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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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dites. Mais si vousfaites du mal à notre fille, la vengeance de mon époux ne sera rien comparée à la mienne, dit-elle avant de se diriger vers l’escalier.
    Sire James la suivit, lançant un regard menaçant par-dessus son épaule.
    Lorsqu’ils furent partis, Trefor prit le gobelet de son père et le vida avant de s’asseoir en face de Roslynn.
    — Je peux voir d’où vous tenez vos manières, dit-il. Tudieu, votre mère se comporte comme une reine et vous comme une princesse. Peut-être aurais-je dû aider John, moi aussi, comme Madoc. Alors, le roi pourrait me récompenser avec une épouse de qualité.
    — Que voulez-vous me dire que vous ne pouviez dire en présence de mes parents ? demanda Roslynn.
    Trefor se leva abruptement. Il fit quelques pas, puis se tourna face à elle.
    — Je vais vous dire la vérité sur votre époux.
    — Vous auriez pu le faire sans les éloigner.
    — C’est déjà assez pénible de vous voir me regarder avec vos grands yeux.
    — Si je vous dérange à ce point, gardez votre souffle et laissez-nous partir.
    — Bon sang, ce que vous êtes froide ! Vous devez glacer mon frère jusqu’à la moelle.
    — S’il vous plaît de le penser…, répondit-elle en posant les mains sur son ventre.
    Le regard de Trefor alla à ses doigts noués en un geste protecteur.
    — Peut-être pas tout le temps, rectifia-t-il.
    Elle en avait trop révélé sans le vouloir, se dit Roslynn,comme Madoc avec ses hommes, mais il était trop tard pour le regretter, maintenant.
    Trefor l’étudia en penchant la tête de côté.
    — Pourquoi l’avez-vous quitté ? Ou bien en avait-il assez de vous et vous a-t-il renvoyée ?
    Elle ne répondit pas. Elle ne dirait rien de ce qui s’était passé avec Madoc à cet homme.
    — Vous espérez me faire croire que vous êtes juste partie pour une petite escapade avec votre famille, alors que vous êtes mariée depuis un mois à peine ?
    — Peu m’importe ce que vous croyez. Et si vous n’avez rien à me dire à propos de mon époux, finalement, laissez-moi au moins être avec mes parents.
    — Fort bien, ne me dites pas pourquoi vous l’avez quitté. Cela n’a pas d’importance, de toute façon.
    — Combien de temps avez-vous l’intention de nous garder ici ?
    — Jusqu’à ce que j’obtienne une rançon, comme vous l’avez si intelligemment suggéré.
    — Si les choses sont telles que vous le soupçonnez, et que Madoc m’a renvoyée, vous ne pouvez attendre qu’il paye une rançon pour moi.
    — Oui, c’est vrai, réfléchit Trefor en passant une main sur son menton, d’un geste qui rappela plus Lloyd que Madoc à Roslynn.
    Etait-ce pour cela qu’elle n’était pas effrayée ? se demanda-t-elle. Pour cela que la panique ne lui étreignait pas le cœur ? Parce qu’il ressemblait tant aux hommes de Llanpowell ?
    Quelle qu’en soit la raison, elle n’avait pas peur. Elle était simplement en colère.
    — Alors je dirai juste à Madoc que vous avez décidé de rester avec moi, pour notre plaisir mutuel.
    Roslynn commença à se lever.
    — Espèce de répugnant butor ! Comment osez-vous ?
    — Asseyez-vous, ma dame.
    Elle n’obéit pas.
    —  Asseyez-vous , ma dame.
    — Ou quoi ? Vous m’y forcerez ?
    — Oui, je le ferai.
    — Ce qui prouve que vous n’êtes que l’enfant gâté et l’individu puéril que Madoc a dit que vous étiez.
    — Voilà qui est fameux, venant de lui ! Mais il n’est pas surprenant que vous le croyiez, s’il vous a dit un tas de mensonges sur moi.
    — Vous n’êtes pas venu ivre à votre mariage, après avoir passé la nuit avec une ribaude, en vous en vantant ?
    Trefor rougit.
    — J’étais ivre et je me suis conduit comme un sot, mais Madoc en a profité pour prendre la femme que j’aimais et les terres et le château qui auraient dû être à moi, comme il l’avait toujours voulu.
    — Et qu’en est-il de Gwendolyn, que vous disiez aimer ? demanda Roslynn. Etait-elle censée croire à votre amour, après la façon dont vous l’aviez humiliée ?
    Les yeux de Madoc auraient étincelé de colère ; le regard de Trefor devint aussi froid que de la neige sur une rivière gelée.
    — Si elle m’avait aimé comme elle le disait, elle n’aurait jamais épousé Madoc. Elle m’aurait pardonné.
    — Comme vous avez pardonné à votre frère ? rétorqua-t-elle.
    Il fronça les sourcils.
    — Vous ne connaissez que sa version des choses, ma dame,

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