Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
Vom Netzwerk:
consen…
    — Écoutez-moi ! » Les mots de Blackthorne
ricochèrent sur les murs de la véranda et dans toute la maison. « Dite-lui
de s’en aller ! »
    Mariko dit : « Désolée, Anjin-san. Vous avez
raison d’être en colère, mais…
    Je ne suis pas en colère, dit Blackthorne, glacial. Ne
pouvez-vous pas… vous ne pouvez pas vous enfoncer une fois pour toutes dans vos
petites têtes que j’en ai assez d’être traité comme une marionnette ? Je
ne veux pas que cette femme reste là ; je veux mon bateau et mon équipage,
un point c’est tout ! Je ne vais pas rester six mois ici. Je
déteste vos coutumes. Il est impensable qu’un homme menace de détruire tout un
village pour que j’apprenne uniquement le japonais. Quant aux concubines… c’est
pire que l’esclavage… c’est une insulte que d’arranger tout ça sans me demander
mon avis ! » Elle se souvint de l’avertissement de Toranaga. Vous
êtes personnellement responsable, Mariko-san. Vous devez empêcher Yabu
d’intervenir dans mon départ dès que je lui aurai donné l’épée. Vous êtes
totalement responsable de l’Anjin-san. Vous devez veiller à ce que son
installation à Anjiro se fasse dans le calme et la docilité.
    — Je ferai de mon mieux. Sire. J’ai peur
que l’Anjin-san ne m’échappe.
    — Traitez-le comme un faucon. Voilà la
clef. J’apprivoise un faucon en deux jours. Vous en avez trois. »
    Elle détourna son regard de Blackthorne et
réfléchit. Il ressemble à un faucon quand il est furieux, pensa-t-elle, il
siffle de la même manière. Il en a la férocité sensible. Quand il n’est pas
furieux, il en a le regard fixe et hautain. La violence n’est jamais très loin.
    « Je suis d’accord. Vous avez tout à fait
raison. On a terriblement disposé de vous. Vous avez tout à fait raison d’être
en colère, lui dit-elle pour le calmer. Sire Toranaga aurait dû vous demander
votre avis, même s’il ne comprend pas vos coutumes. Il ne lui est jamais venu à
l’esprit que vous pourriez émettre une objection. Il voulait seulement vous
honorer, comme il aurait honoré son samouraï favori. Il vous a fait hatamoto . Vous êtes presque son parent, Anjin-san. Il n’y a peut-être que mille hatamoto dans tout le Kwanto. Quant à dame Fujiko, il a
essayé seulement de vous aider. Ce serait un grand honneur.
    — Pourquoi ?
    — Parce que sa famille est très ancienne
et qu’elle est très bien éduquée. Son père et son grand-père sont daimyôs. Elle est, bien sûr, samouraï. Vous lui feriez un
grand honneur en la prenant pour concubine. Elle a de plus besoin d’un toit,
d’une nouvelle vie.
    — Pourquoi ?
    — Elle est veuve depuis peu. Elle n’a que
dix-neuf ans. Elle a perdu son mari et son fils. Elle est bourrelée de remords.
Être votre concubine lui changerait la vie.
    — Qu’est-il arrivé à son mari et à son
fils ? »
    Mariko hésita. « Ils ont été condamnés à
mort, Anjin-san. Vous aurez besoin de quelqu’un pour s’occuper de votre maison
pendant le temps de votre séjour ici. Dame Fujiko sera…
    — Pourquoi ont-ils été condamnés à
mort ?
    — Son mari a failli causer la mort de
Sire Toranaga.
    — Toranaga les a condamnés à mort ?
    — Oui. Mais il a été juste.
Demandez-le-lui. Elle sera d’accord, Anjin-san.
    — Quel âge avait le garçon ?
    — Quelques mois, Anjin-san.
    — Toranaga a fait tuer un bébé pour une
faute commise par son père ?
    — Oui. Notre coutume le veut ainsi. Soyez
patient avec nous. Nous ne sommes pas libres en certains domaines. Nos coutumes
sont différentes des vôtres. Voyez-vous, nous appartenons de par la loi à notre
suzerain. Un père détient de par la loi droit de vie ou de mort sur ses
enfants, sa femme, ses concubines et ses serviteurs. Sa vie appartient de par
la loi à son suzerain. Telle est notre coutume.
    — Un père peut tuer n’importe qui sous
son toit ?
    — Oui.
    — Vous êtes une nation d’assassins !
    — Non.
    — Et les Commandements ?
    — Je ne peux pas vous expliquer. Je suis
chrétienne samouraï et Japonaise. Tout cela n’est pas incompatible. En tout
cas, pas pour moi. Prenez patience.
    — Vous tueriez vos propres enfants si
Toranaga-sama vous l’ordonnait ?
    — Oui, je le crois. Je n’ai qu’un fils,
mais je le ferais. Il serait de mon devoir de le faire. Telle est la loi. Si
mon mari acceptait.
    — J’espère que Dieu pourra tous

Weitere Kostenlose Bücher