, afin de reconnaître si sa maladie n’était pas la même que celle qui avait terminé les jours de son père, c’est-à-dire un cancer de l’estomac. L’ouverture du cadavre a prouvé qu’il ne s’était point trompé dans ses conjectures. Il a conservé sa connaissance jusqu’au dernier moment et est mort sans douleurs.
     
    » Les dépêches concernant cet événement ont été apportées par le capitaine Croket du 20 e  régiment. Elles ont été aussitôt communiquées à tous les ministres et aux ambassadeurs qui ont, sur-le-champ, expédié des courriers à leurs cours respectives. »
     
    Et, sous la rubrique post-scriptum, la Gazette de Lausanne reproduisait les informations données par les journaux britanniques. Tout d’abord par le Sun  :
     
    « L’état de Bonaparte était devenu si alarmant dans la dernière quinzaine de son existence, que l’on crut convenable d’adjoindre deux chirurgiens et trois médecins à ceux qui le soignaient depuis le commencement de sa maladie ; mais bientôt, on s’aperçut que la mort approchait ; le cancer de l’estomac avait fait différents ravages.
     
    » L’ouverture du corps a fait voir une couche épaisse de graisse sur les côtes ; elle était plus considérable encore sur les parties inférieures. On a trouvé le foie adhérant aux viscères contigus. Son estomac ne contenait rien que du résidu de café.
     
    » Le corps a été ouvert dès que la mort a été dûment constatée. Il a été exposé sur un lit de parade. Le gouverneur, sir Hudson Lowe, est venu le visiter avec tout son état-major. Il sera enterré avec les honneurs militaires dus à son grade. On sait que, d’après la loi rendue par le parlement, Bonaparte n’était considéré que comme simple général, et qu’il est défendu de lui donner d’autres titres.
     
    » Il est mort sans agonie et probablement sans douleur ; son maintien était calme. Il a fait un testament, dans lequel il exprime le vœu formel d’être enterré à Sainte-Hélène. On assure que tous les symptômes qui ont annoncé sa fin sont les mêmes que ceux qui avaient été observés à la mort de son père.
     
    » Les médecins, à l’inspection du corps, ont déclaré unanimement que toute guérison eût été impossible. »
     
    Quant au Star , il publiait sur le même sujet :
     
    « Le capitaine Hendry, du sloop de guerre Rosario , est arrivé de Sainte-Hélène, à l’Amirauté, ce matin à quatre heures et demie. Il apporte des dépêches relatives à la mort de Bonaparte. Voici le peu que nous savons, mais que nous pouvons garantir : Bonaparte est mort d’un mal héréditaire dans sa famille. Son père avait été pareillement enlevé par un cancer dans l’estomac à l’âge de trente-cinq ans ; quant à lui, il en avait cinquante-trois.
     
    » Depuis l’arrivée de cette nouvelle, le télégraphe de l’amirauté n’a pas cessé d’être en mouvement. La Compagnie des Indes a reçu des dépêches du même contenu. Sir Hudson Lowe mande aux directeurs, dans une lettre lue ce matin en assemblée générale, que Bonaparte n’était plus sorti de sa maison de Longwood depuis le 17 mars, et qu’il y est mort le 5 mai, à six heures moins dix minutes. »
     
    Suivait un article du Statesman , annonçant :
     
    « Le corps de Bonaparte doit être apporté en

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