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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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plutôt après la réunion. »
    Dell’Aqua dit : « Blackthorne ne doit pas être
inquiété , pas plus que Toranaga.
    —  Vous serez informé, commandant,
dès que j’aurai l a réponse de Toranaga.
    — Merci. »
    Ferriera parti, le père visiteur demanda d’une voix
angoissée : Martin, qu’est-ce qu’a encore dit Toranaga ?
    — Il veut une explication par écrit sur la
contrebande d’armes et ces conquistadores. Toranaga était amical , gentil, mais… je ne l’avais jamais vu comme ça.
    — D’où ce maudit Anglais tire-t-il ses
informations ?
    — J’aimerais bien le savoir.
    — Ces dates et ces noms. Vous ne vous êtes pas
trompé ? Il les a dits exactement comme ça ?
    — Non. Votre Éminence. Les noms étaient écrits sur u n morceau de papier. Il me les a montrés.
    — C’était son écriture ?
    — Non. Les noms étaient écrits, phonétiquement, en
japonais.
    — Nous devons savoir qui traduit pour Toranaga. Il doit
être excellent. Ce n’est certainement pas un des nôtres. Ce ne peut pas être le
frère Manuel, n’est-ce pas ?
    — Non. Manuel est toujours à Kyushu. Qu’il brûle dans
les flammes éternelles. Il est toujours un fervent adversaire de Toranaga. Il
ne l’aiderait jamais. Heureusement, il n’a jamais eu accès à aucun secret
politique. L’interprète était la dame Maria dit Alvito, en utilisant le nom de
baptême de Toda Mariko.
    — C’est Toranaga qui vous l’a dit ?
    — Non, Votre Éminence. Mais on m’a dit qu’elle est
venue à la forteresse et qu’on l’a vue en compagnie de l’Ingeles.
    — Vous êtes sûr de ce que vous avancez ?
    — De source très bien informée.
    — Bien, dit Dell’Aqua. Peut-être que Dieu est avec
nous. Faites-la venir, tout de suite.
    — Je l’ai déjà vue. Je me suis débrouillé pour la
rencontrer par hasard. Elle était toujours aussi délicieuse, pieuse et
respectueuse, mais elle m’a sèchement dit avant que je n’aie eu la moindre
possibilité de la questionner : « Bien sûr, l’empire est « un
pays très secret, mon père. Il y a des choses qui, par « coutume, doivent
rester secrètes. En est-il de même au « Portugal, dans la Compagnie de
Jésus ? »
    — Vous êtes son confesseur ?
    — Oui. Mais elle ne dira rien.
    — Pourquoi ?
    — Parce qu’elle a été visiblement prévenue et a reçu
interdiction de raconter quoi que ce soit. Je les connais trop bien. En ce
domaine précis, l’influence de Toranaga sera plus forte que la nôtre.
    — Sa foi est-elle si faible ? Certainement pas.
Elle deviendra nonne un jour. Elle sera peut-être même la première abbesse
japonaise.
    — Oui. Mais elle ne vous dira rien maintenant.
    — L’Église est en danger. C’est important, peut-être
trop important, dit Dell’Aqua. Elle devrait comprendre ça. Elle est trop
intelligente pour ne pas comprendre.
    — Ne mettez pas, je vous en prie, sa foi à l’épreuve.
Nous devons perdre. Elle m’a averti.
    — Ce serait peut-être bien pour elle d’être mise à
l’épreuve. Pour son propre salut.
    — C’est à vous de prendre la décision. Mais j’ai bien
peur qu’elle ne doive obéir à Toranaga, Votre Éminence. Pas à nous.
    — Je penserai à Maria. »
    Que sait vraiment l’hérétique ?
    Pendant plus d’une heure , Son Éminence
resta assise immobile dans son fauteuil de cuir à haut dossier, fixant le feu.
Alvito attendit patiemment près de la bibliothèque, les mai ns sur
le ventre.
    Dell’Aqua finit par se lever, s’étira et alla vers la
fenêtre. « Eh bien, Martin, il semble que nous ayons du pain sur la planche. »
Dell’Aqua se mit à faire les cent pas. « Pour ce qui est du pilote
anglais : si nous ne le protégeons pas, il sera tué et nous
risquons de perdre les faveurs de Toranaga. Si nous nous
arrangeons pour le protéger, il finira par se pendre lui-même. Mais
oserons-nous attendre ? Sa présence est un danger pour nous. Nous ne
pouvons prédire les dégâts qu’il peut causer avant cette date bénie. Peut-on
aider Toranaga à l’éliminer ? Nous pourrions peut-être le
convertir ? »
    Alvito cligna des yeux : « Quoi ?
    — Il est intelligent. Il sait beaucoup de choses sur le
catholicisme. Les Anglais ne sont-ils pas, au fond d’eux-mêmes,
catholiques ? La réponse est affirmative si leur roi ou leur reine est
catholique. Les Anglais se moquent de la religion. Ils sont fanatiquement
contre nous en ce moment, mais

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