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Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin

Titel: Un Monde Sans Fin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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il l’aurait soupçonnée de
vouloir l’échauffer. Mais Philippa n’avait jamais voulu échauffer personne, et
encore moins son époux. Elle était seulement gênée de sa maladresse. Cet
embarras inhabituel rendait d’autant plus excitant le spectacle qu’elle lui
offrait, nettoyant le sol dans le plus simple appareil.
    Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Ralph n’avait
pas connu de femme. Sa dernière rencontre, avec une prostituée de Salisbury,
n’avait pas comblé sa faim.
    Quand Philippa se releva, son membre était en érection.
Voyant qu’il la dévorait des yeux, elle jeta : « Ne me regardez pas.
Allez vous coucher ! »
    S’étant débarrassée de son chiffon sali dans le panier à
linge, elle souleva le couvercle de son coffre. En partant pour Kingsbridge,
elle avait laissé la plupart de ses effets au château. Il était en effet mal vu
de porter de riches atours au couvent, même pour les nobles de passage. Elle
entreprit de déplier une autre chemise de nuit. Ralph en profita pour
l’examiner de la tête aux pieds, admirant ses seins remontés, la touffe sombre
sur son mont de Vénus. Il en avait la gorge sèche.
    « Ne vous avisez pas de me toucher ! »
lança-t-elle en surprenant son regard.
    Elle n’aurait rien dit qu’il se serait sans doute couché et
endormi, mais l’empressement qu’elle mettait à lui signifier son refus le piqua
au vif. « Je suis le comte de Shiring, vous êtes mon épouse. Je vous
toucherai chaque fois qu’il me plaira.
    — Vous n’oseriez pas ! » siffla-t-elle avant
de se retourner.
    Sa remarqua excita la colère de Ralph. Lorsqu’elle leva les
bras pour enfiler sa chemise, il appliqua une claque puissante sur ses fesses
nues. Elle sursauta en glapissant. Il sut alors qu’il lui avait fait mal.
« Ne pas oser ? Moi ? » vociféra-t-il.
    Elle se retourna vers lui, une phrase cinglante aux lèvres.
Sans même y penser, il lui envoya son poing en plein visage.
    Déséquilibrée, elle tomba par terre. Ses mains se portèrent
à sa bouche, un filet de sang coula entre ses doigts. Elle était sur le dos,
nue, les jambes écartées. Les yeux de Ralph remontèrent vers le triangle touffu
à la naissance de ses cuisses. Sa fente entrouverte était une invitation.
    Il se jeta sur elle.
    Elle se débattit violemment. Mais Ralph, plus grand et plus
fort, la soumit avec une déconcertante facilité. L’instant d’après, il
s’enfonçait en elle. Elle était sèche. Il en fut plutôt excité.
    L’affaire fut vite conclue. Il roula sur le côté, essoufflé.
Au bout d’un petit moment, il tourna la tête vers elle. Elle avait la lèvre en
sang. Elle ne lui rendit pas son regard, ayant les yeux fermés. Pourtant, il
lui trouva une expression étrange. Lorsque, enfin, il parvint à la qualifier,
au bout de plusieurs minutes, il en fut encore plus désorienté. Car le mot qui
lui était venu à l’esprit était curieusement : « triomphe ».
    *
    Croisant la servante de Philippa à l’auberge de La Cloche,
Merthin sut que sa maîtresse était de retour. Il espéra qu’elle le rejoindrait
cette nuit même. Il fut déçu qu’elle ne le fasse pas. Sans doute était-elle
gênée de sa conduite. Aucune dame ne pouvait se résoudre de gaieté de cœur à
accomplir un tel acte, même forcée par les circonstances et approuvée par
l’homme qu’elle aimait.
    Une seconde nuit s’écoula sans que Philippa ne se montre. Le
lendemain, qui était un dimanche, Merthin se rendit à la cathédrale, certain de
l’y retrouver. Hélas, elle n’assista pas à l’office. Qu’une femme de la
noblesse manque la messe dominicale était quasiment inconcevable ! Un
malheur lui serait-il arrivé ?
    À la fin du service, il demanda à Arn et Em de ramener Lolla
à la maison avec eux et partit de son côté. Il traversa la pelouse séparant la
cathédrale du vieil hospice et en gravit l’escalier extérieur. Les trois salles
à l’étage étaient allouées aux hôtes de marque.
    Dans le couloir, il tomba nez à nez avec Caris. « La
comtesse ne veut pas que tu la voies, lâcha-t-elle, sans même s’enquérir du
motif de sa présence. Néanmoins, tu devrais y aller. »
    Cette étrange formulation intrigua Merthin. En effet, Caris
n’avait pas dit : « La comtesse ne veut pas te voir »
mais : « La comtesse ne veut pas que tu la voies. »
    Remarquant un linge taché de sang au fond de l’écuelle
qu’elle tenait dans sa main, il balbutia, la

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