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Une veuve romaine

Une veuve romaine

Titel: Une veuve romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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toi.
    — Et moi, donc ! J’ai même envie de te tenir serrée contre moi jusqu’à ce que tu te sentes en sécurité, et que je me sente mieux.
    — Oh ! Marcus, regarde ! s’exclama-t-elle. Le perroquet !
    Chloé se tenait perchée sur un tas de gravats. Totalement ébouriffée, mais pas effrayée le moins du monde.
    — Chloé ! Chloé, viens vite ! cria Helena.
    Peut-être avait-elle été sauvée par sa cage. Quoi qu’il en soit, la créature s’en était sortie vivante, et contemplait le chaos qui l’entourait sans se départir de son air supérieur habituel.
    Des petits garçons s’approchaient d’elle avec l’intention de l’attraper. Chloé n’avait jamais aimé les hommes. Elle les laissa arriver tout près d’elle, puis se mit d’un bond hors de leur portée. Sans doute lassée de leur jeu, elle finit par s’envoler dans un flamboiement de sa queue rouge.
    — Il vaudrait mieux prévenir les sansonnets locaux qu’ils vont passer de sales moments, plaisantai-je.
    Helena s’efforçait de la suivre des yeux. Elle volait en rond autour de sa tête.
    — Marcus, est-ce qu’elle peut survivre en liberté ?
    — Oh ! cet oiseau est indestructible.
    Chloé finit par se poser.
    — Chloé ! Chloé ! cria Helena.
    En constatant que quelqu’un d’autre s’intéressait aussi à l’oiseau, les petits garçons s’efforçaient de plus belle de s’emparer d’elle. Le perroquet leur échappa de nouveau pour aller se percher sur un arbre tout proche.
    — Viens ici tout de suite, et donne-moi le nom du coupable ! hurla Helena, frustrée.
    —  Oh ! Cerinthus ! Cerinthus ! Cerinthus ! croassa obligeamment Chloé.
    Puis, nous la vîmes s’envoler et devenir de plus en plus petite dans le ciel bleu de Rome.
     
    Je n’avais rien à gagner à attendre plus longtemps.
    — Chérie, j’ai choisi un boulot idiot. On me tabasse, on démolit ma maison, la plus jolie fille avec laquelle j’aie jamais couché me dit qu’elle a besoin de moi, et je la laisse tomber pour aller rencontrer des crapules. En outre, je viens juste d’apprendre que l’homme assassiné par ces crapules est quelqu’un que j’aurais souhaité garder en vie pour pouvoir le tuer moi-même !
    Frissonnant, je m’enveloppai plus étroitement dans mon manteau. Au même instant, je me rappelai que mon chapeau contenait les deux gâteaux de Minnius ; leur emballage de feuilles de vigne avait dû les protéger de la poussière.
    — Prends-les. Nous les mangerons tous les deux ce soir, chez ton père. (Tout en parlant, je m’efforçais d’ignorer le besoin qu’exprimait Helena de rester près de moi.) Promets-moi !
    Elle laissa échapper un grand soupir.
    — De toute façon, père souhaite te voir, maintenant que tu peux de nouveau bouger.
    — Il va être ravi, si je suis obligé de te rendre à lui.
    — Nous pourrons toujours en reparler une autre fois, déclara Helena, d’un ton qui signifiait : « Il n’y a pourtant rien à discuter. »
    Après avoir secoué mon chapeau pour le débarrasser d’un maximum de poussière, je me l’enfonçai résolument sur le crâne.
    — Comme ça, tu ressembles à un messager de la vengeance ! Ceux qui vont te voir apparaître dans l’encadrement d’une porte vont faire demi-tour et s’enfuir en courant…
    — C’est exactement l’effet souhaité !

43
    J’étais avant tout obsédé par la saleté de mon corps et de mes cheveux. Mon premier souci était donc de me rendre dans un établissement de bains où je pourrais également réfléchir à ce que j’allais faire.
    C’était le milieu de l’après-midi. Arrivé à ce point, j’étais sûr de connaître assez de détails pour deviner le reste, si la chance voulait bien rester de mon côté. Il fallait que j’aille voir Appius Priscillus, les femmes Hortensius, et Severina Zotica. En ce qui concernait Cerinthus, il pouvait s’agir d’une fausse piste. Mais si je parvenais à découvrir où se trouvait ce Cerinthus, il faudrait que j’essaye de le voir aussi.
    Je décidai d’affronter Appius Priscillus en premier, en essayant d’abord sa maison du mont Janicule. Cela s’avéra une bonne idée. Mon estomac se contractait à la pensée de rencontrer les gardes du corps phrygiens, mais apparemment, ils avaient quartier libre à l’heure de la sieste. Et pourtant, la présence de sa chaise à porteurs déglinguée laissait à penser qu’Appius Priscillus se trouvait bien chez lui.
    Le

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