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Toute l’histoire du monde

Titel: Toute l’histoire du monde Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Claude Barreau , Guillaume Bigot
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jeûne du Ramadan était prévu pour des pays où alternent le jour et la nuit (on ne mange pas le jour, on mange la nuit). Au nord du cercle polaire où il n’y a pas de nuit l’été, comment faire ? Or, certains théologiens musulmans ont trouvé une réponse à cette question – signe d’espoir.
    Il ne faut pas oublier non plus que l’islam a connu un mouvement mystique : le soufisme. Al-Ghazali (1058-1111) fut le grand maître du soufisme, spiritualité surtout iranienne, mal vue et réprimée par les sultans sunnites.
    Tout à fait en marge du Dar el-islam , au sud de l’Arabie, dans leurs montagnes élevées et bien arrosées, les Yéménites devinrent musulmans, mais en résistant opiniâtrement à tous les empires successifs de l’islam. Ils restèrent indépendants dans les massifs sauvages du Yémen, pourtant assez proches de La Mecque. On ne saurait, dans la même péninsule, trouver de contraste plus accusé qu’entre les Bédouins du désert (cavaliers d’Allah) et les montagnards yéménites, paysans exploitant des milliers de terrasses agricoles et bâtisseurs de belles villes pré arabiques (très hautes maisons, pas de cour !). Entre les nomades de Mahomet et les montagnards qui maintinrent, sous un islam superficiel, la vieille civilisation sud-arabique de la reine de Saba, l’opposition est totale. Même les Turcs échouèrent devant Sanaa.
    Le Moyen Âge ou la reconstruction du monde. Les croisades
    Au viii e siècle, en Occident, le désordre régnait. À Rome seulement la vie urbaine continuait, petitement, à cause de la papauté. Mais, au milieu de l’anarchie mérovingienne, l’Église catholique subsistait. Les envahisseurs germains ou slaves n’avaient pas, à l’inverse des Arabes de Mahomet, de « forte » religion ; très superstitieux, ils respectaient en général les religieux chrétiens, prêtres, moines et évêques, qu’ils assimilaient à leurs chamans. L’Église, qui conservait dans ses monastères les manuscrits de la culture antique et se proclamait « romaine », entreprit d’évangéliser les Barbares et de reconstruire la civilisation. Elle s’y employa par le haut et par le bas.
    « Par le haut », en mettant la main sur les chefs. L’exemple le plus connu est celui du roi franc Clovis. On poussa dans son lit une belle chrétienne, Clotilde, et en l’an 498 l’évêque de Reims, Remy, baptisa le roi avec des centaines de ses guerriers. Ainsi les Francs devinrent-ils catholiques et protégés par la papauté.
    Les Mérovingiens étant vraiment trop nuls, Rome encouragea la prise du pouvoir par Pépin le Bref, fils de Charles Martel, et surtout soutint à fond son successeur, le fameux Charlemagne (742-814). Ainsi les Carolingiens se substituèrent-ils aux Mérovingiens.
    En l’an 800, le pape Léon III fit venir Charles à Rome, où il le couronna « empereur d’Occident ». Charles le Grand fit la conquête de l’Europe de l’Ouest jusqu’à l’Oder. Il gouvernait depuis sa villa d’Aix-la-Chapelle. Mais, après sa mort, le domaine fut partagé entre ses petits-fils comme s’il se fut agi d’une propriété privée.
    En l’an 843, Louis le Pieux, par le traité de Verdun, le divisa en trois : Louis le Germanique reçut la Germanie à l’est du Rhin ; Lothaire, les pays situés entre la mer du Nord et Rome (où le pape avait obtenu un État, embryon des États pontificaux qui dureront jusqu’en 1870) ; et Charles le Chauve, à l’ouest de la Meuse, de la Saône et du Rhône, la région qui s’appela ensuite la France, le traité de Verdun en étant l’acte de naissance officiel.
    Ces Carolingiens n’avaient pas le sens de l’État. Charlemagne restait un Barbare à demi illettré. Sa bonne réputation, qui lui vient de l’Église, est très exagérée.
    Les fédéralistes européens ont tendance à comparer l’actuelle « Union européenne » et l’empire de Charlemagne. Ils pourraient trouver mieux ! Le domaine de Charles restait barbare. Quand Charlemagne voulut demander la main d’Irène, impératrice des Romains de Constantinople, ce fut un éclat de rire général à la cour byzantine : un peu comme si Mobutu avait demandé la reine d’Angleterre en mariage !
    En fait, l’Église n’était pas dupe. Bien sûr, le roi de Germanie, Otton I er , continuait à rêver d’une reconstitution de l’empire carolingien. Il obtint du pape, en l’an 962, la couronne impériale, fondant ainsi le « Saint Empire

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