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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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nous travaillons toute la nuit, ce sera fait
demain à midi, Omi-san. Si nous commençons à l’aube, nous aurons fini bien
avant le coucher du soleil. Ce serait plus sûr de travailler pendant la
journée.
    — Travaillez pendant toute la nuit. Fais venir
immédiatement le prêtre près du trou ! »
    Omi jeta un coup d’œil vers Igurashi, le lieutenant en chef
de Yabu, qui contemplait toujours le promontoire, le visage tendu. « Vous
êtes le bienvenu ici, Igurashi-san. Ma maison est pauvre, mais nous ferons tout
ce qui est en notre pouvoir pour vous la rendre agréable.
    — Merci, répondit le vieil homme, se retournant vers
lui. Mais notre Maître m’a dit de rentrer immédiatement à Yedo. J’y retourne
donc. J’aurais aimé être à bord de cette galère.
    — Oui.
    — Je déteste savoir que Yabu-sama est seul à bord avec
deux hommes. Je n’aime pas ça du tout.
    — Oui. »
    Il montra l’ Érasme du doigt. « Un bateau maudit.
Voilà ce que c’est ! Tant de richesse et puis plus rien !
    — Tout en vérité. Est-ce que sire Toranaga ne va pas
être ravi et énormément touché par le cadeau de sire Yabu ?
    — Ce pillard cupide, imbu comme il l’est de sa
personne, ne se rendra même pas compte de la somme d’argent qu’il a dérobée à
notre maître. À quoi pensez-vous ? Vous rêvez ?
    — Je suppose que c’est votre angoisse pour sire Yabu et
les dangers qu’il court qui vous font parler de la sorte ?
    — Vous avez raison, Omi-san. Je ne voulais pas vous
insulter. Vous avez été très habile et très utile à notre maître. Vous avez
peut-être raison en ce qui concerne Toranaga », dit Igurashi, mais il
pensait : Profite de ta nouvelle fortune, toi pauvre idiot. Je connais mon
maître mieux que toi et ton nouveau fief ne te sera d’aucun profit. Tu peux me
croire, Omi, jeune fou morveux. Toi et ta branche du clan des Kasigi, vous
n’avez plus longtemps à vivre. J’aurais dû te le dire en face, mais il m’aurait
fallu te tuer et j’aurais perdu la confiance de mon maître. C’est lui qui
décidera du moment, pas moi.
    « Merci pour votre hospitalité, Omi-san. À bientôt. Je
m’en vais.
    — Voulez-vous me rendre un service, s’il vous
plaît ? Transmettez mes hommages à mon père. Je vous en saurais gré.
    — Avec plaisir. C’est un homme merveilleux. Je ne vous
ai pas félicité encore pour votre nouveau fief.
    — Vous êtes trop bon.
    — Merci encore, Omi-san. » Il leva la main d’un
geste amical, fit signe à ses hommes et s’en alla. Omi se rendit près du trou.
Le prêtre était là. Omi voyait bien que l’homme était en colère. Il espérait
qu’il allait faire un esclandre publiquement. Il aurait ainsi la possibilité de
le faire fouetter.
    « Prêtre, dis aux barbares qu’ils vont sortir, un par un. Dis-leur que sire Yabu a décidé qu’ils pourraient vivre
à nouveau dans le royaume des hommes. » Omi parlait de façon simple,
exprès : « Mais la plus petite infraction à la règle, et deux hommes
retourneront dans le trou. Ils doivent apprendre à se tenir et à obéir aux
ordres. Est-ce clair ?
    — Oui. »
    Omi fit répéter au prêtre ce qu’il lui avait dit. Quand il
fut certain qu’il avait bien compris, il le laissa traduire. Les hommes
sortirent un à un. Tous effrayés. Certains avaient besoin
d’aide. L’un d’eux poussa un cri de douleur quand on lui toucha le bras.
    « Il devrait y en avoir neuf.
    — Un est mort. Son corps est en bas, dans le
trou », dit le prêtre.
    Omi réfléchit pendant un moment. « Mura, fais incinérer
le corps et garde les cendres avec celles de l’autre barbare. Remets les hommes
dans la même maison. Fais-les laver. Ils puent. Mura, apprends-leur à saluer
correctement et emmène-les. »
    Puis il se tourna vers le prêtre : « Eh
bien ?
    — Partir maintenant. Aller chez moi. Quitter Anjiro.
    — Bon vent. Ne reviens jamais. Toi et tous les gens de
ton espèce.
    — Chrétiens. Bons Japonais. Seulement bons vassaux.
Jamais avoir mauvaises pensées. Non.
    — Je suis heureux de te l’entendre dire. N’oublie pas
que mon fief s’étend sur vingt ri, dans toutes les directions.
Compris ?
    — Compris. Oui, Compris très bien. »
    Il regarda l’homme s’incliner. Même les prêtres barbares
devaient connaître les bonnes manières et s’en aller.
    « Omi-san ? » dit l’un des samouraïs. Il
était très jeune et très

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