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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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ne
l’avons en fait pas ouvert pendant deux jours. On les a oubliés d ans
ce remue-ménage autour de l’hérétique. Les carnets prouvent que Blackthorne est
un pirate, un voleur et un traître. Ses propres mots le condamneront une fois
pour toutes. Ce ne sera bien sûr que justice divine. Dites
la vérité à Toranaga. Que Mura les a donnés au père Sebastio, comme ça s’est
effectivement passé, qui nous les a envoyés en sachant que nous
saurions quoi en faire. Ceci blanchit Mura, le père Sebastio, tout le
monde. Je suis sûr que Toranaga comprendra que nous avions ses intérêts à cœur.
Sait-il que Yabu a conclu un arrangement avec Ishido ?
    — Je crois, oui, Votre Éminence. Mais la rumeur circule
que Toranaga et Yabu sont de nouveaux amis.
    — Je ne ferai pas confiance à ce suppôt de Satan.
    — Je suis certain que Toranaga non plus ne lui fait pas
confiance et que Yabu n’a pas conclu de marché avec lui. »

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    Blackthorne était voluptueusement allongé sur le ventre, à
demi enveloppé dans un kimono de coton. Sa tête reposait sur ses bras. La fille
lui massait le dos, tâtait ses muscles de temps à autre,
calmait sa peau et son esprit. Elle le faisait ronronner de plaisir. Une autre
fille versait du saké dans une petite tasse de porcelaine. Une troisième
portait un plateau en laque sur lequel étaient disposés un panier débordant de
poisson séché à la portugaise, une autre bouteille de saké et quelques paires
de baguettes.
    « Nan desu ka , Anjin-san ?
    — Je ne peux pas le dire en nihon-go, Rako-san. »
Il sourit à la fille qui lui offrait le saké et désigna la tasse.
« Comment ça s’appelle ? Namae ka ?
    — Sabazuki. » Elle répéta trois fois le
mot. Il fit de même. Asa lui offrit alors le poisson, mais il secoua la tête.
«  Iyé. Domo. » Il ne savait pas comment dire : « Je
suis rassasié. » Il essaya de se faire comprendre en disant :
« Pas faim, maintenant.
    —  Ah ! Ima hara hette wa oranu  », lui
expliqua Asa en le corrigeant. Il répéta la phrase plusieurs fois et elles se
mirent à rire de sa prononciation. Je n’arriverai jamais à
apprendre cette langue, pensa-t-il. Je ne trouve aucune similitude avec
les mots anglais, portugais ou latins.
    « Anjin-san ? » Asa lui présenta le plateau
encore une fois. Il secoua la tête et posa gravement sa main sur son ventre,
mais il accepta quand même le saké et l’avala. Sono, la fille qui lui massait le dos , s’était arrêtée. Il lui saisit la main, la mit sur son
cou et fit semblant de grogner de plaisir. Elle comprit tout de suite et se
remit au travail. Chaque fois qu’il avait terminé sa tasse, elles la
remplissaient aussitôt. Tout doux, pensa-t-il, c’est la troisième fiasque que je
termine et je sens déjà la chaleur m’envahir le bout des orteils.
    Asa, Sono et Rako étaient arrivées avec l’aube. Elles lui
avaient servi du cha – le père Domingo lui avait appris que les Chinois
l’appelaient parfois t’ee. Il avait dormi d’un sommeil mouvementé après
l’épisode de l’assassin, mais la boisson chaude et piquante l’avait remis
d’aplomb. Elles avaient apporté de petites serviettes chaudes, roulées,
légèrement parfumées, et Rako lui avait montré comment les utiliser, en les
passants sur le visage et sur les mains. Puis elle l’avait escorté avec ses
quatre samouraïs jusqu’aux bains de vapeur et l’avait remis entre les mains des
baigneurs. Pendant qu’on lui donnait son bain, qu’on lui lavait les cheveux,
qu’on lui coupait la barbe et qu’on le massait, ses quatre gardes avaient sué,
stoïquement. Après cette séance, il se sentit miraculeusement renaître. On lui
donna un autre kimono de coton qui lui descendait à mi-genoux, des tabis
propres. Les filles l’attendaient. Elles le conduisirent dans une autre pièce
où se trouvaient Mariko et Kiri.
    Mariko avait alors dit que sire Toranaga avait décidé
d’envoyer, d’ici quelques jours, l’Anjin-san dans une de ses provinces pour se
reposer, que sire Toranaga était très content de lui et qu’il n’avait aucun
besoin de s’inquiéter, car il se trouvait à présent sous sa protection
personnelle. L’Anjin-san serait assez aimable de dessiner les cartes et de
mettre au point les renseignements qu’elle devait transmettre. Il y aurait
d’autres entrevues avec le maître, qui avait promis qu’elle répondrait bientôt
à toutes les questions que l’Anjin- san

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