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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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Puis, il se glissa furtivement le long
du couloir, s’arrêta au coin et jeta un coup d’œil autour de lui. Un samouraï
gardait la porte du fond. Les flammes des bougies dansaient en silence.
L’homme, assis en tailleur, ferma l es yeux momentanément.
L’assassin se précipita immédiatement sur lui. Sans bruit. Il fit un nœud
coulant à la corde de soie, la glissa autour du cou du garde et serra fort. Les
doigts du garde essayèrent de se défaire de ce garrot, mais il était déjà en
train de mourir. Un rapide coup de couteau entre les vertèbres – aussi
habilement qu’un chirurgien – et le garde s’immobilisa. L’homme ouvrit la
porte ; la salle d’audience était vide. Les portes intérieures n’étaient
pas gardées. Il tira le cadavre dans la pièce et referma la porte. Il traversa la salle sans hésitation et choisit la porte intérieure
gauche. Elle était en bois renforcé. Le poignard dans la main droite, il frappa
doucement.
    « Au temps de l’empereur Shirakawa… », dit-il,
donnant ainsi la première partie du mot de passe.
    De l’autre côté de la porte, le bruit d’une lame d’acier
quittant son fourreau et la réponse : « … vivait un homme sage du nom
d’Enraku- ji.
    —  … qui écrivit le trente et
unième soûtra. J’ai un message urgent pour Sire Toranaga. »
    La porte s’ouvrit et le meurtrier s’engouffra. Le poignard
plongea dans la gorge du premier samouraï, juste sous l e menton,
en ressortit aussi rapidement pour plonger dans l a gorge
du second. Les deux hommes moururent sur place. Il en saisit un et le fit
tomber doucement ; l’autre s’écroula sans bruit. Le sang giclait des
cadavres et se répandait sur le sol ; leurs corps étaient parcourus de
spasmes.
    L’homme se hâta le long de ce couloir, mal éclairé. Un
panneau coulissant s’ouvrit. Il se figea.
    Kiri le regardait bouche bée, à dix pas. Elle portait un
plateau qu’elle laissa tomber. Elle fourra ses mains dans son obi et en sortit un stylet. Sa bouche remua, mais n’émit aucun
son. I l gagna le coin de la pièce précipitamment. À l’autre bout, une
porte s’ouvrit et un samouraï ahuri, les yeux gonflés de sommeil, jeta un coup
d’œil.
    L’assassin bondit dans sa direction et déchira un panneau
sur sa droite. Kiri se mit à hurler, donnant ainsi l’alerte. Il courait, le
pied sûr, dans l’obscurité, traversait l’antichambre, enjambait les femmes éveillées et les servantes. Il atteignit le dernier couloir, à
l’autre bout. Il y faisait nuit noire, mais il se dirigea
à tâtons pour trouver la bonne porte. Il l’ouvrit brutalement et se précipita
sur la silhouette allongée sur la natte. Mais son bras fut stoppé en plein vol
et il se retrouva à terre, luttant en un corps à corps furieux. Il se battit
avec ruse, se libéra, se jeta à nouveau pour frapper, mais manqua sa cible, se
prit les pieds dans une couverture qu’il rejeta avec violence et se lança une
fois de plus sur la silhouette. Mais elle roula avec une habileté inattendue et
lui décocha un coup de pied en pleine figure. La douleur le brisa. Pendant ce
temps, sa victime courait se mettre à l’abri.
    Les samouraïs envahissaient l’entrée. Quelques-uns portaient
des lanternes ; Naga était là, vêtu d’un pagne, les cheveux hirsutes. Il
s’interposa entre Blackthorne et son assassin, l’épée brandie.
    « Rends-toi ! »
    L’assassin fit une fausse attaque, cria : «  Namu
Amida Butsu – a u nom du Bouddha Amida », retourna
le poignard contre lui et le plongea de ses deux mains dans sa gorge. Le sang
gicla. Il tomba à genoux et Naga ne lui donna qu’un coup d’épée. La tête roula
à terre.
    Dans le silence, Naga ramassa la tête et en arracha le
masque. La figure était ordinaire. Les yeux cillaient encore. Il tint la tête
par les cheveux. « Est-ce que quelqu’un le connaît ? »
    Personne ne répondit. Naga lui cracha au visage et jeta la
tête à l’un de ses hommes. Il déchira les vêtements noirs du meurtrier, souleva
le bras droit du cadavre et trouva ce qu’il cherchait. Le petit tatouage – le
caractère chinois signifiant Amida, ce bouddha spécial – était incrusté dans
son aisselle.
    « Qui est l’officier de garde ?
    — Moi, Sire. » L’homme était pâle comme un linge.
    Naga se jeta sur lui. L’officier ne tenta pas d’éviter le
féroce coup d’épée qui lui arracha la tête, une partie de l’épaule et un bras.
    « Hayabusa-san,

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