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Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin

Titel: Un Monde Sans Fin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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paix ?
    — Il n’a pas assez d’hommes pour fouiller la forêt tout
entière, répliqua Caris.
    — Qu’il s’adresse au comte Roland. »
    C’était un vœu pieux mais, cette fois encore, Caris laissa
la discussion se poursuivre de façon que tout le monde se convainque qu’il n’y
avait aucune alternative à sa solution.
    « Le comte ne nous aidera pas, répondit Edmond en se
tournant vers Elfric. Je me suis déjà adressé à lui. » Caris, qui avait
écrit la lettre de sa main, précisa : « Ralph était un homme du
comte. Il l’est toujours. Vous noterez que les hors-la-loi n’attaquent jamais
ceux qui se rendent au marché de Shiring.
    — Ces paysans de Wigleigh n’auraient jamais dû porter
plainte contre un écuyer du comte ! Mais pour qui se prennent-ils ? »
rétorqua Elfric.
    Caris s’apprêtait à lui faire une réponse bien sentie, quand
Betty la Boulangère la devança : « Oh, parce que les seigneurs ont le
droit de violer n’importe qui quand ça leur chante ?
    — C’est hors sujet ! intervint Edmond avec une
brusquerie qui n’était pas sans rappeler son autorité d’antan. Ce qui est fait
est fait ! Ralph nous prend pour cible. Comment devons-nous réagir ?
Le shérif ne dispose pas des forces nécessaires pour venir à notre secours et
le comte refuse de nous prêter main forte. »
    Rick l’Argentier reprit la parole : « Et si nous
nous adressions au seigneur William ? Il a pris le parti des paysans de
Wigleigh. C’est à cause de lui que Ralph est désormais un hors-la-loi.
    — Je lui ai également adressé une requête, expliqua
Edmond. Il m’a répondu qu’il n’avait pas juridiction sur la ville de
Kingsbridge.
    — Voilà bien l’ennui d’être assujetti au prieuré !
reprit l’Argentier. À quoi sert un prieur quand on a besoin de
protection ? »
    Et Caris d’expliquer : « C’est une des raisons
pour lesquelles nous présentons au roi une requête en vue d’obtenir une charte
qui placera Kingsbridge sous protection royale.
    — Nous avons déjà un sergent de ville. Que fait-il,
celui-là ?
    — Nous sommes prêts à faire ce qu’il faut ! se
rebiffa Marc le Tisserand, qui appartenait au détachement de volontaires placés
sous la férule de John. Donnez-nous-en l’ordre !
    — Personne ne met votre courage en doute, Marc, indiqua
Caris. Mais votre fonction consiste à pourchasser les fauteurs de troubles dans
l’enceinte de la ville. John le Sergent n’est pas habilité à se lancer à la
poursuite des hors-la-loi dans la campagne environnante.
    — Qui l’est, dans ce cas ? » demanda Marc
quelque peu indigné.
    Proche de Caris dont il dirigeait le moulin à Wigleigh, le tisserand
pouvait se permettre de la contredire. Sa réaction servait parfaitement les
objectifs de Caris.
    « En fait, dit-elle, un soldat expérimenté est disposé
à nous aider. J’ai pris la liberté de lui demander de venir ici ce soir. Il
attend dans la chapelle. » Élevant la voix, elle appela :
« Thomas, voulez-vous nous rejoindre ? »
    Thomas Langley sortit de la petite chapelle à l’autre bout
du vestibule.
    « Un moine ? s’exclama Rick l’Argentier.
    — Il a été soldat avant d’entrer dans les ordres,
expliqua Caris. C’est ainsi qu’il a perdu son bras.
    — La moindre des choses, avant de le convoquer, aurait
été de requérir l’approbation des membres de la guilde ! » fit
remarquer Elfric sur un ton désagréable. Personne ne releva, comme Caris le
constata avec plaisir. L’assistance était bien trop curieuse de découvrir ce
que Thomas avait à dire.
    « Vous devriez former une milice, commença le moine.
D’après ce que l’on sait, cette bande de brigands ne compte pas plus de vingt à
trente personnes. Ce n’est pas beaucoup. Bien préparés et placés sous la
conduite d’un chef compétent, une centaine d’habitants en viendront à bout
facilement. La plupart d’entre vous savent tirer à l’arc grâce à l’entraînement
du dimanche matin.
    — C’est très beau tout ça, dit Rick l’Argentier, mais
encore faut-il leur mettre la main dessus !
    — C’est évident, répondit Thomas. Mais je pense que
quelqu’un en ville devrait avoir une idée de l’endroit où ils se
cachent. »
    *
    Merthin avait demandé à Jake Chepstow de lui rapporter du
pays de Galles le plus grand morceau d’ardoise qu’il pourrait trouver,
lorsqu’il irait chercher son prochain train de bois. Jake était

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