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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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truc de
ce genre. C’est une histoire pour effrayer les enfants.
    —  Quelque chose nous a
attaqués dans cette forêt, intervint Guy. Et cette créature nous a envoyé des
cochons sauvages, elle a tué nos bœufs et brûlé nos chariots.
    — C’est ça, oui, répondit
impatiemment le comte, et elle a tout emporté sans rien laisser derrière elle.
    — Qu’est-ce que vous attendez
de moi ? demanda Guy, las de cet interrogatoire.
    — Je veux l’argent du
baron ! » rugit Falkes. Guy baissa aussitôt la tête, et le comte
laissa échapper un soupir d’exaspération. «  Mon Dieu* ! C’est
sans espoir. » Puis, se tournant vers l’abbé : « Faites de lui ce
que bon vous semblera. J’en ai fini ici. » Et, après un dernier regard
réprobateur à l’adresse du malheureux Guy de Gysbume, il fit des adieux
glaciaux à l’abbé et sortit de la pièce.
    Quelques instants plus tard, ils
entendirent un martèlement de sabots dans la cour. « Un homme dans votre
position précaire, Gysbume, dit doucement l’abbé, devrait plutôt demander ce
que je peux faire pour lui. » Joignant ses mains devant lui, il
considéra le chevalier débraillé avec pitié. « J’ignore ce qui est arrivé
là-bas, poursuivit-il sur un ton compatissant, mais cela vous a secoués, vous
et vos hommes. »
    Gysbume serra les dents et détourna
les yeux.
    « Quelqu’un devra lourdement
payer, bien sûr, reprit l’abbé, mais je peux faire en sorte que l’addition ne
retombe pas sur vos seules épaules.
    — Pourquoi
m’aideriez-vous ? demanda le chevalier.
    — La clémence n’est-elle pas
un des attributs de la Sainte Église ? » L’abbé Hugo sourit. La tête
de Guy demeurait obstinément baissée. « Et si vous avez besoin de plus
d’explications, disons simplement que j’ai mes propres raisons pour le
faire. »
    L’abbé s’approcha de la table, sur
laquelle les attendaient des coupes et un pot. Il posa ses mains à plat dessus.
« Bien sûr, vous allez devoir retourner chez le baron de Braose pour affronter
sa colère. Toutefois, je me propose de vous y renvoyer muni d’une lettre lui
exposant certaines circonstances atténuantes à prendre en considération, des
circonstances qui l’amèneront en fin de compte à vous disculper. En outre, je
suis prêt à soutenir, non pas votre emprisonnement ou votre destitution, mais
une simple réassignation. En résumé, je me laisserais facilement convaincre de
demander au baron de vous assigner à mon service ici. J’accepterais alors
d’assumer l’entière responsabilité de vos actions. »
    Le chevalier releva la tête.
    Tout en arpentant d’un pas
tranquille l’ancienne salle capitulaire, l’abbé poursuivit : « Après
le fiasco de cette nuit, de Braose ne me le refusera pas. Tant s’en faut. Il
trouvera cette suggestion des plus salutaire – surtout quand je lui aurai
proposé de prendre sur mon propre trésor pour payer les travailleurs.
    — Vous feriez cela ?
s’étonna Guy.
    — Cela, et plus encore, lui
assura l’ecclésiastique. Je vais lui demander de me fournir des troupes, qui
seront directement sous mon commandement. Et vous, mon ami, vous serez à leur
tête. »
    L’abbé Hugo marqua une nouvelle
pause pour considérer l’infortuné chevalier. Il aurait pu choisir quelqu’un de
plus vieux, de plus expérimenté pour ce qu’il avait en tête, mais Gysbume lui
était tombé tout cuit dans le bec, pour ainsi dire, et une autre occasion ne se
présenterait peut-être pas si facilement. Tout bien considéré, Guy de Gysbume
n’était pas un si mauvais choix. « J’espère que cette proposition vous
convient ?
    — Et le comte ?
    — Le comte Falkes n’aura pas
son mot à dire, lui garantit l’abbé. Eh bien ?
    — Votre Grâce, les mots me
manquent.
    — Prêtez-moi allégeance comme
agent de Dieu par l’autorité de la Sainte Église, cela suffira.
    — Je le jure ! Sur ma
vie, je le jure.
    — Excellent. » Hugo
retourna devant la table et remplit une coupe de vin pour son hôte.
« Tenez », dit-il en la lui offrant. Guy l’accepta, s’attendant
presque qu’elle lui brûle la main. Même si le Diable en personne la lui avait
offerte, il aurait été obligé de l’accepter. Le funeste épisode de la forêt ne
lui avait guère laissé d’autre choix.
    L’abbé sourit de plus belle. Malgré
l’affliction qu’il ressentait d’avoir perdu ses biens, l’étrange tournure des
événements lui

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