Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
Vom Netzwerk:
déplace et je ne suis le vassal de personne.
    — Vous préférez être l’homme de confiance ?
Comment appelleriez-vous un homme qui travaille pour un autre pour… » Elle
vit le sang monter à la tête de Yabu.
    « Les mousquets… les mousquets sont toujours à bord de
la galère ! » cria-t-il.
    Mariko comprit que le moment était venu. Elle s’approcha de
lui en courant. Il se retourna pour donner des ordres à Igurashi.
« Veuillez m’excuser, Sire Yabu vous n’avez pas à vous inquiéter pour les
mousquets. Sire Toranaga m’a demandé de vous présenter toutes ses excuses mais
il a des affaires urgentes à régler à Yedo, pour vos intérêts communs. Il m ’a dit qu’il renverrait la galère tout de suite. Avec les
mousquets. Avec de la poudre. Avec les deux cent cinquante hommes que vous lui
avez demandés. Ils seront ici dans cinq ou six jours.
    — Quoi ? »
    Mariko expliqua patiemment et poliment ce que Toranaga lui avait
prié de dire. Une fois que Yabu eut compris, elle sortit le parchemin de sa
manche. « Mon maître vous demande de lire ceci. Cela
concerne l’Anjin-san. » Elle lui tendit le rouleau.
    Yabu ne le prit pas. Ses yeux se tournèrent vers la galère.
Elle était loin et avançait rapidement. Hors de portée. Mai s qu’est-ce
que cela peut faire ? pensa-t-il. Je récupérerai très vite les mousquets.
J’ai échappé au piège d’Ishido et je possède la plus célèbre épée de Toranaga.
Tous les daimyôs du pays connaîtront bientôt ma nouvelle position au
sein des armées de l’Est. Second de Toranaga ! Yabu voyait encore Toranaga
et lui fit signe. Toranaga lui rendit son salut puis disparut du gaillard
d’arrière. Yabu prit le parchemin et concentra son attention sur le présent. Et
sur l’Anjin-san.
    Blackthorne l’observait, à trente pas de là, et sentait la
moutarde lui monter au nez. Il entendit Mariko parler de sa petite voix
chantante, mais il ne fut pas rassuré. Sa main se raidit sur son pistolet.
    « Anjin-san ! cria Mariko. Voulez-vous venir
ici ? »
    Blackthorne s’approcha et Yabu leva son regard du parchemin.
Quand il eut fini de le lire, il le tendit à Mariko et parla brièvement .
Mariko offrit respectueusement le parchemin à Blackthorne qui le prit et en examina
les caractères indéchiffrables.
    « Sire Yabu dit que vous êtes le bienvenu dans ce
village. Ce papier porte le sceau de sire Toranaga, Anjin-san. Vous devez le
garder. Il vous accorde un honneur très rare. Sire Toranaga vous nomme hatamoto. C’est la position d’un confident de sa suite personnelle. Vous
avez sa protection absolue, Anjin-san. Sire Yabu, bien sûr, approuve tout ceci.
Je vous expliquerai plus tard vos privilèges, mais sire Toranaga vous octroie
un salaire de vingt koku par mois. Cela fait environ… » Yabu
l’interrompit en faisant de grands gestes vers Blackthorne et vers
le village. Mariko traduisit : « Sire Yabu répète que vous êtes le
bienvenu ici. Il espère que vous serez satisfait, que tout sera fait pour
rendre votre séjour agréable. Une maison sera mise à votre disposition. Des
professeurs également. Vous apprendrez, s’il vous plaît, le japonais aussi vite
que possible. Il vous posera quelques questions ce soir et vous parlera du
travail spécial que vous avez à accomplir.
    — Demandez-lui, s’il vous plaît, quelle
est la nature de ce travail.
    —  Puis -je vous
conseiller la patience ? Un petit peu de patience, Anjin-san. Ce
n’est vraiment pas le moment.
    — Très bien.
    — Vous comprenez, Anjin-san ? dit Yabu.
    —  Hai, Yabu-san. Domo. »
    Yabu donna des ordres à Igurashi pour renvoyer le régiment , m ais se dirigea vers les villageois, prostrés dans le sable.
    Ses mots les frappèrent au visage. Yabu pointa son épée vers
Blackthorne et les harangua pendant quelques instants, puis s’arrêta
brusquement. Mura s’inclina et dit : «  Hai  » plusieurs
fois, se tourna, posa une question aux habitants du village . Tous les yeux se tournèrent vers Blackthorne.
    « Wakarimasu ka ? » cria Mura.
    Tous répondirent : «  Hai. » Leurs voix
se mêlaient aux soupirs des vagues qui venaient mourir sur
la plage.
    « Que se passe-t-il ? » demanda Blackthorne à
Mariko , mais Mura : «  Keirei  », et
les habitants s’inclinèrent à nouveau. Yabu s’en alla sans se retourner.
    « Que se passe-t-il, Mariko-san ? »
    « Il… Sire Yabu leur a dit que vous étiez son invité
d’honneur,

Weitere Kostenlose Bücher