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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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d’entre nous… grâce
aux barbares du Sud. Que vous les portiez, mais que vous ne les portez plus.
    — Oui. Je préfère le brouillard qui m’entoure. Je
n’aime pas beaucoup ce que je vois aujourd’hui. » Yodoko se tourna et
aperçut le garçon. « Oh ! mon fils ! Vous êtes là ! Je vous
cherchais. Qu’il est bon de voir le Kwampaku ! » Elle le salua
poliment.
    « Merci, mère », dit Yaemon, tout fier. Il la
salua. « Vous auriez dû entendre le barbare. Il nous a dessiné une carte
du monde et nous a appris des tas de choses. »
    La vieille dame grogna : « Moins ils viennent ici
et mieux c’est. Vous avez un bon professeur, Yaemon-sama. » Ses yeux usés
se tournèrent vers Toranaga. « Sire Toranaga a plus de patience que
n’importe qui dans tout l’empire.
    — La patience est importante pour un homme. Elle est vitale
pour un chef, dit-il. La soif de savoir est une excellente qualité, également,
n’est-ce pas, Yaemon-sama ? Et le savoir vient des endroits les plus
étranges.
    — Oui, mon oncle. Oh ! oui…, dit Yaemon. Il a
raison, n’est-ce pas, mère ?
    — Oui, oui, je suis d’accord. Mais je suis contente
d’être une femme et de ne pas avoir à m’inquiéter de ces choses, neh ? » Yodoko étreignait l’enfant qui était venu s’asseoir près d’elle.
    « Eh bien, mon fils. Pourquoi suis-je ici ? Parce
que je suis venue chercher le Kwampaku. Pourquoi ? Parce que le Kwampaku
est en retard pour son dîner et ses leçons d’écriture.
    — Je déteste les leçons d’écriture et je vais aller
nager ! »
    Toranaga dit avec une gravité moqueuse : « Quand j’avais t on âge, je détestais aussi les leçons d’écriture. Mais
quand j’ai eu vingt ans, j’ai dû arrêter de livrer des batailles pour retourner
à l’école. Je haïssais cela encore plus.
    — Retourner à l’école, mon oncle ? Après l’avoir quittée pour toujours ? Quelle horreur !
    — Un chef doit savoir bien écrire, Yaemon-sama. Pas
seulement clairement, mais parfaitement. Et le Kwampaku mieux que quiconque.
Comment pourrait-il sans ça écrire à Sa Majesté Impériale
et aux daimyôs  ? Un chef doit toujours être supérieur à ses
vassaux, en tout. Un chef doit savoir plusieurs choses difficiles.
    — Oui, mon oncle. C’est très difficile d’être
Kwampaku. » Yaemon fronça les sourcils pour se donner de l’importance.
« J e crois que je vais prendre mes leçons maintenant,
pas quand j’aurais vingt ans parce qu’il me faudra alors régler d’ import antes affaires d’État.
    — Vous êtes très sage, dit Yodoko.
    — Oui, mère, comme mon père. Quand est-ce que dame
Ochiba revient ? »
    Yodoko leva les yeux vers Toranaga. « Bientôt.
    — Je l’espère », dit Toranaga. Il savait que
Yodoko devait venir chercher l’enfant pour le conduire auprès d’Ishido.
Toranaga avait emmené l’enfant et les gardes dans le jard in pour
rendre Ishido encore plus furieux. Pour montrer aussi à l’enfant l’étrange
pilote et enlever ainsi à Ishido le plaisir de le lui montrer lui-même.
    « C’est très fatigant d’être responsable de mon fils,
disait Yodoko. Ce serait bien que dame Ochiba soit ici, à Osaka. J e pourrais alors retourner au temple, neh ? Comment
va-t-elle ? Comment va la dame Genjiko ?
    — Elles vont toutes deux très bien », lui dit
Toranaga. Il y a neuf ans de ça, dans un geste inhabituel d’amitié, le Taikô l ’avait intimement convié à épouser dame Genjiko, la plus
jeune sœur de dame Ochiba, sa concubine favorite. « Nos maisons seraient
ainsi liées pour toujours, neh ? avait dit le Taikô.
    — Oui, Sire, mais je ne mérite pas un tel
honneur », avait répondu Toranaga respectueusement, tout en désirant
ardemment cette union avec le Taikô. Même si Yodoko, l’épouse du Taikô,
approuvait ce mariage, il savait qu’Ochiba le haïssait et se
servirait de son influence sur le Taikô pour empêcher cette union. Il savait
également que prendre la sœur d’Ochiba pour femme aurait donné à celle-ci trop
d’influence sur lui. Par contre, s’il lui faisait épouser son propre fils,
Sudara, il aurait alors, en tant que chef suprême de la famille, toute la
puissance nécessaire. Il lui avait fallu user de toute son habileté pour
sceller ce mariage. Il avait finalement réussi. Genjiko lui était devenue
infiniment précieuse comme moyen de défense contre Ochiba qui adorait sa jeune
sœur.
    « Ma

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