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Une irrépressible et coupable passion

Une irrépressible et coupable passion

Titel: Une irrépressible et coupable passion Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ron Hansen
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renseigna
Ruth.
    Judd releva ses lunettes et se concentra de son mieux sur la
composition :
    « Camphre, menthol et je crois que ça dit eucalyptus.
    — Vous voulez bien me l’appliquer ? demanda-t-elle
timidement, avec l’ombre d’un sourire. Toute seule, je ne peux pas.
    — Certainement, acquiesça-t-il, avec une révérence
bouffonne.
    — Je dois me dévêtir un peu.
    — Ah, lâcha-t-il, avant de comprendre. Oh ! Je
sors. »
    Mais avant, il ouvrit la porte du caisson droit de son
bureau, récupéra une bouteille de whisky canadien et l’emporta au creux de son
bras. Il s’affala sur la chaise en chêne d’une secrétaire juste à l’extérieur,
dévissa le bouchon de la bouteille, s’octroya une lampée, savourant la brûlure
dans sa gorge, et oublia pourquoi il était là. Plusieurs minutes s’écoulèrent tandis
qu’il luttait contre le sommeil. Il pivota sur son siège pour contempler les
lumières de la ville et se pencha en avant pour chercher la lune. Puis il
entendit Ruth l’appeler :
    « C’est bon. Je suis prête. »
    À la stupéfaction de Judd, Ruth se tenait devant lui avec
son adorable derrière et son dos à l’air, tout bronzés aux endroits dénudés par
le maillot, tout rosés aux endroits où la peau avait plus récemment été livrée
au soleil.
    « Je ne sais pas ce qui m’a pris, déclara Ruth, sans se
retourner. J’étais piquée au vif, hors de moi, et j’ai loué un canot à moteur à
Jones Beach, puis j’ai mis le cap au large, et il faisait si chaud que j’ai ôté
tous mes vêtements et que je me suis laissé dériver. »
    L’espace d’une demi-minute, Judd ne put qu’observer ce corps
magnifique, ébaubi et excité par sa beauté. Il tâcha cependant d’affecter un
détachement enjoué, pour le cas où il se fût mépris sur la situation.
    « Ma pauvre, se récria-t-il finalement. Vous êtes
cuite. »
    Ses mains tremblaient lorsqu’il prit le pot de remède du
Dr Bunting et en recueillit une noix du bout des doigts. Il hésita, puis
tendit le bras et toucha la peau chaude de l’omoplate gauche.
    « Ouh ! s’exclama-t-elle. C’est gelé. »
    Comme il étalait la crème en douceur, il eut un début
d’érection et baissa les yeux avec contentement vers le postérieur rond et
ferme de Ruth.
    « Vous vous souvenez de ce célèbre modèle de sculpture
dont je vous ai parlé, Audrey Munson ? »
    Ruth tourna légèrement la tête.
    « Oui.
    — Vous êtes aussi époustouflante qu’elle.
    — Évidemment, allons. Je suis bien jolie.
    —  Oh, c’est vrai. Nous en étions déjà arrivés à
cette conclusion, n’est-ce pas ? »
    Sa main apaisante atteignit la taille de Ruth et il eut une
nouvelle hésitation.
    « Puis-je ? »
    Elle tressaillit, comme si elle sanglotait.
    « Je vais m’arrêter, s’excusa-t-il, avec sa
circonspection habituelle.
    — Non », lui opposa-t-elle.
    Elle lui fit face. Malgré les larmes qui lui ruisselaient
sur les joues, elle était électrisante. Elle lui prit les joues entre ses
mains.
    « C’est votre gentillesse. Vous êtes tellement bon,
Judd ! Aucun homme ne s’est jamais comporté ainsi avec moi ; ni mon
père, ni Albert – tout au contraire. »
    Elle fixa Judd avec émoi, tandis qu’il vacillait sur le
seuil inconnu de l’infidélité, puis il prit l’initiative, l’embrassa, et elle
lui saisit la tête pour qu’il ne pût se dérober. Les lèvres douces et charnues
de Ruth étaient voraces, ses seins plantureux se pressaient contre la poitrine
de Judd… Elle le laissa reprendre un peu de champ et sourit.
    « J’en avais envie depuis que j’ai posé les yeux sur
vous. Je savais que vous embrassiez bien.
    — Vous êtes si belle, Ruth. Je n’osais pas même
rêver… »
    Elle l’embrassa à nouveau et guida jusqu’à son sein droit la
main gauche de Judd. Il referma ses doigts dessus comme pour en prendre la
mesure, puis en éprouva la fermeté.
    « Ils sont drôlement plus gros que ceux d’Isabel !
    — Vous aimez ? » s’informa-t-elle, avec un
sourire.
    Il se pencha pour honorer cette poitrine d’un baiser, prit
le mamelon rose grumeleux dans sa bouche et le suça en faisant claquer ses
lèvres. Puis il se redressa.
    « Voulez-vous que je me déshabille ?
    — Oui, s’il vous plaît », minauda-t-elle.
    Il se cachait toujours de son épouse pour se dévêtir, afin
de ne pas l’effrayer avec « son organe », mais comme il tournait le
dos à Ruth pour

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