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Sépulcre

Sépulcre

Titel: Sépulcre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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coucher, lui lança-t-il par-dessus son épaule. La nuit porte conseil. Nous en reparlerons demain matin.
    Mais Hal le rejoignit et le dépassa.
    — Il n’y a rien à ajouter. Tu sais ce que j’en pense. Rien de ce que tu pourras dire ou faire ne me fera changer d’avis, conclut-il, et il tourna à droite en direction du bar.
    Son oncle resta un instant à l’observer jusqu’à ce que la porte vitrée se referme derrière lui. Puis il fit le tour pour gagner la réception.
    — Bonsoir, Éloïse. Rien à signaler ?
    — Non. C’est très calme, ce soir, répliqua la jeune femme, et elle lui sourit avec sympathie. Un enterrement est toujours un moment difficile, n’est-ce pas ?
    — Comme vous dites, confirma Julian Lawrence en levant les yeux au ciel, et il posa les mains sur le bureau. Des messages ?
    — Seulement un, répondit-elle en lui tendant une enveloppe blanche. Tout s’est bien passé, à l’église ?
    — Aussi bien que possible étant donné les circonstances, acquiesça-t-il d’un air morose, puis il regarda l’écriture sur l’enveloppe et son visage s’éclaira d’un lent sourire.
    C’était l’information qu’il attendait au sujet d’une chambre funéraire wisigothe découverte à Quillan, dont Julian espérait qu’elle apporterait un nouvel éclairage aux fouilles qu’il avait lui-même entreprises au Domaine de la Cade. Le site de Quillan était scellé, et aucun inventaire n’avait encore été rendu public.
    — Quand cette lettre est-elle arrivée, Éloïse ?
    — À 20 heures, monsieur Lawrence. Quelqu’un l’a apportée.
    — Parfait. Merci, Éloïse, dit-il en tambourinant sur le comptoir. Passez une bonne soirée. En cas de besoin, je serai à mon bureau.
    — D’accord, répondit-elle en souriant, mais il avait déjà tourné le dos.

32.
    À 21 h 45, Meredith avait fini de dîner.
    Elle retourna dans le hall. Malgré sa fatigue, elle savait qu’il ne servirait à rien d’aller se coucher maintenant. Les idées tourneraient dans sa tête et elle ne réussirait pas à s’endormir.
    Et si je faisais une petite promenade, se dit-elle en sortant sur le perron de l’hôtel. Les chemins étaient bien éclairés, mais déserts et silencieux. Resserrant sur elle son cardigan rouge, elle y renonça. D’abord, elle n’avait fait que marcher depuis deux jours.
    Et puis après ce qui s’est passé tout à l’heure…
    Meredith chassa cette pensée. Des échos de voix provenaient du corridor qui menait au bar en terrasse. Elle n’avait rien d’un pilier de bar, mais n’avait pas non plus envie de regagner sa chambre. C’était donc l’occasion.
    Passant devant des porcelaines exposées dans des vitrines, elle poussa la porte et entra. La salle ressemblait plus à une bibliothèque qu’à un bar. Les murs étaient couverts du sol au plafond de livres rangés sur des étagères vitrées. Dans le coin se trouvait un escabeau en bois coulissant qui permettait d’atteindre les rayonnages du haut.
    Des fauteuils club en cuir étaient regroupés autour de tables basses et l’ambiance était confortable, détendue. Deux couples, une famille, quelques hommes seuls.
    Il n’y avait pas de table de libre, aussi Meredith s’assit-elle au comptoir, sur un haut tabouret. Elle posa sa clef et la brochure pour consulter la carte des boissons.
    — Cocktails d’un côté, vins de l’autre, lui indiqua le barman avec un sourire.
    Meredith retourna la carte et lut la liste des vins servis au verre.
    — Qu’est-ce que vous recommandez, dans les crus de la région ? demanda-t-elle, à court d’idée.
    — Blanc, rouge ou rosé ?
    — Du blanc.
    — Essayez un Domaine Bégude Chardonnay, intervint quelqu’un d’autre, en anglais.
    Surprise, Meredith se retourna. Un homme était assis au bar, un peu plus loin. Sur les deux tabourets qui les séparaient, il avait posé son veston. L’élégance de sa tenue, chemise blanche immaculée ouverte au col, pantalon noir au pli impeccable, chaussures reluisantes, jurait étonnamment avec son air abattu. D’épais cheveux noirs lui tombaient en désordre sur le visage.
    — C’est un vignoble de la région. Cépie, juste au nord de Limoux. Très goûteux.
    Il tourna la tête et la regarda comme pour vérifier qu’elle l’avait entendu, puis se remit à fixer le fond de son verre de vin rouge.
    Ces yeux bleus ! songea-t-elle.
    Meredith le reconnut alors avec un petit tressaillement. C’était l’homme

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