Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Sachso

Sachso

Titel: Sachso Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Amicale D'Oranienburg-Sachsenhausen
Vom Netzwerk:
engeance, a marqué le camp de Sachsenhausen de sa griffe cruelle. Dans les derniers jours de la guerre, il est chargé de mettre en sûreté les archives et les trésors des S. S. accumulés à Oranienburg-Sachsenhausen. Pourtant, arrêté le 15 mai 1945 dans un chalet de montagne près de Radstatt, il fera l’objet en 1947 d’un étrange et scandaleux acquittement. Réfugié en Espagne sous la protection de Franco, il mourra tranquillement dans son lit en 1975, après avoir participé jusqu’au bout au soutien des criminels de guerre en fuite, avec le réseau Odessa dénommé ainsi par ses initiales Organisation der ehemaligen S. S. Angehöringen (Organisation des anciens membres de la S. S.).
    Les officiers de la Wehrmacht impliqués dans le complot du 20 juillet 1944 contre Hitler et que les Jagdkommandos de Skorzeny avaient contribué à rabattre vers les cellules et les baraques du Sonderlager de Sachsenhausen ont connu un tout autre sort. Des centaines de membres de la conspiration, ou soupçonnés de l’être, sont liquidés au camp dans les jours qui suivent. Pour quelques conjurés de haut rang, la mort est moins expéditive.
    Le général Wagner, chef de la logistique de la Wehrmacht, qui avait mis son avion personnel à la disposition de Stauffenberg pour aller déposer sa bombe au Q. G. du Führer, est amené dans la nuit du 23 au 24 juillet au Revier de Sachsenhausen. Il a tenté de se suicider, son état est très grave, mais il doit parler, a ordonné Himmler. Il ne quitte les mains du médecin-chef S. S. du camp Baumkötter que pour celles de Rosner, un policier de la Gestapo qui l’interroge trois jours durant. Le général Wagner succombe après une dernière intervention de Baumkötter.
    Le maréchal Von Witzleben, chef de l’armée territoriale, et le comte Peter York Von Wartenburg, après quelque temps passé dans les cachots de Sachsenhausen, sont condamnés à mort et pendus avec six autres officiers supérieurs le 8 août 1944 à la prison de Plötzensee.
     
     
AVEC LES JUIFS DE LIEBEROSE
    À Sachsenhausen, les S. S. procèdent ou font procéder à de soi-disant « études ethnologiques » sur les détenus afin d’appuyer leurs théories raciales.
    Fernand Aubert, de Marseille, Provençal de vieille souche, est l’un de ces sujets à observer : « Le lendemain de mon arrivée au camp, en janvier 1943, dans la file attendant de passer au service anthropométrique, j’entends un homme vêtu de rayé comme nous demander aux Français d’origine bretonne, basque ou provençale, de se faire connaître. Bien qu’intrigué, je lève le doigt et décline ma qualité. À ma grande surprise, notre interlocuteur s’approche et me questionne dans un provençal très pur. Il prend note de mon nom, de mon block et me remercie.
    « Le 11 février 1943, vers 13 heures, alors que je ne pensais plus à cet incident, le chef de block me convoque.
    Je suis rasé de près, habillé d’une blouse qui se boutonne sur l’épaule et livré à mon Provençal qui est venu me chercher. À la porte du camp, la sentinelle lui présente les armes, ce qui me surprend. Puis, au bâtiment de l’anthropométrie, nous entrons dans un studio contigu à celui où nous avons déjà été tous photographiés. Nous nous asseyons à une table garnie de paquets de cigarettes et de bouteilles de bière. Nous ne sommes que tous les deux et il me raconte son histoire.
    « Professeur à la faculté de Berlin, il a été mobilisé à la déclaration de guerre dans la Wehrmacht avec le grade de commandant. Un jour, en Lithuanie, devant un parterre d’officiers supérieurs, il tient une conférence sur la minorité lithuanienne, qui n’est pas appréciée en haut lieu. D’où son internement à Sachsenhausen, mais avec plusieurs privilèges : chambre particulière, nourriture du mess des officiers S. S. et possibilité de continuer ses recherches. Il me laisse entendre qu’il n’est pas favorable au régime et, pensant avoir obtenu ma confiance, il reprend ses questions sur mon ascendance.
    « Je lui prouve que depuis plus de deux cents ans mes ancêtres ont vécu dans un rayon de trente kilomètres autour de Mimet (Bouches-du-Rhône), berceau de ma famille. Nous parlons de la Provence, d’œuvres d’auteurs provençaux. Comme l’heure de l’appel approche, il me fait photographier le visage sous différents angles… et je n’entendrai plus jamais parler de ça. »
    Mais, être juif à

Weitere Kostenlose Bücher