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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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l’avaient déshonoré.

CHAPITRE 43
    Le Grellon progressait sur des
chemins cachés sous la surveillance de sentinelles dissimulées dans les
taillis. Aussi furtifs que des créatures de la forêt, hommes, femmes et enfants
ramenaient leur butin au vallon verdoyant sur des civières faites de lanières
de cuir tendues entre deux bâtons de pin. Mettre à l’abri le fruit de leur
folle nuit de labeur leur prit presque la journée entière, et le soleil était
bas quand Bran, Iwan, Tuck, Siarles et Angharad se rassemblèrent enfin pour
ouvrir les coffrets cerclés de fer.
    Iwan et Siarles s’attaquèrent au
bois carbonisé ainsi qu’aux bandes métalliques des deux premiers coffres-forts.
Les autres les regardaient faire, conjecturant sur ce qu’ils allaient y
découvrir. La boite d’Iwan céda en premier, sous l’effet conjugué d’une hache
et d’une pioche. Trois coups rapides fendirent les parois, et trois autres
libérèrent une cascade étincelante d’argent sur le sol. Tuck ramassa les pièces
avec un bol et les fourra dans sa robe, tandis que Siarles donnait à son propre
coffre un dernier coup de hache qui eut raison de la serrure.
    Il en souleva le couvercle.
L’intérieur était rempli de sacs en tissu, chacun attaché avec une corde
portant le sceau du baron. Avec l’assentiment de Bran, il en sortit un, dénoua
la ficelle, brisa le sceau et en versa le contenu dans le bol de Tuck :
quarante-huit pennies anglais à peine battus, brillants comme des lunes
minuscules.
    « Ça doit faire dans les deux
cents livres, estima Siarles. Peut-être même plus. »
    Iwan s’intéressa alors au troisième
coffret. Plus petit que les deux autres, il était moins abîmé et s’avéra plus
difficile à ouvrir. Le guerrier assena plusieurs coups puissants sur sa serrure
et ses parois en bois, mais la cassette résista jusqu’à ce que Siarles aille
chercher un marteau et un ciseau pour s’attaquer aux rivets et desserrer un peu
les bandes de fer. En fin de compte, leurs efforts communs furent récompensés
et ils parvinrent à sortir le couvercle de ses gonds. Une fois celui-ci jeté de
côté, ils en renversèrent le contenu par terre : des sacs en cuir
rebondis, plus petits que ceux du baron, mais plus lourds, qui tintèrent
faiblement lorsqu’ils les soulevèrent.
    « Ouvrez-les », ordonna
Bran en s’accroupissant. Il regardait les opérations avec une stupéfaction
croissante.
    Iwan dénoua la ficelle d’un des
sacs et en déversa le contenu dans la paume ouverte de Bran. Le reflet doré des
pièces épaisses étincela aussitôt à la lumière des flammes.
    « Jésus Marie Joseph,
s’étrangla Aethelfrith, ils sont remplis de besants d’or  ! »
    Bran leva une des pièces et la fit
tourner entre ses doigts pour observer sa danse miroitante. Il savourait la
chaleur et le poids exquis du métal précieux. Jamais auparavant il n’avait vu
de l’authentique or byzantin solidi. « Combien valent-elles ?
    — Alors, répondit le prêtre en
saisissant une pièce par terre. Laisse-moi regarder. Il y a douze pennies dans
un shilling, et vingt shillings dans une livre – donc une livre vaut deux
cent quarante pennies. » Tapotant un doigt sur sa paume comme pour compter
d’invisibles pièces, le prêtre mendiant poursuivit, stupéfiant son assistance
par sa compréhension approfondie des richesses temporelles. « Bon, vu qu’un
mark vaut treize shillings et quatre pence, ou mille soixante pennies, ça nous
donne un mark et demi pour une livre sterling.
    — Et donc combien pour un
besant ? demanda Siarles.
    — Patience, dit Tuck. J’y
viens.
    — Ça va nous prendre toute la
nuit, se plaignit le jeune guerrier.
    — Si tu n’arrêtes pas de
m’interrompre, certainement, mon gars, répliqua le prêtre d’un ton
irrité. Ce sont des calculs délicats. » Il gratifia Siarles d’un regard
revêche, puis reprit : « Où en étais-je ? Oui, donc ça…» Il
marqua une pause pour calculer le total. «… ça nous fait plus de cinq
livres. » Il fronça les sourcils. « Non, disons six, plus même.
    — En tout ? s’enquit
Bran.
    — Chaque sac, répondit le
prêtre en lui rendant le besant.
    — Tu veux dire que ceci…» Bran tenait la pièce devant les flammes. «… vaut dix marks ?
    — Ils ont autant de valeur
qu’ils sont rares.
    — Sire, dit Iwan, ébloui par
le montant de leur butin, c’est bien au-delà de tous nos espoirs. » Il
vida un autre sac de cuir

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