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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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garçon valable.
Je sais que vous l’aimez. Il a l’esprit de son père. Avec votre aide, vos
conseils, nous pourrons tous en profiter. Il devrait hériter.
    — Je ne m’oppose pas à lui ni à sa succession. Combien
de fois faudra-t-il que je vous le dise ?
    — L’héritier sera éliminé à moins que vous ne lui
apportiez votre aide.
    — Je suis pour lui ! dit Toranaga,
inconditionnellement. C ’est ce qui a été convenu avec le Taikô,
feu votre mari. »
    Yokodo soupira et resserra les pans de son aube. « Ces
vieux os ont froid. Tant de secrets, de batailles, de trahisons, de guerres,
Tora-chan. Je ne suis qu’une vieille femme, très seule. Je suis heureuse de
m’être vouée à Bouddha, que toutes mes pensées ou presque aillent vers lui et
ma vie future. Mais je dois en cette vie présente protéger mon fils et vous
dire ces choses. J’espère que vous voudrez bien pardonner mon impertinence.
    — Je recherche constamment et apprécie vos conseils.
    — Merci. » Elle redressa un peu son dos voûté. « Écoutez-moi. Ni l’héritier ni dame Ochiba ne se dresseront de mon
vivant sur votre route.
    — Oui.
    — Réfléchirez-vous à ce que je vous ai proposé ?
    — Le testament de feu mon maître l’interdit. Je ne peux
aller contre ses dernières volontés ou contre ma promesse solennelle en tant
que régent. » Ils marchèrent en silence. Yokodo soupira :
« Pourquoi ne pas la prendre pour femme ? » Toranaga s’arrêta
net. « Ochiba ?
    — Pourquoi pas ? Elle constitue un choix politique
tout à fait valable. Un choix parfait pour vous. Elle est belle, jeune , en bonne santé, de la meilleure lignée, en partie Fujimoto, en
partie Minowara. Vous n’avez pas de femme officielle pour le moment.
Alors pourquoi pas ? Cela réglerait le problème de la succession et
empêcherait le royaume d’être déchiré en mille morceaux. Vous régneriez sur le
royaume et sur Yaemon en é tant son père. Vous pourriez le
modeler à votre image. Vous l’adopteriez officiellement. Il serait votre fils
au même titre que tous vos autres fils. Pourquoi ne pas épouser la dame
Ochiba ? » Parce que c’est un chat sauvage, une tigresse sournoise au
visage et au corps de déesse, qui croit être une impératrice et agit comme
telle, se dit Toranaga. Vous ne pourriez jamais lui faire confiance au lit.
Elle serait tout aussi capable de vous transpercer les yeux avec une aiguille
que de vous caresser. Épouser Ochiba ? Jamais.
    « Je suis honoré par votre suggestion, dit Toranaga.
    — Vous êtes un homme, Tora-chan. Vous pourriez aisément
dompter une femme pareille. Vous êtes le seul homme d e l’empire
qui en soit capable, neh ? Elle serait vraiment, un merveilleux
parti pour vous. Regardez comme elle se bat pour défendre les intérêts de son
fils. Et ce n’est qu’une femme sans défense. Ce serait vraiment la femme idéale
pour vous.
    — Je ne crois pas qu’elle envisagerait un seul instant
une telle possibilité.
    — Et si elle l’envisageait ?
    — J’aimerais le savoir. Ce serait vraiment un honneur
pou r moi.
    —  Beaucoup de gens croient que vous
vous dressez entre Yaemon et la succession.
    — Beaucoup de gens sont fous.
    — Mais vous ne l’êtes pas, Toranaga-sama, Dame Ochiba
non plus. »
    Vous non plus, madame, pensa-t-il.

1 8
    Aux petites heures de la nuit, l’assassin escalada le mur et
sauta dans le jardin. Il était presque invisible. Il portait des habits noirs
ajustés et des tabis également noirs. Un masque et une capuche lui couvraient
le visage et la tête. C’était un homme de petite taille. Il courut sans bruit
vers la forteresse intérieure et s’arrêta net au pied de la muraille élevée… À
cinquante mètres de là, deux Bruns gardaient l’entrée principale. Il lança
habilement son grappin enveloppé dans du tissu. Une mince cordelette de soie y
était attachée. Le grappin s’encastra dans une embrasure de la corniche de
pierre. Il monta le long de la corde, glissa dans l’ouverture et disparut à
l’intérieur.
    Le couloir était calme, éclairé par des bougies. Il le
traversa rapidement, ouvrit une porte donnant sur l’extérieur. Un autre lancer
habile, une autre escalade et il se retrouva dans le couloir, à l’étage
au-dessus. Les sentinelles postées aux créneaux et qui étaient sur le qui-vive
ne l’entendirent pas. Il se plaqua dans un renfoncement de la pierre pour
laisser passer une patrouille de Bruns.

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