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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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plus proche.
    — Mon épouse est avec elle ?
    — Naturellement.
    — Depuis quand ?
    — Depuis hier.
    — Doux Jésus !
    Sire James passa la main sur sa barbe.
    — Et il y a une sage-femme ? Une bonne ?
    — La meilleure à des lieues à la ronde. Madoc est avec elle aussi.
    — Son époux est dans la chambre ?
    — Personne ne nous a dit qu’elle était en danger, s’empressa de le rassurer Lloyd, comme il voulait se rassurer lui-même, ainsi que Bron, Ioan et tous ceux qui se trouvaient dans la grand-salle.
    Il fit signe à la servante.
    — Bron, apportez-nous une autre outre de vin. Et du pain. Et du fromage. Des gâteaux et des douceurs, aussi. Et faites installer les tables. C’est presque l’heure du sou…
    Un cri comme il n’en avait jamais entendu le fit taire.
    — Il faut que j’aille voir ma fille ! s’écria sire James en partant vers l’escalier.
    Ne sachant trop que faire, Lloyd s’empressa de le suivre. Si la pauvre fille était en train de mourir…
    Ils atteignirent ensemble le bas des marches et il y eut un moment de lutte tandis qu’ils essayaient tous les deux de monter le premier. Jusqu’à ce que Lloyd se ressaisisse et laisse le père de Roslynn le précéder.
    Ils étaient à peine arrivés devant la chambre quela porte s’ouvrit brusquement et que Madoc apparut. Même s’il paraissait épuisé, il sourit quand il vit les deux hommes, qui sautillaient l’un derrière l’autre pour jeter un coup d’œil dans la pièce.
    — Elle va bien, Dieu soit loué, dit-il avec joie et fierté. Cela a été une épreuve, mais elle l’a traversée et nous avons un fils. Un beau garçon en bonne santé.
    Comme pour confirmer ses paroles, le vagissement d’un bébé emplit l’air et dame Eloïse sortit derrière lui avec un précieux paquet dans les bras.
    — Le voici, James, dit-elle avec des larmes de bonheur et de soulagement dans les yeux. Est-ce qu’il ne ressemble pas à Roslynn ?
    — Oui, un peu, je vous l’accorde, acquiesça Lloyd en scrutant le visage rouge du nourrisson par-dessus l’épaule de sire James. Mais il a le nez de Madoc. Et ses cheveux. Et son menton. Ses oreilles sont celles de son grand-père. Et cette petite bouche pourrait être la mienne.
    — Madoc, dites-leur que Mascen est lui-même, lança Roslynn d’une voix lasse.
    — Ma fille ! s’écria sire James en s’élançant vers la chambre.
    La sage-femme lui barra le passage.
    — Pas d’autres visiteurs pour l’instant, surtout pas des hommes, commanda-t-elle en levant sa main usée par le travail. La dame a besoin de se reposer et le bébé aussi. Allez-vous-en et faites ce que font les hommes dans un moment pareil. Vous pourrez les voir demain.
    Elle regarda Madoc.
    — Vous aussi, sire, dit-elle en le poussant hors de la chambre.
    Elle se tourna ensuite vers dame Eloïse.
    — Ramenez l’enfant ici, ma dame. Et oui, je sais qu’il a vingt beaux doigts et orteils. Par tous les saints, on croirait que personne n’a jamais eu un bébé sain et bien formé, conclut-elle en faisant entrer la grand-mère dans la chambre et en fermant la porte derrière elles.
    Lloyd se frotta les mains avec jubilation.
    — Un autre garçon ! Voilà qui appelle des célébrations durant toute la nuit, m’est avis. Grâce à Dieu, nous avons quantité de cervoise et de vin.
    Madoc secoua la tête et se dirigea vers l’escalier.
    — Vous devrez célébrer sans moi, dit-il tandis que Lloyd trottait derrière lui, suivi de sire James. J’ai une promesse à tenir.
    ***
    Hugh-au-grand-bec regarda Ioan alors qu’ils chevauchaient l’un à côté de l’autre dans le petit groupe d’hommes. Il était bien plus de midi, mais au lieu d’être confortablement installés dans la grand-salle, à boire à la santé du fils nouveau-né de leur seigneur, ils allaient vers le sud avec Madoc, en suivant une route peu fréquentée, et ils n’avaient aucune idée de l’endroit où ils se rendaient, ni pourquoi.
    — Tu vas lui demander ce que nous faisons au juste ? dit-il à voix basse à son compagnon.
    Le froncement de sourcils de Ioan s’accentua.
    — Je n’ai pas envie d’être jeté à bas de mon cheval, marmonna-t-il en jetant un coup d’œil méfiant à leur suzerain. Il est plus qu’épuisé, alors ça doit être quelquechose d’important pour lui faire quitter Llanpowell un jour comme celui-ci.
    — Oui, agréa Hugh. Grâce au ciel, nous avançons au pas, sinon il

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