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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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paysans et de pêcheurs ! Kasigi Yabu-san est un imbécile !
Comment un barbare peut-il apprendre notre langue en six mois ? Combien de
temps a-t-il fallu au barbare Tsukku-san ? Plus de vingt ans, neh ? N’est-il pas le seul à avoir été capable de parler passablement notre
langue ?
    — Non. Pas le seul. C’est cependant le seul que j’ai
entendu parler aussi bien. Oui, ça leur est très difficile. Mais l’Anjin-san
est un homme intelligent et Sire Toranaga dit que dans six mois, isolé des
autres barbares, mangeant notre nourriture, vivant comme nous, buvant du thé,
prenant un bain tous jours, il deviendra comme nous. »
    Le visage de Fujiko s’était fermé : « Regardez-le,
Mariko-san… si laid, si monstrueux. Je suis intriguée, car aussi fort que soit
mon dégoût pour lui, je sais que dès qu’il a franchi la porte du jardin, je
suis liée à lui. Il devient mon seigneur et maître.
    — Il est courageux. Très courageux, Fujiko. Il a sauvé
la vie de Sire Toranaga. Il lui est très précieux.
    — Oui, je le sais. Ça devrait me le rendre moins
haïssable, mais ça n’est pas possible. J’en suis désolée. Je vais essayer de le
transformer et d’en faire un des nôtres. Je prie le Seigneur Bouddha de me
venir en aide. »
    Mariko regarda Fujiko verser le reste du saké.
    « Dozo, saké », dit
Blackthorne.
    Fujiko lui en redonna. Il l’avala, puis dit encore :
«  Dozo, saké.
    —  Mariko-san, dit Fujiko. Le maître ne devrait
plus boire de saké, neh  ? Il va être soûl. Demandez-lui, je vous
prie, s’il veut prendre son bain maintenant.
    — Il dit qu’il le prendra plus tard. » Fujiko
demanda que l’on apporte encore du saké et Mariko ajouta à l’intention de la
servante : « Apporte aussi du poisson grillé au feu de bois. »
    Il vida la nouvelle fiasque avec la même détermination
muette. La nourriture ne le tenta pas ; il prit un morceau sur les
insistances de Mariko, mais ne le mangea pas.
    « Transmettez, je vous prie, mes excuses à l’Anjin-san,
dit Fujiko. Je suis désolée, mais il n’y a plus de saké dans la maison.
Dites-lui que j’ai envoyé la servante en chercher au village.
    — Très bien. Il a assez bu même s’il donne l’impression
de n’avoir rien bu. Voulez-vous nous laisser, Fujiko ? Le moment est venu
de lui faire cette proposition vous concernant. » Fujiko salua Blackthorne
et sortit. Elle était heureuse que la coutume veuille qu’une tierce personne
s’occupât des problèmes importants. La dignité était ainsi sauve des deux
côtés.
    « Vous aimeriez peut-être prendre votre bain,
maintenant ?
    — Toranaga a-t-il dit quelque chose de mon plan, avant
de partir ? Au sujet de cette flotte ?
    — Non. Je suis désolée. Il n’en a rien dit. »
Mariko était sur le qui-vive et attendait les premiers signes d’ivresse, mais
aucun n’apparut, à son grand étonnement. N’importe quel Japonais aurait été
soûl après avoir ingurgité une telle quantité de vin. « Le vin n’est pas à
votre goût, Anjin-san ?
    — Pas vraiment. Il est trop faible. Il ne me fait rien.
    — Vous cherchez l’oubli ?
    — Non… une solution.
    — Tout ce qui peut être fait pour
vous aider sera fait.
    — Il me faut des livres, du papier et des plumes.
    — Je m’en occuperai demain.
    — Non. Ce soir, Mariko-san. Je dois commencer tout de suite .
    — Sire Toranaga a dit qu’il vous enverrait un livre.
Comment appelez-vous ça ? Ces livres de grammaire et de vocabulaire des
pères jésuites.
    — Ça prendra du temps ?
    — Je ne sais pas, mais je suis ici pour trois jours. Je
peux vous aider. Fujiko-san est également là pour vous aider. »
    Elle sourit. Elle était contente pour lui. « Je suis très
honorée de vous apprendre qu’elle vous est destinée comme concubine et qu’elle…
    — Quoi ?
    — Sire Toranaga lui a demandé de devenir votre
concubine. Elle a accepté. Elle…
    — Mais je n’ai pas accepté.
    —  Pardon ? Je suis désolée,
mais je ne comprends pas.
    — Je n’en veux pas. Comme concubine ou même près de
moi. Je la trouve laide. »
    Mariko le regarda bouche bée. « Mais qu’est-ce que ça à
voir avec le fait d’être concubine ?
    — Dites-lui de s’en aller.
    — Mais, Anjin-san, vous ne pouvez pas refuser ! Ce
serait une terrible insulte pour Sire Toranaga, pour elle et pour nous !
Quel mal vous a-t-elle fait ? Aucun ! Usagi Fujiko est

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